Ethnologie française N° 1, Janvier 2013
Pays perdus, pays imaginés

Par : Martine Segalen, Anne Monjaret

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  • Nombre de pages181
  • PrésentationBroché
  • Poids0.515 kg
  • Dimensions20,9 cm × 26,8 cm × 0,8 cm
  • ISBN978-2-13-061805-8
  • EAN9782130618058
  • Date de parution02/01/2013
  • ÉditeurPUF

Résumé

Alors que les exemples de reconstructions imaginaires de pays perdus sont nombreux en littérature et en peinture, le regard ethnologique permet lui aussi de révéler les multiples façons de se souvenir, de garder avec soi ce lieu "originel". Les "pays perdus" dont il est question ici sont des villages ou des villes du pourtour méditerranéen dont les images se diffusent bien au-delà, en suivant des mouvements migratoires plus globalisés : lieux de la Retirada de l'Espagne franquiste, de la Kabylie algérienne, de la frontière franco-italienne, de la Provence, de l'Italie napolitaine, de la Grèce insulaire (Rhodes) ou de l'Albanie.
Les migrants qui cherchent à garder le contact avec leur "pays" habitent aujourd'hui aux Etats-Unis, en Afrique du Sud, en Israël, en Algérie urbaine, ou dans les pays de l'Europe occidentale. Les articles de ce numéro mettent en perspective les manières concrètes de reconstruire le pays quitté et montrent comment les migrants gardent le contact avec lui. Les supports de la mémoire mobilisent l'un des cinq sens, mais s'appuient aussi sur des réalisations concrètes et des récits qui rendent le souvenir présent et permettent des actions collectives.
Les textes analysent aussi les différents usages sociaux et culturels de la nostalgie, tant la mobilisation du passé alimente les discours politiques, aide à la transmission de la mémoire, permet d'affirmer une identité de groupe et de construire celles des individus. L'expérience de la migration, de l'exode, de la déportation ou de la mobilité, malgré l'hétérogénéité des violences ressenties, implique toujours un sentiment de perte, comme l'a montré Abdelmalek Sayad, et un processus de reconstruction complexe du pays quitté, à la fois imaginaire et matérielle, sensible et poétique.
S'il est possible de concevoir ces pratiques comme la quête nostalgique des racines, il est peut être plus fécond d'y voir une volonté positive qui donne du sens au présent et à l'histoire.
Alors que les exemples de reconstructions imaginaires de pays perdus sont nombreux en littérature et en peinture, le regard ethnologique permet lui aussi de révéler les multiples façons de se souvenir, de garder avec soi ce lieu "originel". Les "pays perdus" dont il est question ici sont des villages ou des villes du pourtour méditerranéen dont les images se diffusent bien au-delà, en suivant des mouvements migratoires plus globalisés : lieux de la Retirada de l'Espagne franquiste, de la Kabylie algérienne, de la frontière franco-italienne, de la Provence, de l'Italie napolitaine, de la Grèce insulaire (Rhodes) ou de l'Albanie.
Les migrants qui cherchent à garder le contact avec leur "pays" habitent aujourd'hui aux Etats-Unis, en Afrique du Sud, en Israël, en Algérie urbaine, ou dans les pays de l'Europe occidentale. Les articles de ce numéro mettent en perspective les manières concrètes de reconstruire le pays quitté et montrent comment les migrants gardent le contact avec lui. Les supports de la mémoire mobilisent l'un des cinq sens, mais s'appuient aussi sur des réalisations concrètes et des récits qui rendent le souvenir présent et permettent des actions collectives.
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S'il est possible de concevoir ces pratiques comme la quête nostalgique des racines, il est peut être plus fécond d'y voir une volonté positive qui donne du sens au présent et à l'histoire.
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