Cycnos Volume 28 N° 2/2012
Le cinéma américain face à ses mythes. Une foi incrédule

Par : Christian Gutleben

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  • Nombre de pages256
  • PrésentationBroché
  • Poids0.405 kg
  • Dimensions15,5 cm × 23,7 cm × 1,5 cm
  • ISBN978-2-296-99805-6
  • EAN9782296998056
  • Date de parution27/11/2012
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

Ce volume sur le cinéma américain face à ses mythes vise à mettre en relief les mutations qui affectent l'ensemble de la culture aux Etats-Unis. Si, à l'origine, les mythes américains étaient vecteurs de cohésion sociale, la remise en cause de ces mythes sur le grand écran trahit bien une fissure dans l'axiologie nationale. Au sein du western, plus qu'ailleurs, cette crise des mythes éclate tant le genre est à présent partagé entre célébration nostalgique et critique idéologique, comme si le Rêve américain, nécessairement inscrit dans la modalité du devenir, ne savait plus s'il avait jamais été un modèle opératoire par le passé.
La machine hollywoodienne, elle, joue le jeu de l'ambiguïté et fait mine de mettre en scène ses travers et ses excès mais sans jamais oublier de rappeler son pouvoir mythifiant, fût-il éphémère ou destructeur. Quant aux grands cinéastes évoqués dans ce numéro, ils hésitent entre leur devoir critique et leur vocation démiurgique et s'essaient simultanément au démantèlement de l'illusion mythique et à la création de leur propre mythe.
En fin de compte, ni radicalement iconoclaste, ni nostalgiquement nationaliste, tiraillé entre mythification et démythification, le cinéma américain ne peut adopter face aux mythes qu'une attitude paradoxale, celle d'une foi incrédule.
Ce volume sur le cinéma américain face à ses mythes vise à mettre en relief les mutations qui affectent l'ensemble de la culture aux Etats-Unis. Si, à l'origine, les mythes américains étaient vecteurs de cohésion sociale, la remise en cause de ces mythes sur le grand écran trahit bien une fissure dans l'axiologie nationale. Au sein du western, plus qu'ailleurs, cette crise des mythes éclate tant le genre est à présent partagé entre célébration nostalgique et critique idéologique, comme si le Rêve américain, nécessairement inscrit dans la modalité du devenir, ne savait plus s'il avait jamais été un modèle opératoire par le passé.
La machine hollywoodienne, elle, joue le jeu de l'ambiguïté et fait mine de mettre en scène ses travers et ses excès mais sans jamais oublier de rappeler son pouvoir mythifiant, fût-il éphémère ou destructeur. Quant aux grands cinéastes évoqués dans ce numéro, ils hésitent entre leur devoir critique et leur vocation démiurgique et s'essaient simultanément au démantèlement de l'illusion mythique et à la création de leur propre mythe.
En fin de compte, ni radicalement iconoclaste, ni nostalgiquement nationaliste, tiraillé entre mythification et démythification, le cinéma américain ne peut adopter face aux mythes qu'une attitude paradoxale, celle d'une foi incrédule.