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Emmaüs
Avis posté le 2012-12-15
- XXe siècle
- italie
Le club des cinq
Dans son nouveau roman "Emmaus", Alessandro Baricco aborde une fois encore le thème de l'Amour. Pas le côté romantique, ni le côté physique mais plutôt l'Amour comme moyen d'une transformation. Il y a un avant et il y a un après, à l'Amour. Cela semble être la thèse défendue par l'auteur.
Dans "Soie", son grand chef-d'oeuvre paru en 1997, le héros Hervé Joncour avait trouvé le moyen de sa libération et de son épanouissement grâce à une idylle avec une mystérieuse et désirable geisha japonaise,. Cette fois dans "Emmaus", le narrateur et ses acolytes sont des jeunes hommes, bien sages, qui vont perdre beaucoup d'illusions en même temps que leur virginité.
Un livre rempli de citations bibliques, truffé de clichés un peu mièvres et beaucoup de bons sentiments. Il n'est fait mention d'aucun repère chronologique mais il règne un air un peu suranné de vieux livre. Malheureusement, il ne s'agit pas non plus d'un conte merveilleux atemporel, plutôt une fable gentillette avant internet et les ravages de la drogue. Où est donc cette petite ville italienne ? Quel est le message de ce livre ? Dans quel monde vit Alessandro Baricco ?
Un écrivain visiblement ancré dans une ritournelle passéiste sans beaucoup de renouvellement ni de volonté de se dépasser. Un livre ennuyeusement gentil.
http://lesdouzecoupsdeminuit.blogspot.fr/
Dans son nouveau roman "Emmaus", Alessandro Baricco aborde une fois encore le thème de l'Amour. Pas le côté romantique, ni le côté physique mais plutôt l'Amour comme moyen d'une transformation. Il y a un avant et il y a un après, à l'Amour. Cela semble être la thèse défendue par l'auteur.
Dans "Soie", son grand chef-d'oeuvre paru en 1997, le héros Hervé Joncour avait trouvé le moyen de sa libération et de son épanouissement grâce à une idylle avec une mystérieuse et désirable geisha japonaise,. Cette fois dans "Emmaus", le narrateur et ses acolytes sont des jeunes hommes, bien sages, qui vont perdre beaucoup d'illusions en même temps que leur virginité.
Un livre rempli de citations bibliques, truffé de clichés un peu mièvres et beaucoup de bons sentiments. Il n'est fait mention d'aucun repère chronologique mais il règne un air un peu suranné de vieux livre. Malheureusement, il ne s'agit pas non plus d'un conte merveilleux atemporel, plutôt une fable gentillette avant internet et les ravages de la drogue. Où est donc cette petite ville italienne ? Quel est le message de ce livre ? Dans quel monde vit Alessandro Baricco ?
Un écrivain visiblement ancré dans une ritournelle passéiste sans beaucoup de renouvellement ni de volonté de se dépasser. Un livre ennuyeusement gentil.
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Pour seul cortège
Avis posté le 2012-11-24
- Passionnant
- Antiquité
- Enivrant
- Alexandre le Grand
Danse avec la mort
Alexandre danse. Il est le maître du monde, au sommet de sa gloire. Et pourtant dans quelques heures, Alexandre Le Grand ne sera plus...
II règne sur l'empire le plus vaste jamais conquis. Il a vaincu la plus grande armée du monde antique : l'armée Perse. Il a fait de Persepolis, un champ de ruines et étendu son pouvoir jusqu'aux rives du Gange. Cet homme, si puissant, danse : ivre, lors d'un banquet en son honneur. Sa cour est là, à le regarder : admirative et envieuse de sa beauté, de sa grâce et de sa puissance.
Il flotte comme porté par l'alcool et le vertige de la danse. Et soudain, une douleur l'abat en plein vol. Alexandre s'effondre d'un coup. Il ne se relèvera plus. On le transporte dans sa chambre. Son médecin lui conseille le repos. Il demande qu'on aille chercher Dryptéïs, la fille de Darius, son ennemi Perse vaincu. Quelle est la raison de cette requête ? Qu'a-t-il à lui dire ? Et pourquoi fait-on aussi venir Sisygambis, la pythie ? Commence alors son dernier combat contre un ennemi intérieur invisible. Mais tous semblent se résigner à l'impensable : Alexandre va mourir.
Dès l'annonce de sa mort, les Généraux se partagent l'Empire. Des clans se forment. Le palais est le théâtre de coups bas et de chausses trappes. Une bataille s'annonce pour la dépouille et l'héritage d'Alexandre ...au propre comme au figuré. Le corps part alors rejoindre les siens en Macédoine. Un incroyable cortège se met en route pour un voyage de plusieurs mois, afin d'accompagner le roi jusqu'à sa dernière demeure....
Laurent Gaudé a choisi Alexandre Le Grand comme sujet de son nouvel opus. Et une fois encore, il nous enchante avec une histoire de fin du monde. Il nous rend témoin de ces quelques heures qui précèdent et suivent un désastre, un basculement, une catastrophe. Destins croisés d'un homme puissant foudroyé en pleine jeunesse avec celui d'une femme à qui il a tout pris, mais qui lui est mystérieusement attachée. Ils auraient pu s'aimer mais encore fallait-il qu'ils se le disent.
Il y a quelque chose d'addictif dans l'écriture de Laurent Gaudé. Son style inimitable fait chaque fois son oeuvre. Il apporte plaisir, jubilation et émerveillement au détour de chaque page. Quel est donc son secret ? D'où vient cet capacité d'envoûtement du lecteur ? Pour seul cortège est à la fois un roman épique, plein de batailles et de complots, mais aussi un drame intime, dans le huis clos des palais.
Ce roman n'atteint peut-être pas le sublime de son chef d'œuvre Ouragan, publié il y a deux ans, mais il procure un immense plaisir. Un plaisir à savourer sans modération.
http://www.lesdouzecoupsdeminuit.blogspot.fr/
Alexandre danse. Il est le maître du monde, au sommet de sa gloire. Et pourtant dans quelques heures, Alexandre Le Grand ne sera plus...
II règne sur l'empire le plus vaste jamais conquis. Il a vaincu la plus grande armée du monde antique : l'armée Perse. Il a fait de Persepolis, un champ de ruines et étendu son pouvoir jusqu'aux rives du Gange. Cet homme, si puissant, danse : ivre, lors d'un banquet en son honneur. Sa cour est là, à le regarder : admirative et envieuse de sa beauté, de sa grâce et de sa puissance.
Il flotte comme porté par l'alcool et le vertige de la danse. Et soudain, une douleur l'abat en plein vol. Alexandre s'effondre d'un coup. Il ne se relèvera plus. On le transporte dans sa chambre. Son médecin lui conseille le repos. Il demande qu'on aille chercher Dryptéïs, la fille de Darius, son ennemi Perse vaincu. Quelle est la raison de cette requête ? Qu'a-t-il à lui dire ? Et pourquoi fait-on aussi venir Sisygambis, la pythie ? Commence alors son dernier combat contre un ennemi intérieur invisible. Mais tous semblent se résigner à l'impensable : Alexandre va mourir.
Dès l'annonce de sa mort, les Généraux se partagent l'Empire. Des clans se forment. Le palais est le théâtre de coups bas et de chausses trappes. Une bataille s'annonce pour la dépouille et l'héritage d'Alexandre ...au propre comme au figuré. Le corps part alors rejoindre les siens en Macédoine. Un incroyable cortège se met en route pour un voyage de plusieurs mois, afin d'accompagner le roi jusqu'à sa dernière demeure....
Laurent Gaudé a choisi Alexandre Le Grand comme sujet de son nouvel opus. Et une fois encore, il nous enchante avec une histoire de fin du monde. Il nous rend témoin de ces quelques heures qui précèdent et suivent un désastre, un basculement, une catastrophe. Destins croisés d'un homme puissant foudroyé en pleine jeunesse avec celui d'une femme à qui il a tout pris, mais qui lui est mystérieusement attachée. Ils auraient pu s'aimer mais encore fallait-il qu'ils se le disent.
Il y a quelque chose d'addictif dans l'écriture de Laurent Gaudé. Son style inimitable fait chaque fois son oeuvre. Il apporte plaisir, jubilation et émerveillement au détour de chaque page. Quel est donc son secret ? D'où vient cet capacité d'envoûtement du lecteur ? Pour seul cortège est à la fois un roman épique, plein de batailles et de complots, mais aussi un drame intime, dans le huis clos des palais.
Ce roman n'atteint peut-être pas le sublime de son chef d'œuvre Ouragan, publié il y a deux ans, mais il procure un immense plaisir. Un plaisir à savourer sans modération.
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L'hiver des hommes
Avis posté le 2012-11-18
- XXIe siècle
- Bosnie
Marché de dupes
La couverture médiatique de la Rentrée Littéraire 2012 avait présenté "L'hiver des hommes" comme un livre évènement, une œuvre de réflexion : Comment peut-on vivre lorsque l'on est issu d'une famille de monstres ? N'y-a-t-il pas d'autre salut que le suicide ? Peut-on pardonner, avancer après l'horreur ?
Lorsque l'on referme le livre de Lionel Duroy, on ne peut que ressentir de la déception. L'hiver des hommes laisse même une impression de livre bâclé comme si l'écrivain avait perdu, au fil des pages, les raisons qui l'ont poussé à écrire. Tout sonne faux. Le style se veut polar avec une ambiance inspirée du "troisième homme", mal mise en scène. Les personnages sont caricaturaux dans leur ruralité animale et sans aucune profondeur. Les villages enneigés font décors de cinéma, artificiellement sales et délabrés. Quant aux flash-back de sa vie amoureuse, ils font plaqués, mécaniques et écris sans aucune intensité émotionnelle.
L'auteur développe au début du livre une thèse : Il met en parallèle le suicide d'Ana Mladic avec les histoires singulières d'enfants de dignitaires Nazi, qui, eux aussi, avaient mis fin à leurs jours. Mais visiblement lassé par son artifice ou bien coincé dans son récit, Lionel Duroy abandonne sa belle idée dans le premier tiers du livre pour ne plus y revenir ! Et que viennent donc faire tous les sms de sa femme, qui tombent au beau milieu des interviews de ces soldats du passé ? Rien... pour le lecteur en tous les cas.
Quel était le but poursuivi par Lionel Duroy à l'écriture de ce livre ? Enquête journalistique sur un fait d'histoire ? Thérapie familiale en public ? Apologie de crimes de guerre ? Le sait-il lui même ? Je n'ai malheureusement pas trouvé de réponse à cette question... Une certitude : ce qui était promis à l'extérieur n'est pas délivré à l'intérieur. Un gros coup de bluff. Un vrai marché de dupes.
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La couverture médiatique de la Rentrée Littéraire 2012 avait présenté "L'hiver des hommes" comme un livre évènement, une œuvre de réflexion : Comment peut-on vivre lorsque l'on est issu d'une famille de monstres ? N'y-a-t-il pas d'autre salut que le suicide ? Peut-on pardonner, avancer après l'horreur ?
Lorsque l'on referme le livre de Lionel Duroy, on ne peut que ressentir de la déception. L'hiver des hommes laisse même une impression de livre bâclé comme si l'écrivain avait perdu, au fil des pages, les raisons qui l'ont poussé à écrire. Tout sonne faux. Le style se veut polar avec une ambiance inspirée du "troisième homme", mal mise en scène. Les personnages sont caricaturaux dans leur ruralité animale et sans aucune profondeur. Les villages enneigés font décors de cinéma, artificiellement sales et délabrés. Quant aux flash-back de sa vie amoureuse, ils font plaqués, mécaniques et écris sans aucune intensité émotionnelle.
L'auteur développe au début du livre une thèse : Il met en parallèle le suicide d'Ana Mladic avec les histoires singulières d'enfants de dignitaires Nazi, qui, eux aussi, avaient mis fin à leurs jours. Mais visiblement lassé par son artifice ou bien coincé dans son récit, Lionel Duroy abandonne sa belle idée dans le premier tiers du livre pour ne plus y revenir ! Et que viennent donc faire tous les sms de sa femme, qui tombent au beau milieu des interviews de ces soldats du passé ? Rien... pour le lecteur en tous les cas.
Quel était le but poursuivi par Lionel Duroy à l'écriture de ce livre ? Enquête journalistique sur un fait d'histoire ? Thérapie familiale en public ? Apologie de crimes de guerre ? Le sait-il lui même ? Je n'ai malheureusement pas trouvé de réponse à cette question... Une certitude : ce qui était promis à l'extérieur n'est pas délivré à l'intérieur. Un gros coup de bluff. Un vrai marché de dupes.
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