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Claire Jeantet

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Les dernières notes et avis

Notes et avis 1 à 8 sur un total de 43
Tous les diamants du ciel
Avis posté le 2012-08-30
  • XXIe siècle
  • Paris
  • USA
  • Copenhague
  • Intriguant
  • Pont-Saint-Esprit
Décapant !
On ne voit pas vraiment dans quel sens va l'histoire, mais on se laisse emporter par la puissance qui se dégage de l'écriture. Touché par le "mal des ardents", imbibé à son insu de LSD, Antoine hallucine, se prend tour à tour pour un saint ou un pervers. Dans sa traversée du purgatoire il croise Lucy Diamond, une toxico-pute-tenancière de sexshop à la botte d'un (ex-)agent de la CIA, Wen Kroy. Caméléon, l'écriture déconcerte le lecteur : écriture perturbante et hallucinatoire à la Michaux* (cité en exergue) aux accumulations de propositions et aux leitmotiv lancinant ; ton précieux ; rythme proche du slam ; écriture de l'horreur ; logorrhée confuse de Wen Kroy... & par dessus tout une écriture sensuelle, morbide qui permet la transsubstantiation des choses et des êtres. En bref, c'est spécial mais ça change et ça fait du bien quand on arrive au bout des neuf livres de la sélection ! Le titre est bien plat par rapport au style du livre, ne vous y trompez pas ! * Cela m'a fait penser au recueil de poèmes en prose "Ailleurs", et plus particulièrement au corpus "Au pays de la Magie".
On ne voit pas vraiment dans quel sens va l'histoire, mais on se laisse emporter par la puissance qui se dégage de l'écriture. Touché par le "mal des ardents", imbibé à son insu de LSD, Antoine hallucine, se prend tour à tour pour un saint ou un pervers. Dans sa traversée du purgatoire il croise Lucy Diamond, une toxico-pute-tenancière de sexshop à la botte d'un (ex-)agent de la CIA, Wen Kroy. Caméléon, l'écriture déconcerte le lecteur : écriture perturbante et hallucinatoire à la Michaux* (cité en exergue) aux accumulations de propositions et aux leitmotiv lancinant ; ton précieux ; rythme proche du slam ; écriture de l'horreur ; logorrhée confuse de Wen Kroy... & par dessus tout une écriture sensuelle, morbide qui permet la transsubstantiation des choses et des êtres. En bref, c'est spécial mais ça change et ça fait du bien quand on arrive au bout des neuf livres de la sélection ! Le titre est bien plat par rapport au style du livre, ne vous y trompez pas ! * Cela m'a fait penser au recueil de poèmes en prose "Ailleurs", et plus particulièrement au corpus "Au pays de la Magie".
La convergence des alizés
Avis posté le 2012-08-28
  • XXIe siècle
  • Argentine
  • Uruguay
"Dieu écrit droit avec des lignes courbes"
Ce vieux proverbe portugais conduit le déroulement de ce roman à l'architecture ambitieuse, où s'entrecroisent de multiples personnages à la recherche d'eux-mêmes. Avant tout, ils cherchent à fuir une vie corrompue et l'ambiance poivrée de Rio de Janeiro. Du jeune des favelas Sidney Pouce-Coupé aux riches héritiers crapuleux Octavio et Luiz Cardero, en passant par la prostituée défraichie Maria Mercedes, ou par la jeune femme souhaitant revenir à Minas Gerais sa terre natale Gabriela, Sébastien Lapaque fait une véritable radiographie de la société brésilienne dans sa diversité et ses points d'achoppement. Le fil central de cette farandole est la quête amoureuse et identitaire de Zé. Quitté mystérieusement par sa bien-aimée, il décide de fuir Bélem et de chercher sa trace à Rio, sa ville natale. C'est la Rio à l'ancienne qu'il découvre et qu'il goûte avec plaisir, initié à ses secrets par le carioca farceur et passionné de football qu'est Euclides. La candeur et l'émerveillement de Zé le rendent attachant. Son regard doux-amer sur la vie recolore les quartiers de Rio. Cependant, ce roman pèche par des tendances livresques - l'évocation de l'Amazonie, d'une coupe de football, de Buenos Aires, de la feijoada de Fernanda, donne lieu à de petites leçons d'histoire. Toutes ces lignes courbes sont quelques peu lassantes. Ceci ne vous empêche pas de jeter un oeil sur le délicieux livre "Des Tripes et des Lettres", ce sont d'amusantes recettes culinaires et littéraires, coécrit avec le cuisinier Yves Camdeborde et publié aux Editions de l'Epure. Enfin si vous projetez après cette lecture un voyage au Brésil, procurez-vous "Le Goût de Rio de Janeiro", petite anthologie de textes choisis par Sébastien Lapaque, publiée au Mercure de France.
Ce vieux proverbe portugais conduit le déroulement de ce roman à l'architecture ambitieuse, où s'entrecroisent de multiples personnages à la recherche d'eux-mêmes. Avant tout, ils cherchent à fuir une vie corrompue et l'ambiance poivrée de Rio de Janeiro. Du jeune des favelas Sidney Pouce-Coupé aux riches héritiers crapuleux Octavio et Luiz Cardero, en passant par la prostituée défraichie Maria Mercedes, ou par la jeune femme souhaitant revenir à Minas Gerais sa terre natale Gabriela, Sébastien Lapaque fait une véritable radiographie de la société brésilienne dans sa diversité et ses points d'achoppement. Le fil central de cette farandole est la quête amoureuse et identitaire de Zé. Quitté mystérieusement par sa bien-aimée, il décide de fuir Bélem et de chercher sa trace à Rio, sa ville natale. C'est la Rio à l'ancienne qu'il découvre et qu'il goûte avec plaisir, initié à ses secrets par le carioca farceur et passionné de football qu'est Euclides. La candeur et l'émerveillement de Zé le rendent attachant. Son regard doux-amer sur la vie recolore les quartiers de Rio. Cependant, ce roman pèche par des tendances livresques - l'évocation de l'Amazonie, d'une coupe de football, de Buenos Aires, de la feijoada de Fernanda, donne lieu à de petites leçons d'histoire. Toutes ces lignes courbes sont quelques peu lassantes. Ceci ne vous empêche pas de jeter un oeil sur le délicieux livre "Des Tripes et des Lettres", ce sont d'amusantes recettes culinaires et littéraires, coécrit avec le cuisinier Yves Camdeborde et publié aux Editions de l'Epure. Enfin si vous projetez après cette lecture un voyage au Brésil, procurez-vous "Le Goût de Rio de Janeiro", petite anthologie de textes choisis par Sébastien Lapaque, publiée au Mercure de France.
Prince d'orchestre
Avis posté le 2012-08-24
  • XXIe siècle
  • Genève
Une symphonie inégale
Après un prologue sur le ton d'un roman policier, un journal à plusieurs voix retrace la vie d'un chef d'orchestre international en déroute, Alexis Kandilis. Avec ses allures de grand prince, il blesse sa profession, et plonge toujours plus avant dans le narcissisme. A la fois Apollon par son exceptionnel talent musical et Dionysos par son caractère excessif, il porte en lui tous les germes propices à la naissance d'une tragédie*. Elle se déploie avec force dans la première et dernière partie, Metin Arditi entrelaçant avec finesse texte et notes de musique. Tel un maestro, il fait s'élever des airs en harmonie avec les émotions de son héros - la Force du Destin de Verdi, les Chants des enfants morts de Mahler, Beethoven... Les deux parties centrales souffrent cependant de quelques longueurs. "Prince d'orchestre" offre une jolie réflexion sur l'art combinatoire et le hasard à travers la composition musicale, le poker et la roulette ! L'inconscient s'invite aussi. La poésie de l'exergue reste dans la tête telle une ritournelle "La vida es polvo y el destino viento"... * A la fin de ma lecture, j'ai immédiatement pensé à "La Naissance de la Tragédie de Nietzsche".
Après un prologue sur le ton d'un roman policier, un journal à plusieurs voix retrace la vie d'un chef d'orchestre international en déroute, Alexis Kandilis. Avec ses allures de grand prince, il blesse sa profession, et plonge toujours plus avant dans le narcissisme. A la fois Apollon par son exceptionnel talent musical et Dionysos par son caractère excessif, il porte en lui tous les germes propices à la naissance d'une tragédie*. Elle se déploie avec force dans la première et dernière partie, Metin Arditi entrelaçant avec finesse texte et notes de musique. Tel un maestro, il fait s'élever des airs en harmonie avec les émotions de son héros - la Force du Destin de Verdi, les Chants des enfants morts de Mahler, Beethoven... Les deux parties centrales souffrent cependant de quelques longueurs. "Prince d'orchestre" offre une jolie réflexion sur l'art combinatoire et le hasard à travers la composition musicale, le poker et la roulette ! L'inconscient s'invite aussi. La poésie de l'exergue reste dans la tête telle une ritournelle "La vida es polvo y el destino viento"... * A la fin de ma lecture, j'ai immédiatement pensé à "La Naissance de la Tragédie de Nietzsche".
Le sermon sur la chute de Rome
Avis posté le 2012-08-23
  • Corse
Absence d'émotion
Le quatrième de couverture m'avait rebutée, j'avais donc laissé le livre de côté un moment pour tenter de faire abstraction de cet a-apriori à la lecture. Malheureusement le ton pompeux du résumé annonçait celui du livre. Que les phrases paraissent longues ! Le rythme phrastique interne fait défaut. L'idée de faire revivre un sermon antique du premier grand chrétien, Augustin, à la lumière de la vie contemporaine est bonne ; mais il manque quelque chose. La description de la Corse a beau paraître réaliste, les vies de Marcel et de son petit-fils Mathieu s'étirent. Peut-être est-ce la quasi impossibilité de s'identifier qui gêne. La reprise réussie du bar puis sa chute fracassante sont caricaturales et bien trop annoncées par des prolepses. On est loin de la finesse du "roseau pensant" de Pascal, auquel on ne peut s'empêcher de penser quand on lit le nom d'Augustin. On peine à distinguer la grandeur de l'homme dans cette élaboration du "meilleur des mondes possibles" sous la forme d'un bar graveleux, tenu par Mathieu et Libéro, son ami d'enfance. La vie de Marcel, ancien administrateur des colonies, est encore moins exploitée que celle de Mathieu. Ainsi, on reste sur sa faim et je termine le livre, remplie de désillusion comme les personnages.
Le quatrième de couverture m'avait rebutée, j'avais donc laissé le livre de côté un moment pour tenter de faire abstraction de cet a-apriori à la lecture. Malheureusement le ton pompeux du résumé annonçait celui du livre. Que les phrases paraissent longues ! Le rythme phrastique interne fait défaut. L'idée de faire revivre un sermon antique du premier grand chrétien, Augustin, à la lumière de la vie contemporaine est bonne ; mais il manque quelque chose. La description de la Corse a beau paraître réaliste, les vies de Marcel et de son petit-fils Mathieu s'étirent. Peut-être est-ce la quasi impossibilité de s'identifier qui gêne. La reprise réussie du bar puis sa chute fracassante sont caricaturales et bien trop annoncées par des prolepses. On est loin de la finesse du "roseau pensant" de Pascal, auquel on ne peut s'empêcher de penser quand on lit le nom d'Augustin. On peine à distinguer la grandeur de l'homme dans cette élaboration du "meilleur des mondes possibles" sous la forme d'un bar graveleux, tenu par Mathieu et Libéro, son ami d'enfance. La vie de Marcel, ancien administrateur des colonies, est encore moins exploitée que celle de Mathieu. Ainsi, on reste sur sa faim et je termine le livre, remplie de désillusion comme les personnages.
Pour seul cortège
Avis posté le 2012-08-23
  • Antiquité
Enivrant
Tarkilias, Dryptéis, Ericléops, Af Ashra, Ptolémée, Aristonos, Alexandre dont l'épithète (le Grand) n'est jamais prononcé... à ces noms chargés d'histoire, je frémis. Dès les premières pages un souffle chaud - chargé du sable soulevé par les conquêtes, des exhalaisons lourdes des orgies, et du safran jeté chaque matin par les prêtres pour apaiser les dieux - m'emporte. On parcourt l'Empire de Babylone jusqu'aux confins de l'Indus, au rythme lent des pleureuses ou trépidant des cavaliers, bercés par un cortège de voix entremêlées qui accompagnent et content la fin d'Alexandre et de l'Empire. Le corps & l'âme d'Alexandre passent de cortège en cortège, du catafalque somptueux à l'urne de terre cuite. La voix de toute beauté de Dryptéis, empreinte de douceur maternelle et de lucidité proche de la prophétie, fait contrepoint aux voix guerrières s'entredéchirant pour la succession de l'Empire. L'élégante et musicale écriture de Laurent Gaudé module l'épique, et rend un hommage vibrant aux "cavaliers du dernier souffle" - d'Alexandre - et à leurs guides, Ericléops et Dryptéis. L'Empire est semé, on entre dans l'éternité et dans le légendaire par la grâce de l'écriture - la dimension historique classique & factuelle ne compte plus. Le talent de l'auteur de La Mort du Roi Tsongor ne se dément pas. Je suis conquise.
Tarkilias, Dryptéis, Ericléops, Af Ashra, Ptolémée, Aristonos, Alexandre dont l'épithète (le Grand) n'est jamais prononcé... à ces noms chargés d'histoire, je frémis. Dès les premières pages un souffle chaud - chargé du sable soulevé par les conquêtes, des exhalaisons lourdes des orgies, et du safran jeté chaque matin par les prêtres pour apaiser les dieux - m'emporte. On parcourt l'Empire de Babylone jusqu'aux confins de l'Indus, au rythme lent des pleureuses ou trépidant des cavaliers, bercés par un cortège de voix entremêlées qui accompagnent et content la fin d'Alexandre et de l'Empire. Le corps & l'âme d'Alexandre passent de cortège en cortège, du catafalque somptueux à l'urne de terre cuite. La voix de toute beauté de Dryptéis, empreinte de douceur maternelle et de lucidité proche de la prophétie, fait contrepoint aux voix guerrières s'entredéchirant pour la succession de l'Empire. L'élégante et musicale écriture de Laurent Gaudé module l'épique, et rend un hommage vibrant aux "cavaliers du dernier souffle" - d'Alexandre - et à leurs guides, Ericléops et Dryptéis. L'Empire est semé, on entre dans l'éternité et dans le légendaire par la grâce de l'écriture - la dimension historique classique & factuelle ne compte plus. Le talent de l'auteur de La Mort du Roi Tsongor ne se dément pas. Je suis conquise.
Autoportrait givré et dégradant
Avis posté le 2012-08-13
  • Inattendu
  • suisse
"Bonjour, névroses. Bonjour, métamorphoses !"
On avance dans un blanc cotonneux, on patine, on bute sur les mots ; il faut du temps pour s'adapter à cette écriture du fragment. L'autoportrait de Judith, suicidaire célibataire de trente-huit ans qui se dégotte un mari d'une façon incongrue dérange, "Judith aime les livres qui dérangent. Est-elle dérangée pour autant ?". Chaque fin de paragraphe (de deux lignes à deux pages) nous laisse dans une impasse - question sans réponse, événement malheureux - ou au bord du gouffre, de l'inavouable. Anne-Sylvie Sprenger parvient ainsi au paradoxe d'une forme à la fois libre - que de silences et de pages blanches offerts à l'imagination - et contraignante - la fin des fragments est brusquement imposée. Contraignante aussi par sa poéticité - rythmes, rimes et leitmotiv se font entendre. En effet ce livre est profondément sonore - on entend la mère et les soeurs de Paul caqueter, crailler, et les différentes longueurs des paragraphes et fragments semblent figurer les pulsations du coeur de Judith. On manque de s'engluer avec Judith dans le brouillard de la ville de B, seule la chute finale redore l'impression mitigée laissée par la lecture. (Intriguée mais pas totalement conquise)
On avance dans un blanc cotonneux, on patine, on bute sur les mots ; il faut du temps pour s'adapter à cette écriture du fragment. L'autoportrait de Judith, suicidaire célibataire de trente-huit ans qui se dégotte un mari d'une façon incongrue dérange, "Judith aime les livres qui dérangent. Est-elle dérangée pour autant ?". Chaque fin de paragraphe (de deux lignes à deux pages) nous laisse dans une impasse - question sans réponse, événement malheureux - ou au bord du gouffre, de l'inavouable. Anne-Sylvie Sprenger parvient ainsi au paradoxe d'une forme à la fois libre - que de silences et de pages blanches offerts à l'imagination - et contraignante - la fin des fragments est brusquement imposée. Contraignante aussi par sa poéticité - rythmes, rimes et leitmotiv se font entendre. En effet ce livre est profondément sonore - on entend la mère et les soeurs de Paul caqueter, crailler, et les différentes longueurs des paragraphes et fragments semblent figurer les pulsations du coeur de Judith. On manque de s'engluer avec Judith dans le brouillard de la ville de B, seule la chute finale redore l'impression mitigée laissée par la lecture. (Intriguée mais pas totalement conquise)
L'Embellie
Avis posté le 2012-08-07
  • Islande
L'envolée sauvage*
Toute en symbolique et retenue, l'écriture d'A.Ava Olassdottir nous happe comme une toile d'araignée finement et solidement tissée. Nous embarquons avec la narratrice et Tumi, cahotés par la vie et les nids-de-poule de la Nationale Un islandaise. Se blottissant dans l'obscurité, au milieu d'une nature inhospitalière et de non-lieux** telles les stations services, la narratrice et son acolyte parviennent à [re]créer un foyer ambulant, nourri par leur chaleur humaine. Délurée, impulsive mais douce et toute aussi enfantine que son compagnon de route, la narratrice ne peut que nous charmer. A la fin de la lecture, le goût des traditionnels petits gâteaux aux épices de Noël, si parfumés et croquants, reste en bouche (la recette est donnée ! Filons aux fourneaux !). * L'envolée sauvage, film réalisé par Carroll Ballard (1996) - comment une jeune fille orpheline de mère apprend à voler à de jeunes oies. ** "Non-lieux" : expression inventée par le géographe Marc Augé - lieux semblables dans toutes les parties du monde tels les aéroports, les stations services, les chaines d'hôtel internationales...
Toute en symbolique et retenue, l'écriture d'A.Ava Olassdottir nous happe comme une toile d'araignée finement et solidement tissée. Nous embarquons avec la narratrice et Tumi, cahotés par la vie et les nids-de-poule de la Nationale Un islandaise. Se blottissant dans l'obscurité, au milieu d'une nature inhospitalière et de non-lieux** telles les stations services, la narratrice et son acolyte parviennent à [re]créer un foyer ambulant, nourri par leur chaleur humaine. Délurée, impulsive mais douce et toute aussi enfantine que son compagnon de route, la narratrice ne peut que nous charmer. A la fin de la lecture, le goût des traditionnels petits gâteaux aux épices de Noël, si parfumés et croquants, reste en bouche (la recette est donnée ! Filons aux fourneaux !). * L'envolée sauvage, film réalisé par Carroll Ballard (1996) - comment une jeune fille orpheline de mère apprend à voler à de jeunes oies. ** "Non-lieux" : expression inventée par le géographe Marc Augé - lieux semblables dans toutes les parties du monde tels les aéroports, les stations services, les chaines d'hôtel internationales...
C'est qui Catherine Deneuve ?
Avis posté le 2012-08-05
  • XXIe siècle
  • Quartier Nord de Marseille
Une chronique drôle et tendre
Le titre tape déjà à l'oeil et annonce le ton de ce savoureux mélange d'anecdotes, de portraits de lycéens croqués sur le vif, d'extraits lus en cours et de délicieuses leçons de lexique - argot des quartiers nords de Marseille. Ce prof d'âge mûr toujours jeune d'esprit a le goût des mots et de son métier. A la fois chroniqueur, conteur et portraitiste, il n'abandonne pas son ton de pédagogue, inventif et drôle, pour notre plus grand plaisir. Dans la lignée des oeuvres sur les lycées en difficultés comme l'Esquive, Entre les murs, Kiffe Kiffe demain, ces chroniques, à lire d'un trait ou à feuilleter, sont rafraichissantes et donnent chaud au coeur.
Le titre tape déjà à l'oeil et annonce le ton de ce savoureux mélange d'anecdotes, de portraits de lycéens croqués sur le vif, d'extraits lus en cours et de délicieuses leçons de lexique - argot des quartiers nords de Marseille. Ce prof d'âge mûr toujours jeune d'esprit a le goût des mots et de son métier. A la fois chroniqueur, conteur et portraitiste, il n'abandonne pas son ton de pédagogue, inventif et drôle, pour notre plus grand plaisir. Dans la lignée des oeuvres sur les lycées en difficultés comme l'Esquive, Entre les murs, Kiffe Kiffe demain, ces chroniques, à lire d'un trait ou à feuilleter, sont rafraichissantes et donnent chaud au coeur.