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Les dernières notes et avis
Notes et avis 1 à 8 sur un total de 24
Freaks Squeele Tome 1
Etrange université
Etrange université
Avis posté le 2013-11-02
- Drôle
Drôle et rafraîchissant !
Je poursuis doucement ma découverte du label 619 d'Ankama avec un titre qu'il n'a désormais plus besoin d'être présenté : 6 albums, trois séries dérivées et une autre en préparation, l'univers de Freaks Squeele fait des émules et séduit toujours autant. Il n'est pas difficile de comprendre l'engouement que cette série suscite lorsque l'on met le nez dans ce premier tome au caractère affirmé et riche en rebondissements.
L'idée n'est pourtant pas spécialement originale puisque l'université pour monstre/héros/sorcier a fait le succès d'histoires telles qu'Harry Potter ou X-Men ; le traitement humoristique et l'indéniable "touche Florent Maudoux" font en revanche de Freaks Squeel une série qui n'a pas de mal à se démarquer et à revisiter les codes du genre avec originalité et fraîcheur.
Les premières pages nous laissent à penser que les "héros" de l'histoire sont une belle bande de losers : Xiong Mao, une jeune femme peu expansive et dépourvue de pouvoirs, Chance, une adolescente enthousiaste et maladroite et Ombre, un loup-garou passé maître dans l'art... de passer inaperçu. Ce trio improbable se retrouve à travailler ensemble lors des travaux de groupes, et quels travaux ! Traquer un monstre ou se saisir d'un maximum de paréos, les épreuves se suivent et ne se déroulent jamais comme prévu...
Ce qui fait à mon sens la force de Freaks Squeele, c'est l'équilibre absolument fascinant qu'a atteint Florent Maudoux dans les mélange des genre : à la fois comics, manga et BD franco-belge, ce titre hybride joue sur tous les tableaux sans faux pas. J'ai apprécié l'utilisation partielle de la couleur (qui n'est pas sans rappeler le très drôle Chosp d'Alessandro Barbucci) qui permet de travailler à des ambiances très différentes. Le trait de Florent Maudoux est clair et précis, extrêmement dynamique (il n'y a qu'à regarder la case ci-dessous !), voire un peu trop : les mouvement trop rapides et les cases trop petites rendent parfois le récit un peu confus.
En dépit de ce petit bémol, Freaks Squeele est une bande dessinée qui m'a beaucoup plu, notamment grâce aux nombreuses références plus ou moins cachées et à l'humour omniprésent qui font de cet album un concentré de bonne humeur que je recommande à tous !
Je poursuis doucement ma découverte du label 619 d'Ankama avec un titre qu'il n'a désormais plus besoin d'être présenté : 6 albums, trois séries dérivées et une autre en préparation, l'univers de Freaks Squeele fait des émules et séduit toujours autant. Il n'est pas difficile de comprendre l'engouement que cette série suscite lorsque l'on met le nez dans ce premier tome au caractère affirmé et riche en rebondissements.
L'idée n'est pourtant pas spécialement originale puisque l'université pour monstre/héros/sorcier a fait le succès d'histoires telles qu'Harry Potter ou X-Men ; le traitement humoristique et l'indéniable "touche Florent Maudoux" font en revanche de Freaks Squeel une série qui n'a pas de mal à se démarquer et à revisiter les codes du genre avec originalité et fraîcheur.
Les premières pages nous laissent à penser que les "héros" de l'histoire sont une belle bande de losers : Xiong Mao, une jeune femme peu expansive et dépourvue de pouvoirs, Chance, une adolescente enthousiaste et maladroite et Ombre, un loup-garou passé maître dans l'art... de passer inaperçu. Ce trio improbable se retrouve à travailler ensemble lors des travaux de groupes, et quels travaux ! Traquer un monstre ou se saisir d'un maximum de paréos, les épreuves se suivent et ne se déroulent jamais comme prévu...
Ce qui fait à mon sens la force de Freaks Squeele, c'est l'équilibre absolument fascinant qu'a atteint Florent Maudoux dans les mélange des genre : à la fois comics, manga et BD franco-belge, ce titre hybride joue sur tous les tableaux sans faux pas. J'ai apprécié l'utilisation partielle de la couleur (qui n'est pas sans rappeler le très drôle Chosp d'Alessandro Barbucci) qui permet de travailler à des ambiances très différentes. Le trait de Florent Maudoux est clair et précis, extrêmement dynamique (il n'y a qu'à regarder la case ci-dessous !), voire un peu trop : les mouvement trop rapides et les cases trop petites rendent parfois le récit un peu confus.
En dépit de ce petit bémol, Freaks Squeele est une bande dessinée qui m'a beaucoup plu, notamment grâce aux nombreuses références plus ou moins cachées et à l'humour omniprésent qui font de cet album un concentré de bonne humeur que je recommande à tous !

Bastien Vivès Tome 6
La bande dessinée
La bande dessinée
Avis posté le 2013-10-29
Grinçant... et loin d'être déplaisant !
Pour raconter un peu ma vie (car je ne raconte jamais assez ma vie !), sachez que la lecture d'une BD de Bastien Vivès est pour moi un exploit car je suis allergique à son univers, et même à son trait depuis que j'ai lu Le goût du chlore, que j'ai trouvé absolument médiocre sur tous les plans (mais ce n'est que mon opinion personnelle, hein). Tout ça pour dire que ce n'était pas gagné, mais que cette bande dessinée ne m'a pas complètement déplu, je suis forcée de le reconnaître.
Il y a quelques jours, j'ai découvert l'impertinent Tumblr BayDay Leaks, qui me fait beaucoup rire parce que c'est bête et méchant. Si vous y faites un tour, vous apprendrez par exemple que "en l’absence de nouveautés, la série “Donjon” sera renommée “Oubliettes”", ou que "c’est par nostalgie que Lewis Trondheim a nommé sa collection Shampooing", bref, autant de fausses news croustillantes et cyniques à souhait. Quel est le rapport avec le 6ème "tome" des recueils de Bastien Vivès me direz-vous ? Et bien disons que le jeune auteur exploite le même filon, et signe une caricature acide des travers des auteurs de bande dessinée. Pour ce faire, tous les moyens sont bon : il n'hésite pas à imaginer un lui-même du futur, je-m'en-foutiste et désabusé. "Celui qui m'emmerde, eh bien je l'encule", selon ses propres termes.
Le Bastien Vivès du futur, à propos du Goût du chlore
Au sortir de cet album, on ne peut s'empêcher d'éprouver deux émotions contradictoires. La première est le sentiment de brièveté de ces quelques planches ; on arrive au bout si vite que l'on se dit : "déjà ?" et qu'on serait bien repartis pour 200 pages de plus. L'autre, plus insidieuse, est un vague malaise à l'idée qu'en ce moquant aussi ouvertement des ficelles du monde de la BD, c'est aussi au lecteur que Bastien Vivès s'en prend. Difficile de ne pas se sentir parfois comme le dindon de la farce... Néanmoins, je préfère rester sur l'impression positive que m'ont donné ces petites histoires hargneuses parfois vraiment très drôles !
Pour raconter un peu ma vie (car je ne raconte jamais assez ma vie !), sachez que la lecture d'une BD de Bastien Vivès est pour moi un exploit car je suis allergique à son univers, et même à son trait depuis que j'ai lu Le goût du chlore, que j'ai trouvé absolument médiocre sur tous les plans (mais ce n'est que mon opinion personnelle, hein). Tout ça pour dire que ce n'était pas gagné, mais que cette bande dessinée ne m'a pas complètement déplu, je suis forcée de le reconnaître.
Il y a quelques jours, j'ai découvert l'impertinent Tumblr BayDay Leaks, qui me fait beaucoup rire parce que c'est bête et méchant. Si vous y faites un tour, vous apprendrez par exemple que "en l’absence de nouveautés, la série “Donjon” sera renommée “Oubliettes”", ou que "c’est par nostalgie que Lewis Trondheim a nommé sa collection Shampooing", bref, autant de fausses news croustillantes et cyniques à souhait. Quel est le rapport avec le 6ème "tome" des recueils de Bastien Vivès me direz-vous ? Et bien disons que le jeune auteur exploite le même filon, et signe une caricature acide des travers des auteurs de bande dessinée. Pour ce faire, tous les moyens sont bon : il n'hésite pas à imaginer un lui-même du futur, je-m'en-foutiste et désabusé. "Celui qui m'emmerde, eh bien je l'encule", selon ses propres termes.
Le Bastien Vivès du futur, à propos du Goût du chlore
Au sortir de cet album, on ne peut s'empêcher d'éprouver deux émotions contradictoires. La première est le sentiment de brièveté de ces quelques planches ; on arrive au bout si vite que l'on se dit : "déjà ?" et qu'on serait bien repartis pour 200 pages de plus. L'autre, plus insidieuse, est un vague malaise à l'idée qu'en ce moquant aussi ouvertement des ficelles du monde de la BD, c'est aussi au lecteur que Bastien Vivès s'en prend. Difficile de ne pas se sentir parfois comme le dindon de la farce... Néanmoins, je préfère rester sur l'impression positive que m'ont donné ces petites histoires hargneuses parfois vraiment très drôles !

Le diable des sept mers Tome 1
Avis posté le 2013-10-29
Raté...
Le fils,Yves H, au scénario, le père, Hermann, au dessin.... pour un duo en demi-teinte.
Il faut dire que la quatrième de couverture ne promet pas moins qu'« une héritière fugueuse, un aventurier sans scrupule, un capitaine pirate à la barbe noire de poudre et aux mains rouges de sang, un équipage de sales trognes assoiffées de rhum et affamées de chair humaine, des sauvages et cruels Caribes, une mystérieuse île volcanique et, surtout, un véritable trésor... ». Rien que ça me direz-vous ! Et c'est d'ailleurs ma première impression en refermant ces deux albums : à vouloir trop en faire, on s'égare...
Mais commençons par souligner l'aspect très positif de ce diptyque : le dessin ! Je ne me souviens pas particulièrement avoir déjà lu du Hermann, mais je ne vais pas manquer de rattraper mon retard puisque j'ai beaucoup aimé ses aquarelles chaleureuses et lumineuses. Je n'ai eu aucun problème à me projeter dans cette ambiance ensoleillée (comment ça, « fuite du quotidien » ?! ») très brut de décoffrage, qui fait la part belle aux gueules cassées et au décors sauvages. Vous voulez du pirate ? Il y en a !
Malheureusement le scénario du fils est loin de servir le talent du père. Le rythme du récit, bien trop saccadé à mon goût, n'incite pas le lecteur à s'immerger et à se laisser porter par l'album, trop absorbé qu'il est à essayer de se retrouver parmi la multitude d'histoires croisées et de personnages. La narration saute du coq à l'âne, on finit par ne plus comprendre qui est qui et ce qu'on fait dans (ou plutôt sur) cette galère. L'impression de confusion est encore accentuée par le fait que le dessin, quoique très agréable, ne marque aucune distinction visuelle entre les événements passés ou présent, ainsi qu'entre les nombreuses aventures qui se produisent simultanément.
La pointe de fantastique à la fin du premier tome promettait d'intéressants développements, mais elle se transforme très vite en une couche supplémentaire d'agacement, surtout lorsqu'elle se prête à des situations plus que fantaisistes qui ne manquent pas de se répercuter dans les dialogues, et qui offrent d'ailleurs des moments de fous rires incontrôlables : « Tant que l'Iguane est en vie, il n'est pas mort. » Sans déconner ?! En bref, regardez les images, et foncez découvrir des albums d'Hermann où Yves H. n'est pas au scénario.
Le fils,Yves H, au scénario, le père, Hermann, au dessin.... pour un duo en demi-teinte.
Il faut dire que la quatrième de couverture ne promet pas moins qu'« une héritière fugueuse, un aventurier sans scrupule, un capitaine pirate à la barbe noire de poudre et aux mains rouges de sang, un équipage de sales trognes assoiffées de rhum et affamées de chair humaine, des sauvages et cruels Caribes, une mystérieuse île volcanique et, surtout, un véritable trésor... ». Rien que ça me direz-vous ! Et c'est d'ailleurs ma première impression en refermant ces deux albums : à vouloir trop en faire, on s'égare...
Mais commençons par souligner l'aspect très positif de ce diptyque : le dessin ! Je ne me souviens pas particulièrement avoir déjà lu du Hermann, mais je ne vais pas manquer de rattraper mon retard puisque j'ai beaucoup aimé ses aquarelles chaleureuses et lumineuses. Je n'ai eu aucun problème à me projeter dans cette ambiance ensoleillée (comment ça, « fuite du quotidien » ?! ») très brut de décoffrage, qui fait la part belle aux gueules cassées et au décors sauvages. Vous voulez du pirate ? Il y en a !
Malheureusement le scénario du fils est loin de servir le talent du père. Le rythme du récit, bien trop saccadé à mon goût, n'incite pas le lecteur à s'immerger et à se laisser porter par l'album, trop absorbé qu'il est à essayer de se retrouver parmi la multitude d'histoires croisées et de personnages. La narration saute du coq à l'âne, on finit par ne plus comprendre qui est qui et ce qu'on fait dans (ou plutôt sur) cette galère. L'impression de confusion est encore accentuée par le fait que le dessin, quoique très agréable, ne marque aucune distinction visuelle entre les événements passés ou présent, ainsi qu'entre les nombreuses aventures qui se produisent simultanément.
La pointe de fantastique à la fin du premier tome promettait d'intéressants développements, mais elle se transforme très vite en une couche supplémentaire d'agacement, surtout lorsqu'elle se prête à des situations plus que fantaisistes qui ne manquent pas de se répercuter dans les dialogues, et qui offrent d'ailleurs des moments de fous rires incontrôlables : « Tant que l'Iguane est en vie, il n'est pas mort. » Sans déconner ?! En bref, regardez les images, et foncez découvrir des albums d'Hermann où Yves H. n'est pas au scénario.

Coeur de pierre
Avis posté le 2013-10-28
- Emouvant
- Attendrissant
- Merveilleux
Poétique, pour petits et grands
Ouvrez grands vos yeux et prenez-en plein les mirettes ! Le duo Gauthier-Almanza est de retour après son sublime Aristide broie du noir pour un nouveau conte enchanteur pour petits et grands. Après les monstres et les cauchemars, il est ici question d'amours... impossible ou véritable. Difficile d'en dire plus à propos de cette petite histoire duelle sans tomber dans un fade résumé qui ne rendrait pas justice à la délicatesse apparente, tant de ses écrits que de ses illustrations.
Aussitôt ouvert, l'album nous absorbe complètement dans son univers onirique et poétique, admirablement servi par les illustrations colorées et cotonneuses de Jérémie Almanza. Celui-ci émerveille par la maîtrise des ambiances qu'il arrive à créer en jouant sur deux tableaux complètement opposés : une atmosphère "Barbapapa", où la palette de couleurs chaudes domine (ces roses éblouissants !), une atmosphère très sombre où la pluie et les nuages règnent en maître.
Davantage album illustré que bande dessinée, Cœur de Pierre offre ses pleines pages lumineuses que l'on ne se lasse pas de détailler et d'apprécier. Le texte, écrit en vers, est néanmoins tout à fait abordable même pour les plus jeunes, et l'on se laisse très vite bercer par cette mélodie rythmée et envoûtante, à la fois belle... et triste. Les 32 planches se dévorent en un instant mais se relisent (et se regardent) sans faim ! Pour un prix aussi doux, vous auriez tort de vous priver de cette courte histoire pleine d'émotions, signée par un duo en parfaite adéquation qui ne finit pas de nous enchanter.
Ouvrez grands vos yeux et prenez-en plein les mirettes ! Le duo Gauthier-Almanza est de retour après son sublime Aristide broie du noir pour un nouveau conte enchanteur pour petits et grands. Après les monstres et les cauchemars, il est ici question d'amours... impossible ou véritable. Difficile d'en dire plus à propos de cette petite histoire duelle sans tomber dans un fade résumé qui ne rendrait pas justice à la délicatesse apparente, tant de ses écrits que de ses illustrations.
Aussitôt ouvert, l'album nous absorbe complètement dans son univers onirique et poétique, admirablement servi par les illustrations colorées et cotonneuses de Jérémie Almanza. Celui-ci émerveille par la maîtrise des ambiances qu'il arrive à créer en jouant sur deux tableaux complètement opposés : une atmosphère "Barbapapa", où la palette de couleurs chaudes domine (ces roses éblouissants !), une atmosphère très sombre où la pluie et les nuages règnent en maître.
Davantage album illustré que bande dessinée, Cœur de Pierre offre ses pleines pages lumineuses que l'on ne se lasse pas de détailler et d'apprécier. Le texte, écrit en vers, est néanmoins tout à fait abordable même pour les plus jeunes, et l'on se laisse très vite bercer par cette mélodie rythmée et envoûtante, à la fois belle... et triste. Les 32 planches se dévorent en un instant mais se relisent (et se regardent) sans faim ! Pour un prix aussi doux, vous auriez tort de vous priver de cette courte histoire pleine d'émotions, signée par un duo en parfaite adéquation qui ne finit pas de nous enchanter.