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1939-1945 La guerre mondiale des services secrets
Avis posté le 2024-11-30
Des omissions et demi-vérités qui faussent le jugement
J’ai lu, et si ce livre ne manque pas d’intérêts, mais outre une certaine difficulté à s’y retrouver, on y relève des omissions ou demi-vérités qui, concernant la France, permettent des interprétations et des jugements trop en ligne avec le récit national, bâti sur une vision manichéenne avec un général résistant et un maréchal complice et collaborateur :
Je prends l’exemple du débarquement américain du 8 novembre 1942 en AFN
On y trouve notamment (page 197) des expressions de mépris de l’auteur sur Pétain/ Darlan comme « Malin comme un singe vichyssois, Darlan, lui, a su saisir la sienne (sa chance)»
... en oubliant ce que dit le grand historien de la marine américaine, l’amiral Charles William Koburger dans son livre référence publié en 1990, « la France et sa Marine 1940-1942 », qui tout en contredisant son compatriote Robert Paxton qu’il a lu , montre l'importance stratégique de Pétain pendant ces 28 mois (entre l’Armistice et le sabordage de la flotte) où les Alliés étaient en position de faiblesse extrême et qui en maintenant l'Empire (et pour rappel les 440000 français d’origine juive qui y étaient) en dehors de la portée des Allemands et en ne laissant pas les Allemands s'emparer de la flotte qui pouvait faire basculer la victoire en faveur de l’Axe, a rendu un immense service aux Alliés. Sa conclusion est la suivante : « Si de Gaulle a été nécessaire pour sauvegarder l’âme de la France, Pétain (et Darlan) l’ont été pour sauver le reste... » !
Je relève page 178, ces quelques lignes : « Pour Berlin, un débarquement allié en AFN fait évidemment partie des hypothèses très peu plausibles, car les Allemands en mettraient leurs mains à couper à la francisque : Pétain donnerait alors à l’armée française d’Afrique l’ordre de riposter, et cette dernière ne manquerait pas d’obéir »
En effet, outre que cette hypothèse « peu plausible » les a détourné de cet endroit stratégique, ce qui en soit en avait le mérite, l’accueil des Alliés le 8 novembre 1942 par un régime de Vichy qui riposte à leur arrivé sur les côtes de l’Afrique du Nord a une explication qu’un historien ne peut omettre. Il faut rappeler ici deux points :
D’une part la doctrine Pétain-Weygand : « si les Américains viennent avec une division, on les rejette à la mer, s’ils viennent avec 20 divisions on les embrasse ». Pourquoi ? Parce que le prix à payer était trop élevé en cas d’échec. Le gouvernement français (dit de Vichy) savait très bien que les Allemands risquaient de s’emparer immédiatement des 3 grands avantages obtenus par Pétain lors de l’Armistice (la zone libre, la flotte, l’Empire).
D’autre part de rappeler ce que les américains ont reconnu après coup, comme une faute lourde de leur part, celle de ne pas avoir prévenu Pétain et Darlan alors que ce dernier avait plusieurs fois fait sonder Robert Murphy sur les intentions américaines.
Le général Eisenhower en fit la confidence à Henri Haye, ambassadeur de France aux Usa. Mais plus encore, c’est Robert Murphy qui confesse « Arrivant de Washington le 16 octobre 1942, je me trouvais en présence, à Alger, du général Mast et de l’Amiral Fenard. Tous deux sentaient confusément qu’une opération en Afrique française était imminente, et tous deux se mirent franchement à ma disposition. Le 17 octobre, j’adressais un message à la Maison Blanche et à Eisenhower, pour leur faire part des propositions de Mast et de Fenard. Au nom du président Roosevelt, l’amiral Leahy me télégraphia de traiter avec Darlan ». (Source « Un diplomate parmi les guerriers, Laffont 1965*).
Mais, Murphy, contrairement à l’ordre initial, préféra traiter avec Mast vivement opposé à une entente avec Darlan. Autrement dit, il traita avec des seconds couteaux et un club des cinq avec des résultats contraires au but recherché : la riposte française conformément à la doctrine Pétain-Weygand, la perte de la Tunisie que les américains mettrons 6 mois à reconquérir et en définitive le sabordage de la flotte.
Page 189 : « ... Giraud brûle de reprendre le combat contre l’envahisseur allemand. Une attitude résolue qui le différencie radicalement de Pétain »
Je rappelle à l’auteur que c’est Roosevelt qui en début janvier 1941, par l’intermédiaire du canal Halifax / Chevalier, conseillera à Pétain de ne surtout pas reprendre les hostilités contre l’Allemagne à partir de l’Afrique du Nord, comme le lui conseillait Churchill dans sa fameuse missive du 31 décembre 1940. Roosevelt considérait en effet les conditions d’armistice obtenues par Pétain comme providentielles dans la mesure où l’Amérique n’était pas encore prête à intervenir sur le théâtre européen, et il fera même une proposition de rachat de la flotte à Pétain...). Pétain a suivi la recommandation de Roosevelt qui lui dépêchera immédiatement après l’Amiral Leahy, s’accrochant à conserver coute que coute les conditions d’Armistice. On voit bien là que Pétain a de suite pris l’option américaine, alors que Laval, imposé par les Allemand en avril 1942 ne croyait pas en la victoire des alliés, d’où entre les deux une relation conflictuelle. D’ailleurs c’est à ce moment-là que Laval a capté les principaux pouvoirs de Pétain : Affaires étrangères, Intérieur Propagande etc...
Et je rappelle l’article du Times de Londres du 19 mai 1945 (extraits) :
« La décision du gouvernement français en 1940 de ne pas aller en Afrique du Nord pour continuer la lutte semblait désastreuse. Mais que serait-il arrivé dans le cas contraire ? L’Allemagne aurait traversé l’Espagne, aidée et secondée par Franco. Gibraltar serait tombé et l’Allemagne aurait occupé le Nord de l’Afrique. Nous aurions été privé du champ de bataille sur lequel nous nous sommes mesurés aux puissances de l’Axe et avons pu créer et équiper ces armées qui ont bondi d’Afrique du Nord en Europe »
Et pour finir rappelons les extraits de la lettre envoyée à la demande de Churchill au procureur Mornet (Haute Cour) par le secrétaire général du parti conservateur, Kenneth de Courcy : « Pétain sans de Gaulle, de Gaulle sans Pétain, n’auraient pas obtenu un résultat comparable à celui qu’ils ont obtenu ensemble (pour la France) » Et « Je ne crois pas que dans toute l’Histoire, il y ait eu un pays qui ait été aussi complètement joué que les Allemands l’ont été par les Français »
En effet, Churchill n’avait jamais considéré Pétain comme un traitre à sa Patrie. Il avait dit dans ses Mémoires que l’Armistice leur avait rendu un très grand service et à la question de savoir ce qu’il aurait fait à la Libération à la place du général De Gaulle, il avait répondu qu’il aurait fait appeler le vieux Maréchal et qu’ils auraient descendu les Champs Elysées ensemble.
3 étoiles compte tenu de ce qui précède.
J’ai lu, et si ce livre ne manque pas d’intérêts, mais outre une certaine difficulté à s’y retrouver, on y relève des omissions ou demi-vérités qui, concernant la France, permettent des interprétations et des jugements trop en ligne avec le récit national, bâti sur une vision manichéenne avec un général résistant et un maréchal complice et collaborateur :
Je prends l’exemple du débarquement américain du 8 novembre 1942 en AFN
On y trouve notamment (page 197) des expressions de mépris de l’auteur sur Pétain/ Darlan comme « Malin comme un singe vichyssois, Darlan, lui, a su saisir la sienne (sa chance)»
... en oubliant ce que dit le grand historien de la marine américaine, l’amiral Charles William Koburger dans son livre référence publié en 1990, « la France et sa Marine 1940-1942 », qui tout en contredisant son compatriote Robert Paxton qu’il a lu , montre l'importance stratégique de Pétain pendant ces 28 mois (entre l’Armistice et le sabordage de la flotte) où les Alliés étaient en position de faiblesse extrême et qui en maintenant l'Empire (et pour rappel les 440000 français d’origine juive qui y étaient) en dehors de la portée des Allemands et en ne laissant pas les Allemands s'emparer de la flotte qui pouvait faire basculer la victoire en faveur de l’Axe, a rendu un immense service aux Alliés. Sa conclusion est la suivante : « Si de Gaulle a été nécessaire pour sauvegarder l’âme de la France, Pétain (et Darlan) l’ont été pour sauver le reste... » !
Je relève page 178, ces quelques lignes : « Pour Berlin, un débarquement allié en AFN fait évidemment partie des hypothèses très peu plausibles, car les Allemands en mettraient leurs mains à couper à la francisque : Pétain donnerait alors à l’armée française d’Afrique l’ordre de riposter, et cette dernière ne manquerait pas d’obéir »
En effet, outre que cette hypothèse « peu plausible » les a détourné de cet endroit stratégique, ce qui en soit en avait le mérite, l’accueil des Alliés le 8 novembre 1942 par un régime de Vichy qui riposte à leur arrivé sur les côtes de l’Afrique du Nord a une explication qu’un historien ne peut omettre. Il faut rappeler ici deux points :
D’une part la doctrine Pétain-Weygand : « si les Américains viennent avec une division, on les rejette à la mer, s’ils viennent avec 20 divisions on les embrasse ». Pourquoi ? Parce que le prix à payer était trop élevé en cas d’échec. Le gouvernement français (dit de Vichy) savait très bien que les Allemands risquaient de s’emparer immédiatement des 3 grands avantages obtenus par Pétain lors de l’Armistice (la zone libre, la flotte, l’Empire).
D’autre part de rappeler ce que les américains ont reconnu après coup, comme une faute lourde de leur part, celle de ne pas avoir prévenu Pétain et Darlan alors que ce dernier avait plusieurs fois fait sonder Robert Murphy sur les intentions américaines.
Le général Eisenhower en fit la confidence à Henri Haye, ambassadeur de France aux Usa. Mais plus encore, c’est Robert Murphy qui confesse « Arrivant de Washington le 16 octobre 1942, je me trouvais en présence, à Alger, du général Mast et de l’Amiral Fenard. Tous deux sentaient confusément qu’une opération en Afrique française était imminente, et tous deux se mirent franchement à ma disposition. Le 17 octobre, j’adressais un message à la Maison Blanche et à Eisenhower, pour leur faire part des propositions de Mast et de Fenard. Au nom du président Roosevelt, l’amiral Leahy me télégraphia de traiter avec Darlan ». (Source « Un diplomate parmi les guerriers, Laffont 1965*).
Mais, Murphy, contrairement à l’ordre initial, préféra traiter avec Mast vivement opposé à une entente avec Darlan. Autrement dit, il traita avec des seconds couteaux et un club des cinq avec des résultats contraires au but recherché : la riposte française conformément à la doctrine Pétain-Weygand, la perte de la Tunisie que les américains mettrons 6 mois à reconquérir et en définitive le sabordage de la flotte.
Page 189 : « ... Giraud brûle de reprendre le combat contre l’envahisseur allemand. Une attitude résolue qui le différencie radicalement de Pétain »
Je rappelle à l’auteur que c’est Roosevelt qui en début janvier 1941, par l’intermédiaire du canal Halifax / Chevalier, conseillera à Pétain de ne surtout pas reprendre les hostilités contre l’Allemagne à partir de l’Afrique du Nord, comme le lui conseillait Churchill dans sa fameuse missive du 31 décembre 1940. Roosevelt considérait en effet les conditions d’armistice obtenues par Pétain comme providentielles dans la mesure où l’Amérique n’était pas encore prête à intervenir sur le théâtre européen, et il fera même une proposition de rachat de la flotte à Pétain...). Pétain a suivi la recommandation de Roosevelt qui lui dépêchera immédiatement après l’Amiral Leahy, s’accrochant à conserver coute que coute les conditions d’Armistice. On voit bien là que Pétain a de suite pris l’option américaine, alors que Laval, imposé par les Allemand en avril 1942 ne croyait pas en la victoire des alliés, d’où entre les deux une relation conflictuelle. D’ailleurs c’est à ce moment-là que Laval a capté les principaux pouvoirs de Pétain : Affaires étrangères, Intérieur Propagande etc...
Et je rappelle l’article du Times de Londres du 19 mai 1945 (extraits) :
« La décision du gouvernement français en 1940 de ne pas aller en Afrique du Nord pour continuer la lutte semblait désastreuse. Mais que serait-il arrivé dans le cas contraire ? L’Allemagne aurait traversé l’Espagne, aidée et secondée par Franco. Gibraltar serait tombé et l’Allemagne aurait occupé le Nord de l’Afrique. Nous aurions été privé du champ de bataille sur lequel nous nous sommes mesurés aux puissances de l’Axe et avons pu créer et équiper ces armées qui ont bondi d’Afrique du Nord en Europe »
Et pour finir rappelons les extraits de la lettre envoyée à la demande de Churchill au procureur Mornet (Haute Cour) par le secrétaire général du parti conservateur, Kenneth de Courcy : « Pétain sans de Gaulle, de Gaulle sans Pétain, n’auraient pas obtenu un résultat comparable à celui qu’ils ont obtenu ensemble (pour la France) » Et « Je ne crois pas que dans toute l’Histoire, il y ait eu un pays qui ait été aussi complètement joué que les Allemands l’ont été par les Français »
En effet, Churchill n’avait jamais considéré Pétain comme un traitre à sa Patrie. Il avait dit dans ses Mémoires que l’Armistice leur avait rendu un très grand service et à la question de savoir ce qu’il aurait fait à la Libération à la place du général De Gaulle, il avait répondu qu’il aurait fait appeler le vieux Maréchal et qu’ils auraient descendu les Champs Elysées ensemble.
3 étoiles compte tenu de ce qui précède.

Histoire totale de la Seconde Guerre mondiale
Avis posté le 2023-12-27
Un récit sur la France trop collé au roman national qui omet les faits qui en dérange la fluidité :
Un récit sur la France trop collé au roman national qui omet les faits qui en dérange la fluidité :
Page 94 : S’il est parfaitement opportun de rappeler l’entretien du 17 février 1940 entre E. von Manstein et A. Hitler qui va décider ce dernier à adopter le passage par les Ardennes, Il est hautement regrettable d’omettre l’entretien parallèle du 24 mars entre Ch.de Gaulle et Paul Reynaud récemment porté à la Présidence du Conseil, qui va décider ce dernier à envoyer le gros de l’Armée française en Belgique et Hollande, dans le piège Manstein, contre l’avis de son conseiller militaire, le Ltd-Colonel Paul de Villelume qui pressait Paul Reynaud de ne pas tomber dans ce piège et de renvoyer Gamelin, justement parce que il en était partisan. Le 28 mars quatre jours après ce funeste entretien, qui avait cassé l’influence de Paul de Villelume sur Paul Reynaud, se tenait la réunion interalliée à Londres en présence de Paul Reynaud et Churchill qui actait la Belgique et la Hollande comme théâtre des opérations en cas d’attaque allemande. (source : Rapport fait au nom de la Commission parlementaire chargée d’enquêter sur les évènements survenus en France de 1933 à 1945. Tome 9. Particulièrement les pages 2761 et 2762 gallica.bnf.fr*)
Page 468 : « Loin de faciliter l’opération Torch, les autorités vichystes avaient accueilli les Anglo-Américains au son du canon.... car en cas d’échec, un ralliement hâtif aurait brisé leur carrière »
L’auteur de ces lignes aurait dû rappeler les points suivants:
D’une part la doctrine Pétain-Weygand : « si les Américains viennent avec une division, on les rejette à la mer, s’ils viennent avec 20 divisions on les embrasse ». Pourquoi ? Parce que le prix à payer était trop élevé en cas d’échec, non pas pour la carrière de quelques officiers supérieurs « vichystes » mais parce que le gouvernement savait que les Allemands risquaient de s’emparer immédiatement des 3 grands avantages obtenus par Pétain lors de l’Armistice.
D’autre part de rappeler ce que les américains ont reconnu après coup, comme une faute lourde de leur part, celle de ne pas avoir prévenu Pétain et Darlan alors que ce dernier avait plusieurs fois fait sonder Robert Murphy sur les intentions américaines. Le général Eisenhower en fit la confidence à Henri Haye, ambassadeur de France aux Usa. Mais plus encore, c’est Robert Murphy qui confesse « Arrivant de Washington le 16 octobre 1942, je me trouvais en présence, à Alger, du général Mast et de l’Amiral Fenard. Tous deux sentaient confusément qu’une opération en Afrique française était imminente, et tous deux se mirent franchement à ma disposition. Le 17 octobre, j’adressais un message à la Maison Blanche et à Eisenhower, pour leur faire part des propositions de Mast et de Fenard. Au nom du président Roosevelt, l’amiral Leahy me télégraphia de traiter avec Darlan ». (Source « Un diplomate parmi les guerriers, Laffont 1965*). Mais, Murphy, contrairement à l’ordre initial, préféra traiter avec Mast vivement opposé à une entente avec Darlan. Autrement dit, il traita avec des seconds couteaux et un club des cinq avec des résultats contraires au but recherché : la riposte française conformément à la doctrine Pétain-Weygand, la perte de la Tunisie que les américains mettrons 6 mois à reconquérir et en définitive le sabordage de la flotte.
Pages 558 l’auteur écrit « ... alors qu’en France, le régime de Vichy plaçait son appareil d’Etat au service du Reich et qu’une partie de la population manifestait des sentiments antisémites, la grande majorité des juifs échappa à la mort». C’est en effet un paradoxe : le taux de survie des juifs dans l’hexagone a été de 75%, mais 90% pour les juifs français et 60% pour les juifs étrangers, ce qui est déjà dans le haut du taux de survie par pays de la liste de la Shoah, et encore en oubliant de rapporter les 440000 juifs français d’Afrique du Nord qui ont été sauvés par les conditions d’Armistice qu’implicitement, l’auteur dénonce.
A noter que si page 552 dans le chapitre Une lâche indifférence, l’auteur souligne « ...globalement, Alliés et neutres restèrent passifs », il aurait pu illustrer ce chapitre avec cette décision américaine passée sous silence, comme le rapporte le Rabbin Alain Michel : Pétain avait proposé une tout autre solution migratoire, non pas à l’Est, mais à l’Ouest. Mais, le Gouvernement américain, auquel la France proposait de prendre à sa charge les frais de transport vers l’Amérique des 40000 immigrés que les Allemands réclamaient, a refusé !!!
Et à lire l’auteur, il ne lui vient pas à l’idée que, sous le risque de « polonisation de la France avec gauleiter », (en Pologne le taux de survie des juifs a été de 10% !) le statut des juifs décrété par Vichy, puisse être d’une part, essentiellement provisoire puisque Pétain attendait les américains comme en 1917, et d’autre part, un contrefeu (au minimum crédible vis-à-vis des allemands d’où certainement une restriction des exceptions du projet initial) destiné à entraver les actions délétères des lois de Nuremberg appliquées immédiatement en Alsace-Lorraine annexée. On connait pourtant la réaction d’Otto Abetz qui prévient de suite la Wilhelmstrasse que « les Français sont en train d’établir un statut des juifs pour adoucir nos lois». Ainsi les fonctionnaires juifs écartés de l’administration sont-ils indemnisés à l’ancienneté. Par ailleurs rappel de l’opposition ferme de Pétain sur le port de l’étoile jaune en zone libre, comme son refus de dénaturaliser les français « récents » d’origine juive (malgré la loi du 22 juillet 1940). Enfin, en obtenant dans les conditions d’Armistice tant décriées, 40% du territoire français à peu près libre pendant 28 mois, Pétain a permis à beaucoup de français de toutes origines de se sauver.
3 étoiles, compte tenu d’un récit sur la France trop collé au roman national, qui pouvait s’expliquer en son temps après le traumatisme de la défaite, comme un conte pour enfant, mais qui avec le recul de 8 décennies, s’avère un carcan pour la recherche de la vérité historique.
Un récit sur la France trop collé au roman national qui omet les faits qui en dérange la fluidité :
Page 94 : S’il est parfaitement opportun de rappeler l’entretien du 17 février 1940 entre E. von Manstein et A. Hitler qui va décider ce dernier à adopter le passage par les Ardennes, Il est hautement regrettable d’omettre l’entretien parallèle du 24 mars entre Ch.de Gaulle et Paul Reynaud récemment porté à la Présidence du Conseil, qui va décider ce dernier à envoyer le gros de l’Armée française en Belgique et Hollande, dans le piège Manstein, contre l’avis de son conseiller militaire, le Ltd-Colonel Paul de Villelume qui pressait Paul Reynaud de ne pas tomber dans ce piège et de renvoyer Gamelin, justement parce que il en était partisan. Le 28 mars quatre jours après ce funeste entretien, qui avait cassé l’influence de Paul de Villelume sur Paul Reynaud, se tenait la réunion interalliée à Londres en présence de Paul Reynaud et Churchill qui actait la Belgique et la Hollande comme théâtre des opérations en cas d’attaque allemande. (source : Rapport fait au nom de la Commission parlementaire chargée d’enquêter sur les évènements survenus en France de 1933 à 1945. Tome 9. Particulièrement les pages 2761 et 2762 gallica.bnf.fr*)
Page 468 : « Loin de faciliter l’opération Torch, les autorités vichystes avaient accueilli les Anglo-Américains au son du canon.... car en cas d’échec, un ralliement hâtif aurait brisé leur carrière »
L’auteur de ces lignes aurait dû rappeler les points suivants:
D’une part la doctrine Pétain-Weygand : « si les Américains viennent avec une division, on les rejette à la mer, s’ils viennent avec 20 divisions on les embrasse ». Pourquoi ? Parce que le prix à payer était trop élevé en cas d’échec, non pas pour la carrière de quelques officiers supérieurs « vichystes » mais parce que le gouvernement savait que les Allemands risquaient de s’emparer immédiatement des 3 grands avantages obtenus par Pétain lors de l’Armistice.
D’autre part de rappeler ce que les américains ont reconnu après coup, comme une faute lourde de leur part, celle de ne pas avoir prévenu Pétain et Darlan alors que ce dernier avait plusieurs fois fait sonder Robert Murphy sur les intentions américaines. Le général Eisenhower en fit la confidence à Henri Haye, ambassadeur de France aux Usa. Mais plus encore, c’est Robert Murphy qui confesse « Arrivant de Washington le 16 octobre 1942, je me trouvais en présence, à Alger, du général Mast et de l’Amiral Fenard. Tous deux sentaient confusément qu’une opération en Afrique française était imminente, et tous deux se mirent franchement à ma disposition. Le 17 octobre, j’adressais un message à la Maison Blanche et à Eisenhower, pour leur faire part des propositions de Mast et de Fenard. Au nom du président Roosevelt, l’amiral Leahy me télégraphia de traiter avec Darlan ». (Source « Un diplomate parmi les guerriers, Laffont 1965*). Mais, Murphy, contrairement à l’ordre initial, préféra traiter avec Mast vivement opposé à une entente avec Darlan. Autrement dit, il traita avec des seconds couteaux et un club des cinq avec des résultats contraires au but recherché : la riposte française conformément à la doctrine Pétain-Weygand, la perte de la Tunisie que les américains mettrons 6 mois à reconquérir et en définitive le sabordage de la flotte.
Pages 558 l’auteur écrit « ... alors qu’en France, le régime de Vichy plaçait son appareil d’Etat au service du Reich et qu’une partie de la population manifestait des sentiments antisémites, la grande majorité des juifs échappa à la mort». C’est en effet un paradoxe : le taux de survie des juifs dans l’hexagone a été de 75%, mais 90% pour les juifs français et 60% pour les juifs étrangers, ce qui est déjà dans le haut du taux de survie par pays de la liste de la Shoah, et encore en oubliant de rapporter les 440000 juifs français d’Afrique du Nord qui ont été sauvés par les conditions d’Armistice qu’implicitement, l’auteur dénonce.
A noter que si page 552 dans le chapitre Une lâche indifférence, l’auteur souligne « ...globalement, Alliés et neutres restèrent passifs », il aurait pu illustrer ce chapitre avec cette décision américaine passée sous silence, comme le rapporte le Rabbin Alain Michel : Pétain avait proposé une tout autre solution migratoire, non pas à l’Est, mais à l’Ouest. Mais, le Gouvernement américain, auquel la France proposait de prendre à sa charge les frais de transport vers l’Amérique des 40000 immigrés que les Allemands réclamaient, a refusé !!!
Et à lire l’auteur, il ne lui vient pas à l’idée que, sous le risque de « polonisation de la France avec gauleiter », (en Pologne le taux de survie des juifs a été de 10% !) le statut des juifs décrété par Vichy, puisse être d’une part, essentiellement provisoire puisque Pétain attendait les américains comme en 1917, et d’autre part, un contrefeu (au minimum crédible vis-à-vis des allemands d’où certainement une restriction des exceptions du projet initial) destiné à entraver les actions délétères des lois de Nuremberg appliquées immédiatement en Alsace-Lorraine annexée. On connait pourtant la réaction d’Otto Abetz qui prévient de suite la Wilhelmstrasse que « les Français sont en train d’établir un statut des juifs pour adoucir nos lois». Ainsi les fonctionnaires juifs écartés de l’administration sont-ils indemnisés à l’ancienneté. Par ailleurs rappel de l’opposition ferme de Pétain sur le port de l’étoile jaune en zone libre, comme son refus de dénaturaliser les français « récents » d’origine juive (malgré la loi du 22 juillet 1940). Enfin, en obtenant dans les conditions d’Armistice tant décriées, 40% du territoire français à peu près libre pendant 28 mois, Pétain a permis à beaucoup de français de toutes origines de se sauver.
3 étoiles, compte tenu d’un récit sur la France trop collé au roman national, qui pouvait s’expliquer en son temps après le traumatisme de la défaite, comme un conte pour enfant, mais qui avec le recul de 8 décennies, s’avère un carcan pour la recherche de la vérité historique.

Histoire totale de la Seconde Guerre mondiale
Avis posté le 2023-12-27
un récit sur la France trop collé au roman national qui omet les faits qui en dérange la fluidité
Un récit sur la France trop collé au roman national qui omet les faits qui en dérange la fluidité :
Page 94 : S’il est parfaitement opportun de rappeler l’entretien du 17 février 1940 entre E. von Manstein et A. Hitler qui va décider ce dernier à adopter le passage par les Ardennes, Il est hautement regrettable d’omettre l’entretien parallèle du 24 mars entre Ch.de Gaulle et Paul Reynaud récemment porté à la Présidence du Conseil, qui va décider ce dernier à envoyer le gros de l’Armée française en Belgique et Hollande, dans le piège Manstein, contre l’avis de son conseiller militaire, le Ltd-Colonel Paul de Villelume qui pressait Paul Reynaud de ne pas tomber dans ce piège et de renvoyer Gamelin, justement parce que il en était partisan. Le 28 mars quatre jours après ce funeste entretien, qui avait cassé l’influence de Paul de Villelume sur Paul Reynaud, se tenait la réunion interalliée à Londres en présence de Paul Reynaud et Churchill qui actait la Belgique et la Hollande comme théâtre des opérations en cas d’attaque allemande. (source : Rapport fait au nom de la Commission parlementaire chargée d’enquêter sur les évènements survenus en France de 1933 à 1945. Tome 9. Particulièrement les pages 2761 et 2762 gallica.bnf.fr*)
Page 468 : « Loin de faciliter l’opération Torch, les autorités vichystes avaient accueilli les Anglo-Américains au son du canon.... car en cas d’échec, un ralliement hâtif aurait brisé leur carrière »
L’auteur de ces lignes aurait dû rappeler les points suivants:
D’une part la doctrine Pétain-Weygand : « si les Américains viennent avec une division, on les rejette à la mer, s’ils viennent avec 20 divisions on les embrasse ». Pourquoi ? Parce que le prix à payer était trop élevé en cas d’échec, non pas pour la carrière de quelques officiers supérieurs « vichystes » mais parce que le gouvernement savait que les Allemands risquaient de s’emparer immédiatement des 3 grands avantages obtenus par Pétain lors de l’Armistice.
D’autre part de rappeler ce que les américains ont reconnu après coup, comme une faute lourde de leur part, celle de ne pas avoir prévenu Pétain et Darlan alors que ce dernier avait plusieurs fois fait sonder Robert Murphy sur les intentions américaines. Le général Eisenhower en fit la confidence à Henri Haye, ambassadeur de France aux Usa. Mais plus encore, c’est Robert Murphy qui confesse « Arrivant de Washington le 16 octobre 1942, je me trouvais en présence, à Alger, du général Mast et de l’Amiral Fenard. Tous deux sentaient confusément qu’une opération en Afrique française était imminente, et tous deux se mirent franchement à ma disposition. Le 17 octobre, j’adressais un message à la Maison Blanche et à Eisenhower, pour leur faire part des propositions de Mast et de Fenard. Au nom du président Roosevelt, l’amiral Leahy me télégraphia de traiter avec Darlan ». (Source « Un diplomate parmi les guerriers, Laffont 1965*). Mais, Murphy, contrairement à l’ordre initial, préféra traiter avec Mast vivement opposé à une entente avec Darlan. Autrement dit, il traita avec des seconds couteaux et un club des cinq avec des résultats contraires au but recherché : la riposte française conformément à la doctrine Pétain-Weygand, la perte de la Tunisie que les américains mettrons 6 mois à reconquérir et en définitive le sabordage de la flotte.
Pages 558 l’auteur écrit « ... alors qu’en France, le régime de Vichy plaçait son appareil d’Etat au service du Reich et qu’une partie de la population manifestait des sentiments antisémites, la grande majorité des juifs échappa à la mort». C’est en effet un paradoxe : le taux de survie des juifs dans l’hexagone a été de 75%, mais 90% pour les juifs français et 60% pour les juifs étrangers, ce qui est déjà dans le haut du taux de survie par pays de la liste de la Shoah, et encore en oubliant de rapporter les 440000 juifs français d’Afrique du Nord qui ont été sauvés par les conditions d’Armistice qu’implicitement, l’auteur dénonce.
A noter que si page 552 dans le chapitre Une lâche indifférence, l’auteur souligne « ...globalement, Alliés et neutres restèrent passifs », il aurait pu illustrer ce chapitre avec cette décision américaine passée sous silence, comme le rapporte le Rabbin Alain Michel : Pétain avait proposé une tout autre solution migratoire, non pas à l’Est, mais à l’Ouest. Mais, le Gouvernement américain, auquel la France proposait de prendre à sa charge les frais de transport vers l’Amérique des 40000 immigrés que les Allemands réclamaient, a refusé !!!
Et à lire l’auteur, il ne lui vient pas à l’idée que, sous le risque de « polonisation de la France avec gauleiter », (en Pologne le taux de survie des juifs a été de 10% !) le statut des juifs décrété par Vichy, puisse être d’une part, essentiellement provisoire puisque Pétain attendait les américains comme en 1917, et d’autre part, un contrefeu (au minimum crédible vis-à-vis des allemands d’où certainement une restriction des exceptions du projet initial) destiné à entraver les actions délétères des lois de Nuremberg appliquées immédiatement en Alsace-Lorraine annexée. On connait pourtant la réaction d’Otto Abetz qui prévient de suite la Wilhelmstrasse que « les Français sont en train d’établir un statut des juifs pour adoucir nos lois». Ainsi les fonctionnaires juifs écartés de l’administration sont-ils indemnisés à l’ancienneté. Par ailleurs rappel de l’opposition ferme de Pétain sur le port de l’étoile jaune en zone libre, comme son refus de dénaturaliser les français « récents » d’origine juive (malgré la loi du 22 juillet 1940). Enfin, en obtenant dans les conditions d’Armistice tant décriées, 40% du territoire français à peu près libre pendant 28 mois, Pétain a permis à beaucoup de français de toutes origines de se sauver.
3 étoiles, compte tenu d’un récit sur la France trop collé au roman national, qui pouvait s’expliquer en son temps après le traumatisme de la défaite, comme un conte pour enfant, mais qui avec le recul de 8 décennies, s’avère un carcan pour la recherche de la vérité historique.
Un récit sur la France trop collé au roman national qui omet les faits qui en dérange la fluidité :
Page 94 : S’il est parfaitement opportun de rappeler l’entretien du 17 février 1940 entre E. von Manstein et A. Hitler qui va décider ce dernier à adopter le passage par les Ardennes, Il est hautement regrettable d’omettre l’entretien parallèle du 24 mars entre Ch.de Gaulle et Paul Reynaud récemment porté à la Présidence du Conseil, qui va décider ce dernier à envoyer le gros de l’Armée française en Belgique et Hollande, dans le piège Manstein, contre l’avis de son conseiller militaire, le Ltd-Colonel Paul de Villelume qui pressait Paul Reynaud de ne pas tomber dans ce piège et de renvoyer Gamelin, justement parce que il en était partisan. Le 28 mars quatre jours après ce funeste entretien, qui avait cassé l’influence de Paul de Villelume sur Paul Reynaud, se tenait la réunion interalliée à Londres en présence de Paul Reynaud et Churchill qui actait la Belgique et la Hollande comme théâtre des opérations en cas d’attaque allemande. (source : Rapport fait au nom de la Commission parlementaire chargée d’enquêter sur les évènements survenus en France de 1933 à 1945. Tome 9. Particulièrement les pages 2761 et 2762 gallica.bnf.fr*)
Page 468 : « Loin de faciliter l’opération Torch, les autorités vichystes avaient accueilli les Anglo-Américains au son du canon.... car en cas d’échec, un ralliement hâtif aurait brisé leur carrière »
L’auteur de ces lignes aurait dû rappeler les points suivants:
D’une part la doctrine Pétain-Weygand : « si les Américains viennent avec une division, on les rejette à la mer, s’ils viennent avec 20 divisions on les embrasse ». Pourquoi ? Parce que le prix à payer était trop élevé en cas d’échec, non pas pour la carrière de quelques officiers supérieurs « vichystes » mais parce que le gouvernement savait que les Allemands risquaient de s’emparer immédiatement des 3 grands avantages obtenus par Pétain lors de l’Armistice.
D’autre part de rappeler ce que les américains ont reconnu après coup, comme une faute lourde de leur part, celle de ne pas avoir prévenu Pétain et Darlan alors que ce dernier avait plusieurs fois fait sonder Robert Murphy sur les intentions américaines. Le général Eisenhower en fit la confidence à Henri Haye, ambassadeur de France aux Usa. Mais plus encore, c’est Robert Murphy qui confesse « Arrivant de Washington le 16 octobre 1942, je me trouvais en présence, à Alger, du général Mast et de l’Amiral Fenard. Tous deux sentaient confusément qu’une opération en Afrique française était imminente, et tous deux se mirent franchement à ma disposition. Le 17 octobre, j’adressais un message à la Maison Blanche et à Eisenhower, pour leur faire part des propositions de Mast et de Fenard. Au nom du président Roosevelt, l’amiral Leahy me télégraphia de traiter avec Darlan ». (Source « Un diplomate parmi les guerriers, Laffont 1965*). Mais, Murphy, contrairement à l’ordre initial, préféra traiter avec Mast vivement opposé à une entente avec Darlan. Autrement dit, il traita avec des seconds couteaux et un club des cinq avec des résultats contraires au but recherché : la riposte française conformément à la doctrine Pétain-Weygand, la perte de la Tunisie que les américains mettrons 6 mois à reconquérir et en définitive le sabordage de la flotte.
Pages 558 l’auteur écrit « ... alors qu’en France, le régime de Vichy plaçait son appareil d’Etat au service du Reich et qu’une partie de la population manifestait des sentiments antisémites, la grande majorité des juifs échappa à la mort». C’est en effet un paradoxe : le taux de survie des juifs dans l’hexagone a été de 75%, mais 90% pour les juifs français et 60% pour les juifs étrangers, ce qui est déjà dans le haut du taux de survie par pays de la liste de la Shoah, et encore en oubliant de rapporter les 440000 juifs français d’Afrique du Nord qui ont été sauvés par les conditions d’Armistice qu’implicitement, l’auteur dénonce.
A noter que si page 552 dans le chapitre Une lâche indifférence, l’auteur souligne « ...globalement, Alliés et neutres restèrent passifs », il aurait pu illustrer ce chapitre avec cette décision américaine passée sous silence, comme le rapporte le Rabbin Alain Michel : Pétain avait proposé une tout autre solution migratoire, non pas à l’Est, mais à l’Ouest. Mais, le Gouvernement américain, auquel la France proposait de prendre à sa charge les frais de transport vers l’Amérique des 40000 immigrés que les Allemands réclamaient, a refusé !!!
Et à lire l’auteur, il ne lui vient pas à l’idée que, sous le risque de « polonisation de la France avec gauleiter », (en Pologne le taux de survie des juifs a été de 10% !) le statut des juifs décrété par Vichy, puisse être d’une part, essentiellement provisoire puisque Pétain attendait les américains comme en 1917, et d’autre part, un contrefeu (au minimum crédible vis-à-vis des allemands d’où certainement une restriction des exceptions du projet initial) destiné à entraver les actions délétères des lois de Nuremberg appliquées immédiatement en Alsace-Lorraine annexée. On connait pourtant la réaction d’Otto Abetz qui prévient de suite la Wilhelmstrasse que « les Français sont en train d’établir un statut des juifs pour adoucir nos lois». Ainsi les fonctionnaires juifs écartés de l’administration sont-ils indemnisés à l’ancienneté. Par ailleurs rappel de l’opposition ferme de Pétain sur le port de l’étoile jaune en zone libre, comme son refus de dénaturaliser les français « récents » d’origine juive (malgré la loi du 22 juillet 1940). Enfin, en obtenant dans les conditions d’Armistice tant décriées, 40% du territoire français à peu près libre pendant 28 mois, Pétain a permis à beaucoup de français de toutes origines de se sauver.
3 étoiles, compte tenu d’un récit sur la France trop collé au roman national, qui pouvait s’expliquer en son temps après le traumatisme de la défaite, comme un conte pour enfant, mais qui avec le recul de 8 décennies, s’avère un carcan pour la recherche de la vérité historique.