Profil Lecteur

Félicie Lit Aussi

Retour

Les dernières notes et avis

Notes et avis 1 à 6 sur un total de 6
A Paris sur un cheval gris
Avis posté le 2021-11-12
    Une balade enchanson
    « A Paris sur un cheval gris« , c’est le très chouette livre de deux amoureux de la capitale. Yves Pinguilly l’auteur et Florence Koenig l’illustratrice vous emmèneront vers les plus beaux endroits de Paris ! Que vous soyez sur les toits ou sur la seine, à l’Opéra ou dans le métro, il y aura toujours des mots qui chanteront avec vous. Ce grand livre – par sa taille, est illustré de dessins aux traits uniques et simplifiés (dans le sens peu détaillés) mais néanmoins très colorés et représentatifs. Il comporte 31 comptines, poésies, chansonnettes ou haïkus, racontant les lieux mythiques de notre capitale. Humour et rimes sont au rendez vous sous la plume d’Yves Pinguilly. De part la diversité des lieux et de ces proses, les courtes comptines ravirons avec joie les plus jeunes ! Elles sont très faciles à retenir, tantôt drôles ou parfois attendrissantes. Nul doute que tout le monde aime Paris, et vous ?
    « A Paris sur un cheval gris« , c’est le très chouette livre de deux amoureux de la capitale. Yves Pinguilly l’auteur et Florence Koenig l’illustratrice vous emmèneront vers les plus beaux endroits de Paris ! Que vous soyez sur les toits ou sur la seine, à l’Opéra ou dans le métro, il y aura toujours des mots qui chanteront avec vous. Ce grand livre – par sa taille, est illustré de dessins aux traits uniques et simplifiés (dans le sens peu détaillés) mais néanmoins très colorés et représentatifs. Il comporte 31 comptines, poésies, chansonnettes ou haïkus, racontant les lieux mythiques de notre capitale. Humour et rimes sont au rendez vous sous la plume d’Yves Pinguilly. De part la diversité des lieux et de ces proses, les courtes comptines ravirons avec joie les plus jeunes ! Elles sont très faciles à retenir, tantôt drôles ou parfois attendrissantes. Nul doute que tout le monde aime Paris, et vous ?
    Quartier des Innocents
    Avis posté le 2021-11-12
      Sommes nous tous innocents ?
      Dans un quartier aux allures tranquilles, un jeune enfant disparaît. Il laisse pour seule trace, sa bicyclette plantée dans l’allée de sa maison. Personne n’a rien vu. Du moins, c’est ce qu’il se dit. La construction du roman de Marie-Hélène Moreau, c’est autant de chapitres que de personnages et de vies. Un roman chorale dans lequel 10 protagonistes prendront la parole, tour à tour dans ce quartier au semblant de huis clos. L’auteure autopsie chacun des habitants avec une extrême précision, les rendant autant humains qu’associables. Nous retrouvons évidement des parents dévastés, un journaliste en quête d’une affaire croustillante, un livreur pas très malin, une vieille voisine seule à sa fenêtre, un copain d’école un peu renfermé.. L’un après l’autre, ils passeront sous les questions des flics, bien peu enclins à résoudre le dossier avec si peu d’informations fiables. Chacun ira de sa petite routine, racontera sa version des faits, apportera sa voix, ou dévoilera ce qu’il pense être bon pour l’enquête.. et pour sauver ses intérêts. Avoir sa petite heure de gloire dans cette affaire sordide. On croit savoir sur son voisin, on imagine, on suppose et les rumeurs vont bon train derrière les rideaux. Car même s’ils habitent tous la même rue ou s’ils livrent régulièrement, leurs routes ne font que s’entrecroiser et personne ne se parle. Personne ne se rappelle du prénom de l’enfant disparu. Du quartier des Innocents on passe à celui des coupables : car oui, inconsciemment, ils le sont tous un peu, par omission, par protection, par égoïsme. Coupables de ne voir que leurs intérêts, leurs pauvres vies bien ou mal rangées, leurs secrets.. Tous, ont un petit vice à cacher. Finalement, ces prétendus innocents, n’auraient-ils pas tous participé à la disparition ? J’ai trouvé que Marie-Hélène Moreau pointait bien l’individualisme de chacun. On ne sait pas où l’on met les pieds en commençant ce roman. Il tient son côté psychologique dans le ton monotone d’un interrogatoire où nous sommes simple spectateur : on écoute des suspects parler, tranquillement, au mieux on échafaude une théorie. Et puis sans crier gare, l’auteure bouscule notre lecture ; elle met nos sentiments à rude épreuve en laissant tomber un couperet final qui nous prend à la gorge et fait la lumière sur cette disparition. On ferme le roman avec un sentiment de malaise et de culpabilité, d’avoir eu la vérité au bout des doigts et de ne pas avoir su regarder où il fallait. Avec des si… Je suis ravie d’avoir découvert une auteure à la plume aussi précise et percutante, Quartier des Innocents est un roman qui me restera marqué longtemps.
      Dans un quartier aux allures tranquilles, un jeune enfant disparaît. Il laisse pour seule trace, sa bicyclette plantée dans l’allée de sa maison. Personne n’a rien vu. Du moins, c’est ce qu’il se dit. La construction du roman de Marie-Hélène Moreau, c’est autant de chapitres que de personnages et de vies. Un roman chorale dans lequel 10 protagonistes prendront la parole, tour à tour dans ce quartier au semblant de huis clos. L’auteure autopsie chacun des habitants avec une extrême précision, les rendant autant humains qu’associables. Nous retrouvons évidement des parents dévastés, un journaliste en quête d’une affaire croustillante, un livreur pas très malin, une vieille voisine seule à sa fenêtre, un copain d’école un peu renfermé.. L’un après l’autre, ils passeront sous les questions des flics, bien peu enclins à résoudre le dossier avec si peu d’informations fiables. Chacun ira de sa petite routine, racontera sa version des faits, apportera sa voix, ou dévoilera ce qu’il pense être bon pour l’enquête.. et pour sauver ses intérêts. Avoir sa petite heure de gloire dans cette affaire sordide. On croit savoir sur son voisin, on imagine, on suppose et les rumeurs vont bon train derrière les rideaux. Car même s’ils habitent tous la même rue ou s’ils livrent régulièrement, leurs routes ne font que s’entrecroiser et personne ne se parle. Personne ne se rappelle du prénom de l’enfant disparu. Du quartier des Innocents on passe à celui des coupables : car oui, inconsciemment, ils le sont tous un peu, par omission, par protection, par égoïsme. Coupables de ne voir que leurs intérêts, leurs pauvres vies bien ou mal rangées, leurs secrets.. Tous, ont un petit vice à cacher. Finalement, ces prétendus innocents, n’auraient-ils pas tous participé à la disparition ? J’ai trouvé que Marie-Hélène Moreau pointait bien l’individualisme de chacun. On ne sait pas où l’on met les pieds en commençant ce roman. Il tient son côté psychologique dans le ton monotone d’un interrogatoire où nous sommes simple spectateur : on écoute des suspects parler, tranquillement, au mieux on échafaude une théorie. Et puis sans crier gare, l’auteure bouscule notre lecture ; elle met nos sentiments à rude épreuve en laissant tomber un couperet final qui nous prend à la gorge et fait la lumière sur cette disparition. On ferme le roman avec un sentiment de malaise et de culpabilité, d’avoir eu la vérité au bout des doigts et de ne pas avoir su regarder où il fallait. Avec des si… Je suis ravie d’avoir découvert une auteure à la plume aussi précise et percutante, Quartier des Innocents est un roman qui me restera marqué longtemps.
      Les innocents
      Avis posté le 2021-11-12
        Un roman initiatique
        Début du 19ième siècle, Evered et Ada vivent avec leur parents et leur petite sœur Martha, sur une parcelle isolée de Terre-Neuve, nord du Canada. Les hivers y sont rudes, les étés courts et guère plus chauds. Ils survivent de pêche, du jardin qu’ils essaient de faire produire et des visites semestrielles du bateau de ravitaillement l’Espérance qui leur fourni les autres produits du quotidien de l’époque. Mais un malheur vient frapper cette famille pourtant tranquille. La petite Martha de moins d’un an décède de maladie, puis la mère et ensuite le père en dernier, laissant Evered 10 ans et Ada 7 ans, livrés à eux-mêmes dans cet anse hostile. Il ne leur reste qu’une hutte de bois au plancher de terre battue pour seule maison et un pauvre potager où ne pousse que des tubercules. Les parents ont été mis en mer, seule Martha est enterrée sur l’île. Ne voulant pas ‘abandonner’ leur petite soeur, Evered et Ada souhaitent rester vivre seuls ici ; ils sont autonomes, travailleurs, courageux.. Ils concluent alors un arrangement avec le sacristain de l’Espérance : ce dernier accepte de continuer à les avitailler, en échange de leur production de pêche et de jardin. C’est au rythme des saisons, dans ce coin reculé de l’île que ces deux enfants vont évoluer. Le froid, le travail acharné pour payer le sacristain, la pluie…, la nature offre tout ce qu’elle a de plus beau mais de plus dur également. Leur vie ne sera égayée que par la visite semestrielle du navire et par quelques bateaux perdus. Des rencontres, qui les feront évoluer, se sociabiliser un minimum, voir un peu plus loin que leur terrible paradis. Ces deux gamins sont pourtant très attachants et le lien fraternel qui les unit reste omniprésent, un peu trop parfois. Ada, veut être considérée comme une femme forte et courageuse, elle n’hésite pas à monter la voix sur un frère qui se veut autoritaire et protecteur. Malgré cet attachement, les tensions sont fréquentes et plus les années passent, plus l’appel du large est parfois présent. Pour ne rien arranger, évidement, l’adolescence et son lot de bouleversements hormonaux bousculeront leur éducation. Pour ces deux frère et sœur élevés mutuellement, qui n’ont aucune idée du monde qui les entoure et sans expérience extérieure, ils seront vite balancés entre croyances et pulsions, se laissant aller aux appels du corps. Roman contemplatif, mais surtout d’apprentissage par excellence, « Les Innocents » nous plonge dans le quotidien de deux enfants rendus adultes bien trop tôt. Rythmés par le va-et-vient perpétuel des saisons, ils n’auront que la nature et la solitude pour unique terrain de jeu.
        Début du 19ième siècle, Evered et Ada vivent avec leur parents et leur petite sœur Martha, sur une parcelle isolée de Terre-Neuve, nord du Canada. Les hivers y sont rudes, les étés courts et guère plus chauds. Ils survivent de pêche, du jardin qu’ils essaient de faire produire et des visites semestrielles du bateau de ravitaillement l’Espérance qui leur fourni les autres produits du quotidien de l’époque. Mais un malheur vient frapper cette famille pourtant tranquille. La petite Martha de moins d’un an décède de maladie, puis la mère et ensuite le père en dernier, laissant Evered 10 ans et Ada 7 ans, livrés à eux-mêmes dans cet anse hostile. Il ne leur reste qu’une hutte de bois au plancher de terre battue pour seule maison et un pauvre potager où ne pousse que des tubercules. Les parents ont été mis en mer, seule Martha est enterrée sur l’île. Ne voulant pas ‘abandonner’ leur petite soeur, Evered et Ada souhaitent rester vivre seuls ici ; ils sont autonomes, travailleurs, courageux.. Ils concluent alors un arrangement avec le sacristain de l’Espérance : ce dernier accepte de continuer à les avitailler, en échange de leur production de pêche et de jardin. C’est au rythme des saisons, dans ce coin reculé de l’île que ces deux enfants vont évoluer. Le froid, le travail acharné pour payer le sacristain, la pluie…, la nature offre tout ce qu’elle a de plus beau mais de plus dur également. Leur vie ne sera égayée que par la visite semestrielle du navire et par quelques bateaux perdus. Des rencontres, qui les feront évoluer, se sociabiliser un minimum, voir un peu plus loin que leur terrible paradis. Ces deux gamins sont pourtant très attachants et le lien fraternel qui les unit reste omniprésent, un peu trop parfois. Ada, veut être considérée comme une femme forte et courageuse, elle n’hésite pas à monter la voix sur un frère qui se veut autoritaire et protecteur. Malgré cet attachement, les tensions sont fréquentes et plus les années passent, plus l’appel du large est parfois présent. Pour ne rien arranger, évidement, l’adolescence et son lot de bouleversements hormonaux bousculeront leur éducation. Pour ces deux frère et sœur élevés mutuellement, qui n’ont aucune idée du monde qui les entoure et sans expérience extérieure, ils seront vite balancés entre croyances et pulsions, se laissant aller aux appels du corps. Roman contemplatif, mais surtout d’apprentissage par excellence, « Les Innocents » nous plonge dans le quotidien de deux enfants rendus adultes bien trop tôt. Rythmés par le va-et-vient perpétuel des saisons, ils n’auront que la nature et la solitude pour unique terrain de jeu.
          Une belle initiation à la philo !
          Ne vous fiez pas à la catégorie Littérature Jeunesse pour ce superbe roman de Jérôme Delclos. Non.. Nina, Sabine, Nadir et Charles-Henri dit C.H., quatre élèves de seconde. Une vie d’étudiants presque rêvée, sous le soleil de Nice. Oui mais voilà, ils ont un emploi du temps pourri, une proviseure adjointe qui a mal vieilli, des profs qui ne les prennent pas au sérieux et une Sabine secrètement (folle) amoureuse d’un élève de terminale. Ces derniers eux, ont la côte auprès des profs et ils squattent la meilleure place dans la cour sur LE seul banc au soleil. Mais qu’ont ils de plus ? Et bien ils font de la philo : cette matière tant controversée et qui n’est surtout pas au programme de seconde. Pourtant, nos 4 comparses se lancent le défi de convaincre un prof qui les initiera à la philo. Il y a bien un professeur connu de tout le lycée mais sa réputation ne laisse présager rien de bon. C’est donc d’un pas lourd qu’ils arpentent les couloirs du lycée pour dénicher le malheureux élu qui devra leur faire étudier cette discipline. Après plusieurs déconvenues et refus, plus de choix, il n’en reste qu’un : Monsieur Ferucci, surnommé « l’Ours » par les élèves et enseignants à cause de son tempérament exécrable. C’est pourtant lui qui les mettra au défi d’étudier un texte d’Alain pour avoir la chance de « poursuivre» quelques cours auprès de lui. Avec ce roman, Jérôme Delclos propose au lecteur une initiation très délicate et complètement adaptée aux jeunes ados (et aux néophytes comme moi ! ). Tout est amené avec délicatesse et subtilité, par le biais d’un texte où l’on se prend nous même à réfléchir.. Qu’est-ce que cette scène au marché, et comment l’interpréter ? Chaque jeune rendra sa copie et il est vrai que les réflexions y sont bien différentes, à l’image de chacun des protagonistes. Quand l’un y voit un esprit sportif du dimanche, l’autre y voit des prémices d’amour entre deux inconnus. Chacun son vécu, son éducation, son libre arbitre. La philo donne lieu a débats, comme dans la vie de tous les jours. Ici et là, des noms, des œuvres pour nous faire découvrir une philo décomplexée et attractive. Afin d’étayer ses propos, l’Ours (donc l’auteur) propose de ci-de là, des citations pour aller plus loin dans la découverte et étancher la soif de ses jeunes recrues dont il saisit les tracas d’ados à la lecture de leurs copies : Les Confessions de Saint Augustin, « L’Iliade » et « l’Odyssée », « Remèdes contre l’amour » d’Ovide, « Remarques mêlées » de Wittgenstein, Platon, Apollinaire et son texte revisité sur Hélène de Troie, parmi tant d’autres… On s’aperçoit alors que cette matière est terriblement accessible et qu’elle est là au quotidien. La vie n’est que philosophie, l’amour aussi, comme le constatera Charles-Henri.. J’ai vraiment beaucoup aimé ce roman jeunesse et me plongerai sans hésiter dans les propositions littéraires de l’auteur. De plus, outre son approche moderne, les préoccupations des jeunes lycéens y sont parfaitement bien retranscrites ; vie du lycée, amours, amitiés, relations, estime de soi, bref tout y est, sans clichés. Le style totalement actuel et dans l’air du temps, les personnalités des 4 ados sont très réalistes : on connaît tous une Nina, Sabine, un Nadir ou un Charles-Henri. J’ai adoré sa construction aussi, de part les alternances de textes, d’échanges sur messagerie. Les illustrations de Philippe Lo Presti apportent humour, légèreté et pauses contemplatives. Avec « Hélène n’était pas à Troie mais en Égypte », l’auteur nous offre une philosophie didactique, une entrée en matière vraiment accessible et surtout pas barbare. Roman idéal pour tous les bons lecteurs à partir de 12 ans (et même les grands un peu réfractaires au départ
          Ne vous fiez pas à la catégorie Littérature Jeunesse pour ce superbe roman de Jérôme Delclos. Non.. Nina, Sabine, Nadir et Charles-Henri dit C.H., quatre élèves de seconde. Une vie d’étudiants presque rêvée, sous le soleil de Nice. Oui mais voilà, ils ont un emploi du temps pourri, une proviseure adjointe qui a mal vieilli, des profs qui ne les prennent pas au sérieux et une Sabine secrètement (folle) amoureuse d’un élève de terminale. Ces derniers eux, ont la côte auprès des profs et ils squattent la meilleure place dans la cour sur LE seul banc au soleil. Mais qu’ont ils de plus ? Et bien ils font de la philo : cette matière tant controversée et qui n’est surtout pas au programme de seconde. Pourtant, nos 4 comparses se lancent le défi de convaincre un prof qui les initiera à la philo. Il y a bien un professeur connu de tout le lycée mais sa réputation ne laisse présager rien de bon. C’est donc d’un pas lourd qu’ils arpentent les couloirs du lycée pour dénicher le malheureux élu qui devra leur faire étudier cette discipline. Après plusieurs déconvenues et refus, plus de choix, il n’en reste qu’un : Monsieur Ferucci, surnommé « l’Ours » par les élèves et enseignants à cause de son tempérament exécrable. C’est pourtant lui qui les mettra au défi d’étudier un texte d’Alain pour avoir la chance de « poursuivre» quelques cours auprès de lui. Avec ce roman, Jérôme Delclos propose au lecteur une initiation très délicate et complètement adaptée aux jeunes ados (et aux néophytes comme moi ! ). Tout est amené avec délicatesse et subtilité, par le biais d’un texte où l’on se prend nous même à réfléchir.. Qu’est-ce que cette scène au marché, et comment l’interpréter ? Chaque jeune rendra sa copie et il est vrai que les réflexions y sont bien différentes, à l’image de chacun des protagonistes. Quand l’un y voit un esprit sportif du dimanche, l’autre y voit des prémices d’amour entre deux inconnus. Chacun son vécu, son éducation, son libre arbitre. La philo donne lieu a débats, comme dans la vie de tous les jours. Ici et là, des noms, des œuvres pour nous faire découvrir une philo décomplexée et attractive. Afin d’étayer ses propos, l’Ours (donc l’auteur) propose de ci-de là, des citations pour aller plus loin dans la découverte et étancher la soif de ses jeunes recrues dont il saisit les tracas d’ados à la lecture de leurs copies : Les Confessions de Saint Augustin, « L’Iliade » et « l’Odyssée », « Remèdes contre l’amour » d’Ovide, « Remarques mêlées » de Wittgenstein, Platon, Apollinaire et son texte revisité sur Hélène de Troie, parmi tant d’autres… On s’aperçoit alors que cette matière est terriblement accessible et qu’elle est là au quotidien. La vie n’est que philosophie, l’amour aussi, comme le constatera Charles-Henri.. J’ai vraiment beaucoup aimé ce roman jeunesse et me plongerai sans hésiter dans les propositions littéraires de l’auteur. De plus, outre son approche moderne, les préoccupations des jeunes lycéens y sont parfaitement bien retranscrites ; vie du lycée, amours, amitiés, relations, estime de soi, bref tout y est, sans clichés. Le style totalement actuel et dans l’air du temps, les personnalités des 4 ados sont très réalistes : on connaît tous une Nina, Sabine, un Nadir ou un Charles-Henri. J’ai adoré sa construction aussi, de part les alternances de textes, d’échanges sur messagerie. Les illustrations de Philippe Lo Presti apportent humour, légèreté et pauses contemplatives. Avec « Hélène n’était pas à Troie mais en Égypte », l’auteur nous offre une philosophie didactique, une entrée en matière vraiment accessible et surtout pas barbare. Roman idéal pour tous les bons lecteurs à partir de 12 ans (et même les grands un peu réfractaires au départ
          Bienvenue au paradis
          Avis posté le 2021-11-12
            Jubilatoire !
            Sans mauvais jeu de mot, quoi qu’un peu, j’avais lu l’an passé le succulent « Dieu-Denis ou le divin poulet» du même auteur et je dois bien avouer.. que je m’étais régalé ! Résolument iconoclaste, l’auteur poussait le cynisme en donnant à Dieu, l’apparence d’un poulet revenu sur Terre pour faire cesser la souffrance animale. C’était assez jubilatoire.. « Bienvenue au Paradis » n’est pas que jubilatoire, il bouscule encore plus. Il va plus loin et j’admets encore une fois, qu’Alexis Legayet a frappé fort. Ce roman n’est pas le tome 2 du Dieu-Denis, mais c’est une suite logique. Nous sommes en 2145 et notre monde a encore évolué. Plus de sacrifice inutile d’animaux, nous sommes à l’ère du véganisme poussé. Un monde sans plus aucune souffrance et dont les humains eux mêmes ont subis des transformations génétiques. Ils n’ont de ce fait, plus aucun besoin de violences pour vivre et exister. Ils créent déjà un petit paradis idéal. Dan, notre héro, qui n’est ni Poulet ni Yucca (lisez le roman..), va tomber sous le charme d’Alice, une merveilleuse créature aux formes parfaites, rencontrée lors d’un atelier à l’université. Fou d’amour et pris de multiples pulsions sensuelles envers cette magnifique féline rousse, il va chercher un moyen de se faire remarquer. Pourtant peu enclin à la cause végétale, il va devoir rejoindre les rangs de Flower Power, un mouvement extrémiste dont fait partie Alice, qui accuse les végans de monstruosités envers les végétaux en continuant à les consommer. Une carotte qui crie lorsqu’on la coupe ? Une plante verte en pleine dépression ? Et pourquoi pas ? L’antispécisme poussé à son paroxysme. De plus, des disparitions suspectes de plantes et d’humains commencent à devenir de plus en plus nombreuses et Dan devra prouver son implication au sein de Flower Power en menant l’enquête. Petit à petit, cette fiction nous embarquera dans une aventure futuriste et loufoque mais terriblement humaine où le pauvre Dan et ses acolytes se retrouveront dans des situations parfois cocasses. Dan, sacré personnage un peu bêta, aveuglé par son attirance sexuelle envers la plantureuse Alice, se mettra face à des dangers pouvant courir à sa perte.. C’est drôle, dérangeant, farfelu.. Alexis Legayet pousse encore les portes de l’irrationnel jusqu’à imaginer une vie éternelle numérique !! merde.. peut-être sommes nous déjà passés à l’intelligence artificielle et que ce blog est tenu par un robot ? soit.. Dans ce roman, vous flirtez avec réflexions philosophiques et génétiques. Pas d’effet moralisateur ni de théorie du complot mais un ton employé qui se veut léger, sous couvert de fable humoristique. Tout reste résolument pertinent, le message passe, les esprits s’ouvrent, on (dé)culpabilise, se remet en question, on se positionne aussi et on continue d’évoluer. C’est en cela que l’humanité change et les avancées technologiques prouvent d’années en années, que d’ancienness théories n’étaient pas toujours utopiques. Aujourd’hui, jusqu’où irions nous pour nous sauver, sauver les animaux, les plantes.. nous rendre immortels, connaître la sérénité absolue et éternelle afin de créer notre paradis ? A une époque où la souffrance animale fait de plus en plus parler d’elle, il est important d’enfoncer le clou et d’aller plus loin. « Bienvenue au paradis », un roman résolument avant-gardiste ? Merci à l’auteur pour sa plume et ses idées philosophiques qui donnent évidement à réfléchir et que j’ai adoré pour la seconde fois, Pour le blog Félicie {Lit} Aussi
            Sans mauvais jeu de mot, quoi qu’un peu, j’avais lu l’an passé le succulent « Dieu-Denis ou le divin poulet» du même auteur et je dois bien avouer.. que je m’étais régalé ! Résolument iconoclaste, l’auteur poussait le cynisme en donnant à Dieu, l’apparence d’un poulet revenu sur Terre pour faire cesser la souffrance animale. C’était assez jubilatoire.. « Bienvenue au Paradis » n’est pas que jubilatoire, il bouscule encore plus. Il va plus loin et j’admets encore une fois, qu’Alexis Legayet a frappé fort. Ce roman n’est pas le tome 2 du Dieu-Denis, mais c’est une suite logique. Nous sommes en 2145 et notre monde a encore évolué. Plus de sacrifice inutile d’animaux, nous sommes à l’ère du véganisme poussé. Un monde sans plus aucune souffrance et dont les humains eux mêmes ont subis des transformations génétiques. Ils n’ont de ce fait, plus aucun besoin de violences pour vivre et exister. Ils créent déjà un petit paradis idéal. Dan, notre héro, qui n’est ni Poulet ni Yucca (lisez le roman..), va tomber sous le charme d’Alice, une merveilleuse créature aux formes parfaites, rencontrée lors d’un atelier à l’université. Fou d’amour et pris de multiples pulsions sensuelles envers cette magnifique féline rousse, il va chercher un moyen de se faire remarquer. Pourtant peu enclin à la cause végétale, il va devoir rejoindre les rangs de Flower Power, un mouvement extrémiste dont fait partie Alice, qui accuse les végans de monstruosités envers les végétaux en continuant à les consommer. Une carotte qui crie lorsqu’on la coupe ? Une plante verte en pleine dépression ? Et pourquoi pas ? L’antispécisme poussé à son paroxysme. De plus, des disparitions suspectes de plantes et d’humains commencent à devenir de plus en plus nombreuses et Dan devra prouver son implication au sein de Flower Power en menant l’enquête. Petit à petit, cette fiction nous embarquera dans une aventure futuriste et loufoque mais terriblement humaine où le pauvre Dan et ses acolytes se retrouveront dans des situations parfois cocasses. Dan, sacré personnage un peu bêta, aveuglé par son attirance sexuelle envers la plantureuse Alice, se mettra face à des dangers pouvant courir à sa perte.. C’est drôle, dérangeant, farfelu.. Alexis Legayet pousse encore les portes de l’irrationnel jusqu’à imaginer une vie éternelle numérique !! merde.. peut-être sommes nous déjà passés à l’intelligence artificielle et que ce blog est tenu par un robot ? soit.. Dans ce roman, vous flirtez avec réflexions philosophiques et génétiques. Pas d’effet moralisateur ni de théorie du complot mais un ton employé qui se veut léger, sous couvert de fable humoristique. Tout reste résolument pertinent, le message passe, les esprits s’ouvrent, on (dé)culpabilise, se remet en question, on se positionne aussi et on continue d’évoluer. C’est en cela que l’humanité change et les avancées technologiques prouvent d’années en années, que d’ancienness théories n’étaient pas toujours utopiques. Aujourd’hui, jusqu’où irions nous pour nous sauver, sauver les animaux, les plantes.. nous rendre immortels, connaître la sérénité absolue et éternelle afin de créer notre paradis ? A une époque où la souffrance animale fait de plus en plus parler d’elle, il est important d’enfoncer le clou et d’aller plus loin. « Bienvenue au paradis », un roman résolument avant-gardiste ? Merci à l’auteur pour sa plume et ses idées philosophiques qui donnent évidement à réfléchir et que j’ai adoré pour la seconde fois, Pour le blog Félicie {Lit} Aussi