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Longtemps les familles ont connu de nombreux décès précoces. Quand enfin meurent moins de jeunes la vie change. Après avoir montré, dans Avoir des enfants au XVIIIe siècle, comment à Haveluy - aujourd'hui petite ville du Nord près de Valenciennes - on avait commencé, malgré un considérable essor du peuplement, à réduire le nombre des naissances, l'auteur interroge ici les attitudes devant le vieillissement et devant la mort.
C'est parce que la mort est moins insistante dans sa tyrannie que l'on peut mettre moins d'enfants au monde. Quand la durée de la vie augmente, le regard sur l'âge peut aussi changer. Le souci de la santé est plus marqué, le désarroi devant la mort de l'autre mieux exprimé. La meilleure longévité, en particulier des femmes, fait subsister plus de vieux couples. Le vieillard est ainsi moins souvent isolé et la vie conjugale, carrière au plus long cours, y gagne en complicité.
L'amour colore le deuil. En multipliant les méthodes d'interrogation des sources, en cherchant à pénétrer la réalité au-delà des questionnements traditionnels, l'auteur a fait d'Haveluy "un merveilleux site pour une micro-storia, propre à nous révéler les secrets les mieux cachés des comportements, attitudes et représentations" (M. Voyelle).