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Aimez-vous le vert ? À cette question les réponses sont partagées. En Europe, une personne sur six environ a le vert pour couleur préférée ; mais il s’en trouve presque autant pour détester le vert, tant chez les hommes que chez les femmes. Le vert est une couleur ambivalente, sinon ambiguë : symbole de vie, de sève, de chance et d’espérance d’un côté, il est de l’autre associé au poison, au malheur, au Diable et à ses créatures.
Le livre de Michel Pastoureau retrace la longue histoire sociale, artistique et symbolique du vert dans les sociétés européennes, de la Grèce antique jusqu’à nos jours. Il souligne combien cette couleur qui a longtemps été difficile à fabriquer, et plus encore à fixer, n’est pas seulement celle de la végétation, mais aussi et surtout celle du Destin. Chimiquement instable, le vert a symboliquement été associé à tout ce qui était instable : l’enfance, l’amour, la chance, le jeu, le hasard, l’argent.
Ce n’est qu’à l’époque romantique qu’il est définitivement devenu la couleur de la nature, puis celle de la santé, de l’hygiène et enfin de l’écologie. Aujourd’hui, l’Occident lui confie l’impossible mission de sauver la planète.
Le vert synonyme de nature ?
De nos jours la couleur verte évoque la nature, la santé avec la croix des pharmaciens voire même une orientation politique. Mais cette couleur n'a certainement pas eu toujours ces significations.
Michel Pastoureau, historien et spécialiste des couleurs, nous relate avec brio l'histoire de cette couleur, qui d'un statut quasi inexistant dans les textes de l'époque grecque, évoquera dès le Moyen-Age la chance, la jeunesse de l'amour mais aussi l'instabilité, le changement. Il était en effet très difficile de fixer la couleur verte à cette période …