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Après une longue séparation, un père et sa fille se retrouvent pour emprunter la Route du blues entre Memphis et La Nouvelle-Orléans en espérant renouer des relations jusqu'alors chaotiques. S'ils découvrent peu à peu l'envers du décor d'une musique devenue folklore pour touristes, ils apprennent la vérité vraie sur la mort énigmatique de Robert Johnson, figure tutélaire de la musique bleue. Mais le voyage est surtout l'occasion pour le père de s'interroger sur ses crises de migraine, ce douloureux symptôme d'aucune maladie formellement identifiée qui conduit les victimes à entretenir avec le monde un rapport d'observateur misanthrope.
Difficile dans de telles conditions de se livrer à des confidences.
Une flèche dans la tête...
Un ex flic des RG à la migraine tenace, embarque sa fille, pas vu depuis des années, sur le chemin cabossés de la route 61, celle du grand blues, De Memphis à la Nouvelle Orléans, de ces mythes, de ce qu'il en reste, ...le rêve d'une vie.
Le spleen dans les veines, et la mélancolie dans les poches, cette embarqué intime, empreinte les chemins de traverse des solitudes et des non dits, des effluves charnelles du passé, de ces mystères qui peinent à s’éclaircir. Ça suinte le bayou, la déglingue et les murs décrépis d'un passé folklorisé où les fantômes de robert Johnson et d'autres s'entrecroisent avec les leurs. L'histoire d'une réconciliation impossible, un père, sa fille et leurs vague à l'âme en bandoulière, dans un monde qui s'effrite, comme un vinyle qui n'en finit pas de tourner et qui déraille.
Shootée à la plume tendre et coriace, de Michel Embareck, Une flèche dans la tête est la bande son d'un bon vieux blues qui craquelle sous les néons défraîchis du Mississippi, celle d'un road trip intime et bancale, de ces ballades américaines poussiéreuses aux accords diablement saisissant !!