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  • Nombre de pages150
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.105 kg
  • Dimensions12,5 cm × 18,0 cm × 1,0 cm
  • ISBN2-07-042191-0
  • EAN9782070421916
  • Date de parution05/03/2002
  • CollectionLa bibliothèque
  • ÉditeurGallimard

Résumé

Aux premières lignes, la narratrice annonce, avec le moins d'effet possible, la mort de sa mère. Suit, quelques pages plus loin, le projet de l'écrivain : " chercher une vérité sur ma mère qui ne peut être atteinte que par des mots ". Le récit se déroule alors comme un flash-back où la mère d'Annie Ernaux est tour à tour la quatrième enfant de ses propres parents, une jeune mariée heureuse et fière, une commerçante, une vieille femme bientôt touchée par la maladie d'Alzheimer. Une expérience intime dans laquelle le lecteur se glisse sans peine. L'accompagnement critique met en place la poétique d'Annie Ernaux et en interroge la formule: " rester au-dessous de la littérature ". Une interview exclusive donne accès à la genèse d'Une femme, éclaire le statut du " je " dans le livre et met l'accent sur l'intertextualité. Une page du manuscrit montre la progression de l'écriture, la rature, l'effacement, le choix. Un groupement de textes (Rousseau, Stendhal, Sarraute) permet de travailler sur les différentes formes du biographique. Roman (XXe siècle) recommandé pour les classes de lycée. Texte intégral. Objet d'étude: le roman autobiographique.
Aux premières lignes, la narratrice annonce, avec le moins d'effet possible, la mort de sa mère. Suit, quelques pages plus loin, le projet de l'écrivain : " chercher une vérité sur ma mère qui ne peut être atteinte que par des mots ". Le récit se déroule alors comme un flash-back où la mère d'Annie Ernaux est tour à tour la quatrième enfant de ses propres parents, une jeune mariée heureuse et fière, une commerçante, une vieille femme bientôt touchée par la maladie d'Alzheimer. Une expérience intime dans laquelle le lecteur se glisse sans peine. L'accompagnement critique met en place la poétique d'Annie Ernaux et en interroge la formule: " rester au-dessous de la littérature ". Une interview exclusive donne accès à la genèse d'Une femme, éclaire le statut du " je " dans le livre et met l'accent sur l'intertextualité. Une page du manuscrit montre la progression de l'écriture, la rature, l'effacement, le choix. Un groupement de textes (Rousseau, Stendhal, Sarraute) permet de travailler sur les différentes formes du biographique. Roman (XXe siècle) recommandé pour les classes de lycée. Texte intégral. Objet d'étude: le roman autobiographique.

Avis libraires
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1 Coup de cœur
de nos libraires
Florence Guillermin Decitre Part-Dieu
5/5
Une femme comme il faut
Si ce livre d'Annie Ernaux consacré à sa mère fait écho à La Place écrit sur son père, il est aussi une chronique des aspirations d'une jeune ouvrière ou un rappel des habitudes de vie des gens "dans le temps". "Ce que j'espère écrire de plus juste se situe sans doute à la jointure du familial et du social, du mythe et de l'histoire" écrit Annie Ernaux page 23.
Si ce livre d'Annie Ernaux consacré à sa mère fait écho à La Place écrit sur son père, il est aussi une chronique des aspirations d'une jeune ouvrière ou un rappel des habitudes de vie des gens "dans le temps". "Ce que j'espère écrire de plus juste se situe sans doute à la jointure du familial et du social, du mythe et de l'histoire" écrit Annie Ernaux page 23.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

4.2/5
sur 9 notes dont 1 avis lecteur
Témoignage et fixation de ses racines dans la mémoire de la narratrice
Atteinte de la maladie d’Alzheimer, la mère d’Annie Ernaux vient de s’éteindre dans sa maison de retraite. Consciente dans son chagrin qu’avec cette mort disparaît « le dernier lien avec le monde dont elle est issue », l’écrivain revient sur la vie de celle qui, de modeste extraction, sut lui donner l’envie d’apprendre, et, par là-même, lui fournit la clé de son ascension sociale. Née au début du XXe siècle en Normandie profonde, au coeur d’« une région entièrement agricole, aux mains de grands propriétaires », quatrième sur les six enfants d’un employé de ferme et d’une tisserande à domicile, qui, épuisés à la tâche, ne firent pas de vieux os, cette femme fut d’abord ouvrière, dès ses douze ans. Peu après son mariage, elle et son mari achetèrent à crédit un café-épicerie « dans la Vallée, zone des filatures datant du dix-neuxième siècle, qui ordonnaient le temps et l'existence des gens de la naissance à la mort. Encore aujourd'hui, dire la Vallée d'avant-guerre, c'est tout dire, la plus forte concentration d'alcooliques et de filles mères, l'humidité ruisselant des murs et les nourrissons morts de diarrhée verte en deux heures. » Elle y subsista à grand-peine, mais, férue de lecture et soucieuse de « tenir son rang », elle ne cessa de pousser sa fille vers les études qui devaient la propulser dans la sphère de « la bonne éducation, l'élégance et la culture », la comblant de fierté par procuration tout en lui faisant prendre « toute la mesure de son sentiment d'indignité », indignité dont, écrit Annie Ernaux, « elle ne me dissociait pas (peut-être fallait-il encore une génération pour l'effacer), dans cette phrase qu'elle m'a dite, la veille de mon mariage : ‘’Tâche de bien tenir ton ménage, il ne faudrait pas qu'il te renvoie.’’ » Malgré l’émotion que l’on devine à travers les lignes et que sa discrétion rend encore plus bouleversante, la narration s’en tient à une sobriété presque clinique, qui, bannissant introspection et effet de style au profit d’une concision lucide et objective, fait de cet intime portrait maternel et de tout ce qu’il représente pour l’auteur comme socle de son élévation sociale, une véritable analyse sociologique. Cette femme n’est pas ici seulement la mère d’Annie Ernaux, elle incarne et représente un milieu et une époque, elle est le trait d’union entre deux mondes et deux conditions : un lien qui disparaît avec elle et que ce livre entreprend en quelque sorte de préserver, devenant à la fois témoignage et fixation de ses racines dans la mémoire de la narratrice. D’une grande finesse d’observation et d’une parfaite justesse, ce texte impressionne par sa sincérité sans artifice et par sa manière, si simple en apparence, de mettre en mots la vérité. Chez Annie Ernaux, nul n’est besoin de discours ni d’analyse : il lui suffit de montrer pour asseoir magistralement son propos.
Atteinte de la maladie d’Alzheimer, la mère d’Annie Ernaux vient de s’éteindre dans sa maison de retraite. Consciente dans son chagrin qu’avec cette mort disparaît « le dernier lien avec le monde dont elle est issue », l’écrivain revient sur la vie de celle qui, de modeste extraction, sut lui donner l’envie d’apprendre, et, par là-même, lui fournit la clé de son ascension sociale. Née au début du XXe siècle en Normandie profonde, au coeur d’« une région entièrement agricole, aux mains de grands propriétaires », quatrième sur les six enfants d’un employé de ferme et d’une tisserande à domicile, qui, épuisés à la tâche, ne firent pas de vieux os, cette femme fut d’abord ouvrière, dès ses douze ans. Peu après son mariage, elle et son mari achetèrent à crédit un café-épicerie « dans la Vallée, zone des filatures datant du dix-neuxième siècle, qui ordonnaient le temps et l'existence des gens de la naissance à la mort. Encore aujourd'hui, dire la Vallée d'avant-guerre, c'est tout dire, la plus forte concentration d'alcooliques et de filles mères, l'humidité ruisselant des murs et les nourrissons morts de diarrhée verte en deux heures. » Elle y subsista à grand-peine, mais, férue de lecture et soucieuse de « tenir son rang », elle ne cessa de pousser sa fille vers les études qui devaient la propulser dans la sphère de « la bonne éducation, l'élégance et la culture », la comblant de fierté par procuration tout en lui faisant prendre « toute la mesure de son sentiment d'indignité », indignité dont, écrit Annie Ernaux, « elle ne me dissociait pas (peut-être fallait-il encore une génération pour l'effacer), dans cette phrase qu'elle m'a dite, la veille de mon mariage : ‘’Tâche de bien tenir ton ménage, il ne faudrait pas qu'il te renvoie.’’ » Malgré l’émotion que l’on devine à travers les lignes et que sa discrétion rend encore plus bouleversante, la narration s’en tient à une sobriété presque clinique, qui, bannissant introspection et effet de style au profit d’une concision lucide et objective, fait de cet intime portrait maternel et de tout ce qu’il représente pour l’auteur comme socle de son élévation sociale, une véritable analyse sociologique. Cette femme n’est pas ici seulement la mère d’Annie Ernaux, elle incarne et représente un milieu et une époque, elle est le trait d’union entre deux mondes et deux conditions : un lien qui disparaît avec elle et que ce livre entreprend en quelque sorte de préserver, devenant à la fois témoignage et fixation de ses racines dans la mémoire de la narratrice. D’une grande finesse d’observation et d’une parfaite justesse, ce texte impressionne par sa sincérité sans artifice et par sa manière, si simple en apparence, de mettre en mots la vérité. Chez Annie Ernaux, nul n’est besoin de discours ni d’analyse : il lui suffit de montrer pour asseoir magistralement son propos.
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