Une faiblesse de Carlotta Delmont

On découvre au fil de la lecture une femme qui est enfermée dans un personnage et qui ne sait plus qui elle est réellement se contentant d'incarner celle que le public espère voir. Une non-liberté exacerbée par la presse, les rumeurs qui étouffent ce qu'elle est. Suite>> http://sariahlit.blogspot.fr/2014/09/une-faiblesse-de-carlotta-delmont.html

Carlotta Delmont célèbre cantatrice américaine est de passage à Paris où elle doit faire plusieurs interventions au Palais Garnier. Une nuit elle disparait. Que lui est-elle arrivée? Plusieurs théories vont être avancées. La presse va s’emballer, de faux témoignages vont être donnés. Certains vont même penser que c'est un canular du palais Garnier pour se faire de la publicité. Que s'est-il passé durant ces 2 semaines de disparition? Cette question est notre première interrogation du livre. Par la suite nous essayerons de comprendre ce geste. Pour bien apprécier et comprendre l'histoire, il faut la restituer dans le contexte de l'époque. En effet ce qui peut passer inaperçu aujourd'hui était une affaire d'état en 1927. Les conventions, les moeurs ne sont pas les mêmes. Fanny Chiarello nous propose avec ce roman une belle histoire, des passages émouvants mais il m'a manqué quelque chose pour vraiment aimer ce roman. L'intrigue est trop rectiligne à mon gout. L'originalité du livre est dans sa construction. Il est composé d'articles de presse, de télégrammes, de lettres et du journal de bord de la cantatrice. Le dénouement est quant à lui raconté sous forme théâtre.

Bon, c'est tout mêlé, de la pseudo psychologie, tout et rien. On s'y perd pas vu qu'on s'y trouve nulle part. Encore des histoires, on voit que c'est une journaliste, tout expliqué; etc. On espère être prit mais on est continuellement éloigné d'un quelconque sujet. On reste en périphérie d'une possible vérité, on grignote des idées, des points de vue. De la télé lecture où l'on zapper par points de vue interposés. On espère rien de rien, un gentil coté policier mais sans envergure. On est loin de Dostoïevski...imaginez le traiter le même sujet. Voilà l’abime..