Un monde flamboyant

Par : Siri Hustvedt
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  • Nombre de pages480
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.345 kg
  • Dimensions11,0 cm × 17,5 cm × 3,1 cm
  • ISBN978-2-330-06449-5
  • EAN9782330064495
  • Date de parution01/06/2016
  • CollectionBabel
  • ÉditeurBabel
  • TraducteurChristine Le Boeuf

Résumé

Méconnue de son vivant, l'artiste new-yorkaise Harriet Burden fait, après sa disparition, l'objet d'une étude universitaire qui dessine le parcours d'une femme aussi puissante que complexe n'ayant cessé, sa vie durant, de souffrir du déni dont son oeuvre a été victime. Epouse irréprochable d'un célèbre galeriste de New York, mère aimante de deux enfants, "Harry" a vécu avec élégance et panache, déguisant en normalité triomphante son profond exil intérieur au sein d'une société qui ne l'a jamais vue que comme une "femme de" et une artiste confidentielle.
La mort brutale de son mari lui a permis de se consacrer à une vocation trop longtemps muselée : elle est revenue sur le devant de la scène par le biais d'une mystification destinée à prouver le sexisme du monde de l'art... Une fiction vertigineuse en forme de thriller intellectuel qui plonge dans les arcanes de l'âme humaine et de la création en tant que réinvention permanente des langages du désir.
Méconnue de son vivant, l'artiste new-yorkaise Harriet Burden fait, après sa disparition, l'objet d'une étude universitaire qui dessine le parcours d'une femme aussi puissante que complexe n'ayant cessé, sa vie durant, de souffrir du déni dont son oeuvre a été victime. Epouse irréprochable d'un célèbre galeriste de New York, mère aimante de deux enfants, "Harry" a vécu avec élégance et panache, déguisant en normalité triomphante son profond exil intérieur au sein d'une société qui ne l'a jamais vue que comme une "femme de" et une artiste confidentielle.
La mort brutale de son mari lui a permis de se consacrer à une vocation trop longtemps muselée : elle est revenue sur le devant de la scène par le biais d'une mystification destinée à prouver le sexisme du monde de l'art... Une fiction vertigineuse en forme de thriller intellectuel qui plonge dans les arcanes de l'âme humaine et de la création en tant que réinvention permanente des langages du désir.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

2.8/5
sur 4 notes dont 4 avis lecteurs
Un monde flamboyant
Que ce roman est verbeux, que cette lecture a été érintante. Alors oui, il est question d’énormément de sujets dans ce pavé : la place des femmes dans la création artistique et leur non-reconnaissance ; des trucs et astuces dans une création ; des masques et de leurs fonctions ; de la difficile identité homme / femme et même du mythe de Pygmalion. Mais surtout, il y a la colère et la rage du personnage principal. Pour ces raisons, je ne l’ai pas trouvée flamboyante. L’écriture chorale de ce roman est un procédé intéressant pour tenter de tourner autour du personnage de Harry. Mais cela reste un procédé. Une lecture qui ne m’a donc pas bouleversée. L’image que je retiendrai : Celle du personnage du Baromètre dont la vie dépend des hautes et basses pressions. https://alexmotamots.wordpress.com/2015/06/21/un-monde-flamboyant-siri-hustvedt
Que ce roman est verbeux, que cette lecture a été érintante. Alors oui, il est question d’énormément de sujets dans ce pavé : la place des femmes dans la création artistique et leur non-reconnaissance ; des trucs et astuces dans une création ; des masques et de leurs fonctions ; de la difficile identité homme / femme et même du mythe de Pygmalion. Mais surtout, il y a la colère et la rage du personnage principal. Pour ces raisons, je ne l’ai pas trouvée flamboyante. L’écriture chorale de ce roman est un procédé intéressant pour tenter de tourner autour du personnage de Harry. Mais cela reste un procédé. Une lecture qui ne m’a donc pas bouleversée. L’image que je retiendrai : Celle du personnage du Baromètre dont la vie dépend des hautes et basses pressions. https://alexmotamots.wordpress.com/2015/06/21/un-monde-flamboyant-siri-hustvedt
  • artiste
  • folie
La condition féminine
C'est ici sur le sort que l'on réserve aux femmes artistes qu'elle se penche. Et toute ressemblance avec sa propre histoire ne doit pas être fortuite, surtout quand on sait que dans ce roman, l'artiste en question sera toujours considérée comme la femme de. Harriet Burden est un peintre frustrée qui est persuadée que son manque de reconnaissance vient de la misogynie qui règne dans le milieu artistique new-yorkais. Elle décide donc de convaincre trois artistes hommes de lui servir de prête-nom. C'est en tout cas ce qu'elle prétend car autour d'elle, on la prend plutôt pour une folle qui ne s'était pas remise de la mort de son illustre mari et qui a inventé de toute pièce cette histoire de falsification. Le roman est multiforme car il se présente à la fois sous forme des carnets d'Harriet, mais aussi de témoignages (de ses enfants, d'artistes, de journalistes). Ce sont les carnets d'Harriet qui sont les plus ardus à lire. Mais la facilité n'est pas ce qu'on recherche dans une oeuvre littéraire. On se perd un peu dans les écrits d'Harriet parce que c'est une personnalité complexe, qui souffre à la fois du manque de reconnaissance des autres mais aussi de ce que son "jeu" se retourne contre elle. Siri Hustvedt sait rendre cette sexagénaire trop grande pour ne pas gêner les autres très touchante notamment quand elle se compare au monstre de Frankenstein mais sans doute encore plus à travers les témoignages que les carnets. Si je n'ai pas aimé chaque page de ce roman, je le trouve globalement réussi, original et truffé de phrases qui à elle seules, méritent la lecture de ce roman et qui sont universelles : je voulais ma mère, pas ma petite mère mourante à l'hôpital mais la grande, celle de mon enfance, celle qui m'avait portée, bercée, consolée et caressée...
C'est ici sur le sort que l'on réserve aux femmes artistes qu'elle se penche. Et toute ressemblance avec sa propre histoire ne doit pas être fortuite, surtout quand on sait que dans ce roman, l'artiste en question sera toujours considérée comme la femme de. Harriet Burden est un peintre frustrée qui est persuadée que son manque de reconnaissance vient de la misogynie qui règne dans le milieu artistique new-yorkais. Elle décide donc de convaincre trois artistes hommes de lui servir de prête-nom. C'est en tout cas ce qu'elle prétend car autour d'elle, on la prend plutôt pour une folle qui ne s'était pas remise de la mort de son illustre mari et qui a inventé de toute pièce cette histoire de falsification. Le roman est multiforme car il se présente à la fois sous forme des carnets d'Harriet, mais aussi de témoignages (de ses enfants, d'artistes, de journalistes). Ce sont les carnets d'Harriet qui sont les plus ardus à lire. Mais la facilité n'est pas ce qu'on recherche dans une oeuvre littéraire. On se perd un peu dans les écrits d'Harriet parce que c'est une personnalité complexe, qui souffre à la fois du manque de reconnaissance des autres mais aussi de ce que son "jeu" se retourne contre elle. Siri Hustvedt sait rendre cette sexagénaire trop grande pour ne pas gêner les autres très touchante notamment quand elle se compare au monstre de Frankenstein mais sans doute encore plus à travers les témoignages que les carnets. Si je n'ai pas aimé chaque page de ce roman, je le trouve globalement réussi, original et truffé de phrases qui à elle seules, méritent la lecture de ce roman et qui sont universelles : je voulais ma mère, pas ma petite mère mourante à l'hôpital mais la grande, celle de mon enfance, celle qui m'avait portée, bercée, consolée et caressée...
4/5
Flamboyante Harry
I. V. Hess décide, dans son étude universitaire, de parler d’Harriet Burden, cette étrange artiste plasticienne éternellement reléguée au second plan de son vivant. Femme d’un marchand d’art reconnu, mère de deux enfants, Harriet est persuadée que si son art n’est pas reconnu, c’est bien parce qu’elle est une femme, l’épouse de, rien de plus. Après la mort de son époux, elle s’engage dans un projet fou, celui d’engager trois artistes masculins pour représenter trois des oeuvres qu’elle aura elle-même créées, afin d’exposer le sexisme du monde de l’art. Mais sont-ils si innocents, ces trois masques ? Et ce petit jeu aboutira t-il vraiment au sacre d’Harriet Burden ? Inutile de préciser que le concept m’a immédiatement séduite. Pourtant je vous le jure, moi et l’art pictural, ça fait quatorze mille. Comme tout le monde, je tombe parfois devant une sculpture insensée et j’en reste le cul on the floor, mais ça s’arrête là. Un Monde flamboyant est truffé de références (réelles ou non) et pourtant il reste accessible aux néophytes dans mon genre. Ce qui est essentiel dans ce bouquin et ce qui parle à beaucoup de gens à mon sens, c’est l’idée suivante : Harriet fait le pari qu’une oeuvre délaissée parce qu’émanant d’une femme peut obtenir tous les lauriers pourvu qu’un type de sexe masculin, chromosomes XY, service trois pièces, déclare en être l’auteur au vernissage. ET CA MARCHE ! Je connaissais mal l’auteure jusque là, mais j’ai découvert qu’elle a été l’épouse de Paul Auster avant d’être reconnue elle-même comme véritable écrivain, on peut donc comprendre que ces questions de sexisme puissent l’intéresser. Le personnage principal, ensuite, est absolument fascinant. Harriet se prénomme elle-même Harry, et puis elle a cette silhouette improbable, une beauté géante, qui séduit autant qu’elle effraie. Harriet est une infinité de personnages, de sexes, et en même temps qu’elle défend le droit des femmes à faire aussi bien que les hommes, il demeure chez elle cette fascination pour la facilité qu’ont les hommes à être reconnus pour leur talent. Cette soif de reconnaissance, qui la mène parfois jusqu’à l’hystérie, c’est surement ce qu’il y a de plus touchant elle. Les trois artistes sont autant de masques qu’elle revêt et tous trois représenteront des expériences bien différentes, de la plus douce à la plus perverse. Et puis je ne peux pas me tirer sans vous parler de la forme de ce bouquin : l’idée de l’étude universitaire fictive, c’est déjà pas dégueulasse. Une étude qui se compose d’extraits du journal d’Harriet, de témoignages d’un de ses masques, de ses proches, de critiques d’arts… De la fiction dans la fiction dans la fic… Vous me suivez ? A l’issue de cette étude, Harriet demeure une énigme, on peut choisir de croire les autres, on peut choisir de ne pas les croire, et les propres mots de l’artiste sont sujets à caution… Flamboyante et féministe Siri Hustvedt, à lire. Critique sur le blog : http://prettyrosemary.wordpress.com/2014/09/27/flamboyante-harry/
I. V. Hess décide, dans son étude universitaire, de parler d’Harriet Burden, cette étrange artiste plasticienne éternellement reléguée au second plan de son vivant. Femme d’un marchand d’art reconnu, mère de deux enfants, Harriet est persuadée que si son art n’est pas reconnu, c’est bien parce qu’elle est une femme, l’épouse de, rien de plus. Après la mort de son époux, elle s’engage dans un projet fou, celui d’engager trois artistes masculins pour représenter trois des oeuvres qu’elle aura elle-même créées, afin d’exposer le sexisme du monde de l’art. Mais sont-ils si innocents, ces trois masques ? Et ce petit jeu aboutira t-il vraiment au sacre d’Harriet Burden ? Inutile de préciser que le concept m’a immédiatement séduite. Pourtant je vous le jure, moi et l’art pictural, ça fait quatorze mille. Comme tout le monde, je tombe parfois devant une sculpture insensée et j’en reste le cul on the floor, mais ça s’arrête là. Un Monde flamboyant est truffé de références (réelles ou non) et pourtant il reste accessible aux néophytes dans mon genre. Ce qui est essentiel dans ce bouquin et ce qui parle à beaucoup de gens à mon sens, c’est l’idée suivante : Harriet fait le pari qu’une oeuvre délaissée parce qu’émanant d’une femme peut obtenir tous les lauriers pourvu qu’un type de sexe masculin, chromosomes XY, service trois pièces, déclare en être l’auteur au vernissage. ET CA MARCHE ! Je connaissais mal l’auteure jusque là, mais j’ai découvert qu’elle a été l’épouse de Paul Auster avant d’être reconnue elle-même comme véritable écrivain, on peut donc comprendre que ces questions de sexisme puissent l’intéresser. Le personnage principal, ensuite, est absolument fascinant. Harriet se prénomme elle-même Harry, et puis elle a cette silhouette improbable, une beauté géante, qui séduit autant qu’elle effraie. Harriet est une infinité de personnages, de sexes, et en même temps qu’elle défend le droit des femmes à faire aussi bien que les hommes, il demeure chez elle cette fascination pour la facilité qu’ont les hommes à être reconnus pour leur talent. Cette soif de reconnaissance, qui la mène parfois jusqu’à l’hystérie, c’est surement ce qu’il y a de plus touchant elle. Les trois artistes sont autant de masques qu’elle revêt et tous trois représenteront des expériences bien différentes, de la plus douce à la plus perverse. Et puis je ne peux pas me tirer sans vous parler de la forme de ce bouquin : l’idée de l’étude universitaire fictive, c’est déjà pas dégueulasse. Une étude qui se compose d’extraits du journal d’Harriet, de témoignages d’un de ses masques, de ses proches, de critiques d’arts… De la fiction dans la fiction dans la fic… Vous me suivez ? A l’issue de cette étude, Harriet demeure une énigme, on peut choisir de croire les autres, on peut choisir de ne pas les croire, et les propres mots de l’artiste sont sujets à caution… Flamboyante et féministe Siri Hustvedt, à lire. Critique sur le blog : http://prettyrosemary.wordpress.com/2014/09/27/flamboyante-harry/
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