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Paradis amer
Avis posté le 2015-09-06
  • Autobiographie
  • seconde guerre mondiale
  • homosexualié
  • Afrique du nord
  • camps
Paradis amer
Je l'avoue volontiers, il a d'abord été difficile pour moi d'entrer dans le récit que j'avais beaucoup de mal à situer dans l'espace et dans le temps, en dépit d'une introduction de l'éditeur bien utile à propos de la vie et de l'oeuvre de l'auteur. Je trouvais l'écriture opaque bien qu'envoutante et il m'a fallu plusieurs pages avant de me plonger réellement dans un roman autobiographique que je n'ai pas pu lâcher ensuite. Le narrateur se souvient de son "paradis amer" comme il l'appelle, où l'horreur du quotidien dans le camp côtoie l'intensité d'une histoire d'amour et d'amitié avec Danny, un anglais à la virilité et à la sensualité magnétiques. Grâce à une écriture à multiples facettes, tantôt poétique, tantôt dure et triviale, l'auteur nous emporte dans un univers où des hommes sont parqués et condamnés à voir leurs forces les abandonner peu à peu, à renoncer à une part de leur amour-propre pour survivre. Le seul espoir de Tom, c'est Danny et cette étrange relation étouffée et sublimée par les sous-entendus et les tabous. La pudeur et la force de cette histoire d'amour m'ont vraiment touchées, surtout dans un contexte aussi violent et absurde. On referme ce roman le coeur serré, surtout quand on connait un peu le parcours de l'auteur, au si joli nom, que je vous invite aussi à découvrir. Chronique disponible sur le blog : https://prettyrosemary.wordpress.com/2015/09/06/deux-pistolets/
Je l'avoue volontiers, il a d'abord été difficile pour moi d'entrer dans le récit que j'avais beaucoup de mal à situer dans l'espace et dans le temps, en dépit d'une introduction de l'éditeur bien utile à propos de la vie et de l'oeuvre de l'auteur. Je trouvais l'écriture opaque bien qu'envoutante et il m'a fallu plusieurs pages avant de me plonger réellement dans un roman autobiographique que je n'ai pas pu lâcher ensuite. Le narrateur se souvient de son "paradis amer" comme il l'appelle, où l'horreur du quotidien dans le camp côtoie l'intensité d'une histoire d'amour et d'amitié avec Danny, un anglais à la virilité et à la sensualité magnétiques. Grâce à une écriture à multiples facettes, tantôt poétique, tantôt dure et triviale, l'auteur nous emporte dans un univers où des hommes sont parqués et condamnés à voir leurs forces les abandonner peu à peu, à renoncer à une part de leur amour-propre pour survivre. Le seul espoir de Tom, c'est Danny et cette étrange relation étouffée et sublimée par les sous-entendus et les tabous. La pudeur et la force de cette histoire d'amour m'ont vraiment touchées, surtout dans un contexte aussi violent et absurde. On referme ce roman le coeur serré, surtout quand on connait un peu le parcours de l'auteur, au si joli nom, que je vous invite aussi à découvrir. Chronique disponible sur le blog : https://prettyrosemary.wordpress.com/2015/09/06/deux-pistolets/
Du temps où j'étais mac
Avis posté le 2015-09-04
  • Autobiographie
  • littérature américaine
  • prostitution
  • droits civiques
Du temps où j'étais mac
Je ne connaissais pas du tout Robert Beck (ou Iceberg Slim, son pseudo) avant de me plonger dans cet ouvrage mais les initiés auront sans doute entendu parler de sa trilogie du ghetto et surtout de Pimp, mémoires d’un maquereau. Ces petits morceaux de vie se lisent vraiment comme un roman. Proxénète repenti, Iceberg Slim parle avant tout de la condition des afro-américains dans la société américaine des années 40 à 70, une société qui ne laisse pas d’autres choix que celui du « poison de la rue » (Une expression si forte qui jalonne l’ensemble de ses textes). Avec un style percutant, à la fois brutal et poétique, Iceberg Slim évoque ses souvenirs de prostitution, la haine des femmes et les règlements de compte sordides qui le mèneront finalement en prison, où les droits de l’homme sont une utopie. Et puis avec l’écriture vient la rédemption, et c’est la société américaine qui est décryptée, une société de ghettos de pauvres et de riches, de blancs et de noirs, avec la lueur des défenseurs des droits civiques… J’ai été très touchée par ce récit, par l’analyse incroyablement précise des mécanismes qui régissaient, et qui régissent toujours malheureusement dans une certaine mesure, les rapports entre les communautés aux Etats-Unis. Et puis la figure d’Iceberg Slim est assez fascinante et aussi très ambigüe : bien que « rangé des voitures » et reconnu pour la force de son oeuvre littéraire, son passé refait sans cesse surface et il suscite une certaine défiance chez ses pairs et défenseurs de la cause afro-américaine, état de fait qu’il admet avec beaucoup de sincérité. Je regrette simplement de ne pas avoir lu la trilogie avant de me lancer dans ces textes, (mais tant pis, je ferai les choses à l’envers, j’ai l’habitude), car j’ai eu du mal à me représenter le climat de l’époque et à vraiment m’emparer du texte, surtout au début. Chronique disponible sur : https://prettyrosemary.wordpress.com/2015/09/04/le-poison-de-la-rue/
Je ne connaissais pas du tout Robert Beck (ou Iceberg Slim, son pseudo) avant de me plonger dans cet ouvrage mais les initiés auront sans doute entendu parler de sa trilogie du ghetto et surtout de Pimp, mémoires d’un maquereau. Ces petits morceaux de vie se lisent vraiment comme un roman. Proxénète repenti, Iceberg Slim parle avant tout de la condition des afro-américains dans la société américaine des années 40 à 70, une société qui ne laisse pas d’autres choix que celui du « poison de la rue » (Une expression si forte qui jalonne l’ensemble de ses textes). Avec un style percutant, à la fois brutal et poétique, Iceberg Slim évoque ses souvenirs de prostitution, la haine des femmes et les règlements de compte sordides qui le mèneront finalement en prison, où les droits de l’homme sont une utopie. Et puis avec l’écriture vient la rédemption, et c’est la société américaine qui est décryptée, une société de ghettos de pauvres et de riches, de blancs et de noirs, avec la lueur des défenseurs des droits civiques… J’ai été très touchée par ce récit, par l’analyse incroyablement précise des mécanismes qui régissaient, et qui régissent toujours malheureusement dans une certaine mesure, les rapports entre les communautés aux Etats-Unis. Et puis la figure d’Iceberg Slim est assez fascinante et aussi très ambigüe : bien que « rangé des voitures » et reconnu pour la force de son oeuvre littéraire, son passé refait sans cesse surface et il suscite une certaine défiance chez ses pairs et défenseurs de la cause afro-américaine, état de fait qu’il admet avec beaucoup de sincérité. Je regrette simplement de ne pas avoir lu la trilogie avant de me lancer dans ces textes, (mais tant pis, je ferai les choses à l’envers, j’ai l’habitude), car j’ai eu du mal à me représenter le climat de l’époque et à vraiment m’emparer du texte, surtout au début. Chronique disponible sur : https://prettyrosemary.wordpress.com/2015/09/04/le-poison-de-la-rue/
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