En cours de chargement...
Les évolutions sociales contemporaines font apparaître comme centrale la question du déchirement de la société. Depuis Marx, la théorie critique élabore des potentiels pratiques d'émancipation au-delà des déchirures sociales en menant une critique de la modernité capitaliste. La Théorie critique de l'école de Francfort, à laquelle se rattache Axel Honneth, a fait de l'articulation entre déchirement et émancipation un de ses thèmes de prédilection.
Il en propose ici une lecture novatrice qui révèle les tensions qui la traversent en proposant une analyse de ses différents auteurs (Horkheimer, Adorno, Benjamin, Marcuse, Fromm), de ses précurseurs (Rousseau, Lukacs) et d'auteurs pouvant y être rattachés ou y faire écho (Bourdieu, Lévi-Strauss, Foucault, Adorno, Habermas et Castoriadis notamment). Axel Honneth examine leurs oeuvres dans une lecture toujours soucieuse de clarté et de rigueur.
Son concept de "lutte pour la reconnaissance" apparaît ainsi au miroir de ces discussions théoriques, laissant entrevoir le rôle prépondérant de la philosophie sociale française dans son propre projet philosophique. Par ailleurs, répondant à une série d'objections, Axel Honneth se confronte à l'héritage freudien de ses prédécesseurs de la Théorie critique pour promouvoir un concept de reconnaissance puisant dans une psychanalyse interactionniste.
Enfin, les apports critiques du concept normatif de reconnaissance sont réaffirmés à la fois en questionnant les potentiels émancipateurs du travail à l'heure actuelle et en interrogeant les modalités contemporaines de la critique sociale.