Un goût de cannelle et d'espoir - Poche

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• boulangerie
• Dechirant

J’ai adoré ce roman, les histoires de tout ces personnages aussi attachants les uns que les autres, le message d’amour et de tolérance qu’il renvoie tout au long du livre que ce soit par rapport à Elsie, jeune allemande qui a eu le courage de cacher un petit garçon juif pendant la Seconde Guerre mondiale ou Riki qui remet en question son travail de garde frontière lorsque la détresse des immigrés mexicains apparaît face à lui, etc ... L’auteur a vraiment su jouer avec nos sentiments, faisant valser joie, admiration et déchirement au fil des pages. Au début, j’ai pensé être gêné par la caractéristique du roman à jongler de chapitre en chapitre avec les différentes histoires des protagonistes dans des époques différentes, mais cela n’en fit rien puisque Sarah McCoy nous le fait rapidement oublier grâce à son véritable talent d’écrivaine. Ce roman m’a transporté au fil des époques et j’ai trouvé cela merveilleux.

• Amour
• gourmandise
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• sacrifice
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Comme l'a si bien résumé Tatiana de Rosnay après sa lecture, "Un goût de cannelle et d'espoir" de Sarah McCoy est "un bijou de roman" ! Les très bons avis, plus que positifs concernant cet ouvrage, étaient donc fondés. Le lecteur éprouvera de vives émotions tout au long de sa lecture, entre les péripéties de nos deux héroïnes - Elsie et Reba - et l'espoir que des temps meilleurs vont arriver. Cet espoir ne nous quitte donc jamais, ce qui fait que ce roman n'est en aucun cas déprimant. Ce n'est pas parce qu'il traite de la Seconde guerre mondiale, des nazis et du massacre des Juifs, que ce récit historique devient une pâle copie de ce que nous savons déjà de cette période de l'Histoire, de ce que nous avons déjà lu. Au contraire, le parallèle avec notre seconde héroïne contemporaine, est la preuve que les choses ont changé.

Qui plus est, ces deux femmes qui sont liées, se ressemblent, élaborant un pont entre leur deux pays, leur existence, leur époque. L'espoir est alors symbolisé par cette traditionnelle boulangerie Schmidt qui a réussi à survivre à la guerre et qui continue, à notre époque, à remplir les ventres des Texans. Le lien entre le malheur, le désespoir, le chagrin et la consommation de gourmandises, n'est donc pas un hasard ! Chacun sait que manger comble nos manques et nous aide à aller mieux, à oublier nos peines. Car quand l'appétit va, tout va ! Sarah McCoy nous le démontre avec finesse, poésie et émotions. D'une beauté à couper le souffle.

Enfin, c'est avec un sourire que le lecteur réalisera que les recettes des produits présentés tout au long de l'ouvrage, sont écrites à la fin du livre. Afin qu'il puisse enfin combler sa gourmandise. Merci !       

• boulangerie

L histoire d'une famille de boulanger sous l'occupation allemande, relatée 60 ans après par Reba journaliste.
Tout au long de la lecture je vivais dans la peau d'Elsie.
Roman passionnant du début jusqu'a la fin

Le livre nous plonge dans une famille allemande tenant une boulangerie en Bavière en 1944. Famille qui soutient le régime hitlérien malgré la répression de la gestapo, qui se débrouille pour arriver à fabriquer des pains quotidiennement.
Jeune fille en 1944, Elsie mariée à un américain, est partie au Texas en 1947. A travers un reportage écrit fait par Reba, une journaliste, on découvre la vie d'Elsie et de sa famille au Texas .
Quelques longueurs, mais c'est avant tout la passion de la patisserie et la générosité d'Elsie qui donnent un véritable plaisir à ce livre.

• Emouvant
• Amour
• patisserie
• papille

A découvrir avec plaisir !! Tendre et émouvant ce fut un très bon moment de lecture. L'odeur de la pâtisserie nous enrobe le temps de cette lecture. La douceur, la tolérance, l'amour !!

Ce livre ne dresse pas le portrait des "gentils" ou des méchants", mais nous conte subtilement les doutes de chacun, la foi en leur nation, les désillusions de leur vie, la cruauté, la bonté, le sens de leurs propres actions et les conséquences qui en découlent. A découvrir. Aussi, on salive tout du long... Fort heureusement, les recettes sont à la fin ! Sachez que mes pains étaient délicieux. Alors, à vos fourneaux !

• Passionnant
• XXe siècle
• Elsie Schmidt

Nous partons donc à la découverte d'Elsie au travers de deux époques. C'est une manière de raconter les histoires que j'apprécie particulièrement. La découvrir au cours de l'hiver 1944 nous permet de connaitre la vie des Allemands durant cette période et de voir les privations dont ils sont victimes. J'avais déjà lu des romans sur les allemands pendant la guerre mais plutôt du côté des gens endoctrinés. Là, c'est un nouveau point de vue même si la famille d'Elsie croit à 100% les propos du régime nazi.

Elsie, elle a des doutes sur ces propos. Lorsqu'un enfant juif demande de la caché, elle n'hésite qu'un instant alors qu'elle sait que c'est risqué. Elle correspond beaucoup avec sa sœur Hazel. Celle-ci se trouve dans un Lebensborn. C'est une maternité où les femmes les plus « aryennes » ont des enfants avec des soldats ou des SS pour qu'ils soient « aryens ». Les enfants sont privés de leurs mères et endoctrinés dès le plus jeune âges s'ils sont jugés aptes et dans le cas contraire, ils sont tués. C'est vraiment intéressant de connaitre cet endroit dont j'avais déjà entendu parler mais jamais je n'avais pris connaissance des paroles d'une femme y ayant vécu même si ce sont des personnages imaginaires.

Le fait de connaitre la vie des allemands à cette époque m'a particulièrement plu tout comme le fait de retrouver Elsi près de 60 ans plus tard. J'ai aimé connaitre comment elle était arrivé aux Etats-Unis. On peut connaitre cela grâce à sa rencontre avec Reba, une journaliste qui vient l'interviewé pour un article sur les traditions de Noël allemandes. Le personnage de Reba a sa place dans cette histoire pour qu'on retrouve Elsie à notre époque.

Par contre, je n'ai pas compris pourquoi on suivait en parallèle la vie de Reba et de ses proches parce que pour moi ça n'apporte rien à l'histoire de même les passages avec son fiancé qui travaille comme garde-frontière. Ces passages ont plutôt long et sont plutôt ennuyeux à lire, je pense même qu'on peut les sauter sans perdre le fil de l'histoire. Le seul point positif c'est qu'on voit Reba évoluer au contact d'Elsie.

En bref, c'est un roman que j'ai beaucoup apprécié pour découvrir la vie de privation des allemands pendant l'hiver 1944 même si les longueurs avec Reba m'ont souvent agacée.

Pour les besoins d'un article, Reba Adams, journaliste à El Paso, se rend dans la boulangerie allemande que tiennent Elsie Meriwheter et sa fille Jane. Au milieu des brötchen, des schaumküsse et autres lebkuchen, des confidences vont être échangées. Car, même si Reba est réticente, elle comprend vite qu'il va falloir se livrer elle aussi si elle compte obtenir un peu plus que des banalités sur les traditions de Noël en Allemagne. Malgré elle, la jeune femme ne peut s'empêcher de revenir encore et encore dans cette boutique chaleureuse où elle est accueillie en amie par les odeurs de pain frais et de cannelle et la bonne humeur des propriétaires. Mais comment pourrait-elle raconter une enfance auprès d'un père vétéran du Vietnam traumatisé et d'une mère qui voulait envers et contre tout sauver les apparences ? Comment s'ouvrir aux autres, prendre le risque de les aimer alors qu'elle a vu les ravages de l'amour chez sa mère ? Comment parler de sa relation avec Riki, un homme qui l'aime, qui veut l'épouser et qu'elle fait souffrir par peur de souffrir elle-même ? Au contact d'Elsie, si simple et si douce, Reba se métamorphose tout en découvrant la vie de la vieille dame. En 1944, Elsie Schmidt avait 16 ans et travaillait aux côtés de ses parents dans la boulangerie familiale à Garmisch, petite ville des Alpes bavaroises. Sa sœur Hazel avait rejoint un lebensborn pour y mettre au monde les enfants de la patrie. Le régime nazi imposait ses lois, la guerre ses restrictions et Elsie assistait à son premier bal au bras d'un officier SS...

Les Schmidt étaient allemands, ils aimaient leur pays et faisaient confiance au Führer. Bien sûr la guerre mettaient l'Allemagne à feu et à sang, bien sûr les juifs de Garmisch étaient emmenés, leurs bien réquisitionnés mais il y avait tant d'espoir, de joie et d'optimisme pour un avenir meilleur qu'on fermait volontiers les yeux. Pourtant Elsie ne peut s'empêcher de se poser des questions. Les hommes de la Gestapo lui semblent violents et sans scrupules, les lettres de sa sœur prennent une tournure de plus en plus pessimiste et Tobias, l'enfant juif qui a chanté comme un ange au Noël nazi mérite-t-il le triste sort qu'on lui réserve ? Plus que la fierté d'appartenir à la race supérieure, c'est la peur qu'elle ressent au fond de son cœur, mais aussi une envie d'autre chose, loin des souffrances et des lois iniques.
Le respect des lois, Riki en a fait son credo. Et son métier aussi. Il surveille la frontière entre les Etats-Unis, son pays, et le Mexique d'où déferlent des vagues de clandestins prêts à tout pour un morceau du rêve américain. Ses parents aussi ont émigré, mais légalement, après des années de patience pour obtenir un visa et, plus tard encore,une nouvelle nationalité. Alors les lois doivent être les mêmes pour tout le monde et ceux qui l'enfreignent sont renvoyés vers la misère et la violence. Pourtant, petit à petit, ce discours bien intégré se délite. Il y a plus en plus de femmes et d'enfants à tenter la traversée de la frontière. Méritent-ils le traitement que leur infligent les lois sur l'immigration ? Sont-ils des voyous parce qu'ils aspirent à une vie meilleure ?
Le tour de force de Sarah McCoy est de nous présenter des personnages qui ne sont jamais dans la caricature. L'officier SS n'est pas un monstre sanguinaire et antisémite qui tue sans se poser de questions, les allemands ne sont pas le peuple belliqueux qu'on nous décrit trop souvent. Et même les ''gentils'' n'agissent pas toujours par pure bonté d'âme, poussés plutôt par la force des choses et hésitant sans cesse entre le désir de protéger un inconnu ou sa dénonciation pour protéger sa propre famille. Le système nazi endoctrinait le peuple dès le plus jeune âge et laissait peu d'options à celui qui y était réfractaire. Il fallait beaucoup de courage pour s'opposer à un régime qui tuait ses ennemis à tour de bras.
L'auteure fait-elle un raccourci qu'on pourrait trouver cavalier entre le modèle érigé par Hitler et le système mis en place par les Etats-Unis pour contrôler son immigration ? Sans doute puisqu'il n'y aucune comparaison possible entre les camps d'extermination nazis et le refoulement aux frontières des clandestins. Alors peut-être a-t-elle voulu exprimer son sentiment d'injustice devant les souffrances d'aujourd'hui...L'essentiel n'est pas là, Reba et Riki étant finalement des personnages secondaires qui s'effacent devant Elsie et sa famille qui ont traversé l'Histoire et son lot de malheurs. Pourtant, il en ressort la flamme de la bonté humaine et l'empreinte d'une jeune fille volontaire et courageuse qui deviendra une femme sûre de ses choix et de ses priorités.
Une belle saga qui traverse les années de guerre et de violence en faisant la part belle à l'humanité et fait venir les larmes aux yeux tout en évitant la mièvrerie. Le sucre est bien présent, mais il reste dans les pâtisseries allemandes que préparent Elsie, son père avant elle et sa fille avec elle. Beaucoup d'émotion, le souffle de l'Histoire, des personnages attachants, et un voyage de 1944 à 2008, de la luxuriance bavaroise à l'aridité texane, pour un roman fabuleux, à lire absolument. Un immense coup de cœur.