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Marie va mourir. Elle demande à son fils de la porter dans la montagne pour la déposer sous le Grand Rocher. Ce court périple est la dernière chance pour Marie de parler à son fils. Ce roman autour de l'ubasute, cette tradition ancestrale du Japon qui voulait que l'on abandonne en montagne une personne âgée et malade, brosse le portrait d'une femme lumineuse. C'est un véritable hymne à la vie, à sa beauté et à sa cruauté.
UBASUTE
L'Ubasute, c'est une dernière marche vers les sommets, un rituel lointain ancré dans la culture japonaise, une chose qu'un fils doit à sa mère dans les derniers instants de sa vie.
Une femme et son fils drapés l'un dans l'autre, l'une sur le dos de l'autre, dans un dernier élan vers les sommets, lumineux des sagesses de la solitude et de l'abandon. On y parle d'amour, d'enfance, de vides et d'exil, ce gros baluchon gonflé de tout ce qui nous traverse.
C'est un portrait de femme somptueux, sur le fil, qui s'épaissit dans les dernières pulsations d'une vie qui défile à mesure que celle-ci s'échappe.
L'Ubasute c'est une dernière marche à gravir comme un dernier souffle qui s'amenuise, un flocon filant, libéré des lambeaux de l'existence, tout doucement. Un dernier voyage à deux, puis enfin seule, quelques instants.
C'est une petite perle de douceurs, d'amours et de douleurs qui résonne de toute sa beauté. Un récit ourlé des éclats d'une poésie sobre et touchante. Le premier roman infiniment délicat d'une auteure grenobloise !!