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En 2012, Thésée quitte "la ville de l'Ouest" et part vers une vie nouvelle pour fuir le souvenir des siens. Il emporte trois cartons d'archives, laisse tout en vrac et s'embarque dans le dernier train de nuit vers l'est avec ses enfants. Il va, croit-il, vers la lumière, vers une réinvention. Mais très vite, le passé le rattrape. Thésée s'obstine. Il refuse, en moderne, l'enquête à laquelle son corps le contraint, jusqu'à finalement rouvrir "les fenêtres du temps"...
Thésée, sa vie nouvelle
" Fuir la lignée des hommes qui meurent".
Quelques archives familiales emportées dans un train vers l'est. Thésée fuit, fuit malgré tout, les deuils et la douleur. Fuir une langue, un pays, chercher à tout réinventer.
Dans un texte foudroyant de beauté, Camille De Toledo sonde l'histoire d'une survie, la sienne, dans les ruines et les angles d'une histoire familiale qui hante de ces ombres, de ses fêlures, de ses mensonges, les corps et les douleurs du présent.
Thésée, une vie nouvelle est un chant intime, une élégie funèbre vibrante de luttes, et d'amour. Une quête bouleversante de singularités qui interroge les voiles noirs du mythe familial, les "lapsus du temps", la matière des corps et ce qui les traverse.
Un texte ocellé de fragilité, de sensibilité écorchée, sur les peurs, que l'on transmet de génération en génération, sur le poids de l'histoire sur les destinés personnels.
Une plaie que l'on ouvre sans vraiment savoir ou cela nous mène.
Une traversée sinueuse et mélancolique de la nuit, du temps et des brumes de l'histoire, dont l'on ressort le souffle happé de la puissance qu'il y règne, sonné de grâce et de tristesses traversées et d'une langue dont 'l'écho résonne longuement.