Terre sienne

Par : Yves Di Manno

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  • Nombre de pages72
  • PrésentationBroché
  • Poids0.065 kg
  • Dimensions12,0 cm × 15,0 cm × 0,4 cm
  • ISBN978-2-917751-25-1
  • EAN9782917751251
  • Date de parution01/11/2012
  • CollectionPrésent (im)parfait
  • ÉditeurIsabelle Sauvage

Résumé

Terre sienne est, Yves di Manno le dit lui-même, le livre du retour à la poésie de son auteur, qui a plutôt consacré ces dernières années à la traduction ou à des ouvrages de réflexion. Pour point de départ, l'invitation par l'artiste Mathias Perez à écrire sur ses peintures, dans l'idée d'en faire un livre peint, à très peu d'exemplaires. Yves di Manno s'est prêté à ce jeu d'" illustration " (de façon singulière, les mots ici illustrant la peinture), de la contemplation, " intensément ".
Pour comprendre que de cette " coulée d'encre " le poème s'était imposé de lui-même, et n'avait plus nécessairement besoin du châssis qui l'avait fait naître : il se tient seul sur la page, contenu dans son " drap // doublement // déplié ", et déroule son intime cheminement : " ces nuits, ces voix // ces plaies plus que ces plaintes / sillonnant à leur tour // le pré comme une page // l'encre comme / un présage // ces vers comme du sang ".
Or " celui qui ne traverse pas / la page reste // au bord / du sentier recouvert // par l'eau / noire qui déborde // du torrent ". La page est ce paysage toujours et encore traversé par Yves di Manno – champ, pré – tourné vers le bord, la lisière, un horizon paradoxal, hésitant sans cesse entre les plis, horizontaux et verticaux, d'une terre au corps fouillé, à la chair entamée. Car le rapport est sombre, indécis mais prégnant entre la terre et le corps, également " couchés ", " tranchés ", " mutilés ", au lit, aux draps partagés : " entailles vertes // saignements ", " incise verticale " / " chair entamée ".
Des tons de terre, terre sienne donc, vert, noir, imprégnée d'humus / d'humeurs, cernée par l'" ouragan / des herbes folles // arrachées aux / abords du pré ". Un paysage dessiné en peintre, mais avec les armes de l'assonance, de l'homophonie voire de la rime, travaillant la langue comme une matière charnelle, organique. Un paysage fait de " lettres couturées ", de " phrases dérobées " et de parenthèses, non fermées – " la page qu'une / main signe // à l'arraché ".
Où finalement terre et corps se dissolvent : " une mue ? // s'acheminant vers un corps sans // passé ni lendemain // une peinture sans paysage // un poème / hors du langage ".
Terre sienne est, Yves di Manno le dit lui-même, le livre du retour à la poésie de son auteur, qui a plutôt consacré ces dernières années à la traduction ou à des ouvrages de réflexion. Pour point de départ, l'invitation par l'artiste Mathias Perez à écrire sur ses peintures, dans l'idée d'en faire un livre peint, à très peu d'exemplaires. Yves di Manno s'est prêté à ce jeu d'" illustration " (de façon singulière, les mots ici illustrant la peinture), de la contemplation, " intensément ".
Pour comprendre que de cette " coulée d'encre " le poème s'était imposé de lui-même, et n'avait plus nécessairement besoin du châssis qui l'avait fait naître : il se tient seul sur la page, contenu dans son " drap // doublement // déplié ", et déroule son intime cheminement : " ces nuits, ces voix // ces plaies plus que ces plaintes / sillonnant à leur tour // le pré comme une page // l'encre comme / un présage // ces vers comme du sang ".
Or " celui qui ne traverse pas / la page reste // au bord / du sentier recouvert // par l'eau / noire qui déborde // du torrent ". La page est ce paysage toujours et encore traversé par Yves di Manno – champ, pré – tourné vers le bord, la lisière, un horizon paradoxal, hésitant sans cesse entre les plis, horizontaux et verticaux, d'une terre au corps fouillé, à la chair entamée. Car le rapport est sombre, indécis mais prégnant entre la terre et le corps, également " couchés ", " tranchés ", " mutilés ", au lit, aux draps partagés : " entailles vertes // saignements ", " incise verticale " / " chair entamée ".
Des tons de terre, terre sienne donc, vert, noir, imprégnée d'humus / d'humeurs, cernée par l'" ouragan / des herbes folles // arrachées aux / abords du pré ". Un paysage dessiné en peintre, mais avec les armes de l'assonance, de l'homophonie voire de la rime, travaillant la langue comme une matière charnelle, organique. Un paysage fait de " lettres couturées ", de " phrases dérobées " et de parenthèses, non fermées – " la page qu'une / main signe // à l'arraché ".
Où finalement terre et corps se dissolvent : " une mue ? // s'acheminant vers un corps sans // passé ni lendemain // une peinture sans paysage // un poème / hors du langage ".
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