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Suzanne, c'est la mère de Denis Belloc. Tout commence dans la banlieue ouvrière de La Rochelle en 1929. Nazaire et l'Andalouse mettent au monde Suzanne. La misère dans laquelle elle grandit est immense, la violence parfois insoutenable. A 16 ans, Suzanne rencontre Lucien dont elle tombe éperdument amoureuse et l'épouse. L'Andalouse meurt. Ils élèvent ensemble le frère et la soeur de Suzanne et bientôt deux enfants.
Mais la misère colle à la peau, quand Lucien a bu, personne ne peut le maîtriser. Suzanne s'accroche malgré le désastre de son mariage. Elle reste debout face aux drames, aux tromperies et à la mort. Marguerite Duras, commentant le livre, avance le concept de "nuit sociale", et évoque "un grand et terrible roman politique", celui de la misère dans la France des années quarante. Avec une interview de D.
Belloc par Marguerite Duras et une postface de Patrick Autréaux.
Suzanne
« Suzanne » c’est un halo de douceur cogné de violence, sociale, intime, le portrait d'une jeune fille devenue femme, d'une mère, dans les lueurs et les embruns cinglants de l’existence. Elle, c'est la mère de Denis Belloc.
L’histoire de la Suz’, de son Lulu, de ses démons qui l’enferment dans des nuits sans fin.
La Rochelle et sa banlieue, l'après-guerre et les années 40 et ses éclats qui vous sautent à la gueule.
Il y a dans ce roman l’épaisseur sidérante et la nudité crue des vies qu’on espérait tout autre, ces horizons cendrés qui tapissent les destinés.
Un texte arraché à la misère ouvrière, brut et gouailleur, tendre et serré d’intensité, déchirant d’amour qui s’accroche comme un filet de pêche qui se démaille inexorablement, furieusement beau dans les fatalités qu’il traverse, dans le souffle sec et les échos brumeux d’un monde hurlé intensément, viscéralement.