La grandeur d'âme dont parle Eckhart est celle du vide, c'est cet agrandissement de l'âme par l'anéantissement qui élève l'homme au-dessus de tout le créé.
Grandeur et petitesse ne s'opposent pas. Magnanimité et humilité eckhartiennes ne diffèrent pas comme le haut et le bas, mais comme le pôle et le centre. C'est là la première image d'un thème en son fond christologique : l'abaissement véritable est une intériorisation.
L'homme pauvre, l'homme humble et l'homme noble sont un seul et même homme : l'homme désapproprié, l'homme sans qualité, l'homme sans ceci ni cela, l'homme détaché.
Alain de Libera
La grandeur d'âme dont parle Eckhart est celle du vide, c'est cet agrandissement de l'âme par l'anéantissement qui élève l'homme au-dessus de tout le créé.
Grandeur et petitesse ne s'opposent pas. Magnanimité et humilité eckhartiennes ne diffèrent pas comme le haut et le bas, mais comme le pôle et le centre. C'est là la première image d'un thème en son fond christologique : l'abaissement véritable est une intériorisation.
L'homme pauvre, l'homme humble et l'homme noble sont un seul et même homme : l'homme désapproprié, l'homme sans qualité, l'homme sans ceci ni cela, l'homme détaché.
Alain de Libera