Paru en France en 1997, Soie est un conte sur le sens de la vie, l’amour, le désir.
Merveilleusement bien écrit, dans une langue épurée et mélodieuse, il nous confie l’histoire d’Hervé. Nous sommes en 1861 et le Japon vit encore replié sur lui-même. N’y entre pas qui veut. Hervé Joncour se prêtera de bonne grâce aux traditions et convenances nipponnes afin d’obtenir de Hara Kei, le précieux trésor qu’il doit ramener en France, pour sauver les industriels de son village. Il rencontrera également une énigmatique jeune femme qui le hantera longtemps.
Comme dans de
nombreux contes, nous retrouvons des formules répétitives qui rythment les voyages d’Hervé entre Occident et Orient. Comme dans les contes orientaux, les sentiments et les actes sont suggérés plutôt que décrits. Poésie et musicalité s’immiscent dans le texte apportant une touche délicate et mélancolique. Les chapitres courts permettent des pauses comme autant de silences dans une partition musicale. L’histoire se dévide en finesse jusqu’à la note finale.
Il ne faut pas trop en dire, je pense, sur ce roman. Il faut, comme moi, se glisser entre ses lignes et goûter à la découverte.
J’ai refermé Soie, nostalgique. Cette lecture brève est légère et sensuelle comme la soie et dense comme la vie. J’y reviendrai souvent goûter à la relecture des passages cochés.
Comme son titre l'indique.
Tellement poétique que je ne vais même pas tenter de résumer ce magnifique texte, lisez-le, et embarquez pour un voyage de douceur et de volupté.