“Partir” le premier roman de la londonienne Tina Seskis avait déjà constitué une révélation lors de sa publication prouvant que le succès n’attend pas forcément le nombre des publications. Dans ce roman l’auteure anglais imaginait l’incroyable scenario d’une mère de famille quittant mari et enfants pour recommencer une nouvelle vie. Délicieusement immoral, “Partir” se jouait des conventions sociales et obtenait un énorme succès des deux côté de la Manche.
Avec “Six femmes” Tina Seskis explore cette fois une situation plus complexe où la psychologie va jouer
à plein. Comme le titre le suggère, elle met en jeu six femmes, six personnalités différentes qui se sont rencontrées à l’université vingt cinq ans plus tôt. Malgré les épreuves du temps, les drames et les trahisons, elles se rencontrent une fois l’an et font le point de leur vie. Cette fois elles ont décidé de pique niquer au bord de la Serpentine, le lac de Hyde-Park à Londres . Camilla, Renée Siobhan, Juliette, Sissy et Natasha se retrouvent donc en début de soirée au moment où le soleil décline tout doucement. Les six amies - mais le sont-elles vraiment ? – retrouvent un peu de gaieté après des prémisses difficiles. Ce début de roman possède toutes les qualités d’un “page turner” empoisonné à la mode britannique. La tension est palpable malgré le caractère bucolique et la douceur du début d’une nuit d’été anglaise.
La soirée avance doucement et l’écrivain s’ingénie à émailler son récit de retour en arrière qui permettent de comprendre la psychologie de chacune des personnalités en présence. Le vin aidant, les unes et les autres vont laisser libre court à leurs aigreurs, les propos deviennent acides, et chacune secrète son poison en direction des unes et des autres. On se dit que cette soirée était une bien mauvaise idée quand soudain un événement vient déchirer la nuit et bouleverser leurs vies.
Avec “Six femmes” Tina Seskis entre définitivement dans la cour des grands. L’intensité du récit révèle une maîtrise narrative hors norme qui en fait de Seskis un maître du thriller britannique. Pas moyen de lâcher ce roman jusqu’au point final. On ressort lessivé et on se dit qu’une adaptation cinématographique pourrait bien ne pas tarder…
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)
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“Partir” le premier roman de la londonienne Tina Seskis avait déjà constitué une révélation lors de sa publication prouvant que le succès n’attend pas forcément le nombre des publications. Dans ce roman l’auteure anglais imaginait l’incroyable scenario d’une mère de famille quittant mari et enfants pour recommencer une nouvelle vie. Délicieusement immoral, “Partir” se jouait des conventions sociales et obtenait un énorme succès des deux côté de la Manche.
Avec “Six femmes” Tina Seskis explore cette fois une situation plus complexe où la psychologie va jouer à plein. Comme le titre le suggère, elle met en jeu six femmes, six personnalités différentes qui se sont rencontrées à l’université vingt cinq ans plus tôt. Malgré les épreuves du temps, les drames et les trahisons, elles se rencontrent une fois l’an et font le point de leur vie. Cette fois elles ont décidé de pique niquer au bord de la Serpentine, le lac de Hyde-Park à Londres . Camilla, Renée Siobhan, Juliette, Sissy et Natasha se retrouvent donc en début de soirée au moment où le soleil décline tout doucement. Les six amies - mais le sont-elles vraiment ? – retrouvent un peu de gaieté après des prémisses difficiles. Ce début de roman possède toutes les qualités d’un “page turner” empoisonné à la mode britannique. La tension est palpable malgré le caractère bucolique et la douceur du début d’une nuit d’été anglaise.
La soirée avance doucement et l’écrivain s’ingénie à émailler son récit de retour en arrière qui permettent de comprendre la psychologie de chacune des personnalités en présence. Le vin aidant, les unes et les autres vont laisser libre court à leurs aigreurs, les propos deviennent acides, et chacune secrète son poison en direction des unes et des autres. On se dit que cette soirée était une bien mauvaise idée quand soudain un événement vient déchirer la nuit et bouleverser leurs vies.
Avec “Six femmes” Tina Seskis entre définitivement dans la cour des grands. L’intensité du récit révèle une maîtrise narrative hors norme qui en fait de Seskis un maître du thriller britannique. Pas moyen de lâcher ce roman jusqu’au point final. On ressort lessivé et on se dit qu’une adaptation cinématographique pourrait bien ne pas tarder…
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)