Prix Gens de Mer

Seul l'horizon

Par : Matt Riordan
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  • Nombre de pages350
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.393 kg
  • Dimensions14,6 cm × 21,2 cm × 2,7 cm
  • ISBN978-2-37502-405-8
  • EAN9782375024058
  • Date de parution09/01/2025
  • CollectionLa Grande Ourse
  • ÉditeurPaulsen (Editions)
  • TraducteurNathalie Guillaume

Résumé

Adam a besoin d'argent, et vite. Sa bourse d'études lui a été retirée après un délit commis sur le campus. S'il ne réunit pas 26 500 dollars en dix semaines, il peut tirer un trait sur son brillant avenir. Le jeune homme embarque à bord d'un vieux bateau pour une saison de pêche en mer de Béring. Un boulot dangereux, qui consume corps et âme. Ses compagnons d'équipage sont rugueux, brutaux, impitoyables, à l'image des tempêtes qu'ils traversent.
A bord du Vice, Adam ne peut pas raconter d'histoires : la mer s'accommode mal des faux-semblants. Jour après jour, il se tue à la tâche pour mériter sa part du butin. Tous ceux qui ont pris la mer le savent : c'est dans la tourmente qu'on découvre de quel bois on est fait.
Adam a besoin d'argent, et vite. Sa bourse d'études lui a été retirée après un délit commis sur le campus. S'il ne réunit pas 26 500 dollars en dix semaines, il peut tirer un trait sur son brillant avenir. Le jeune homme embarque à bord d'un vieux bateau pour une saison de pêche en mer de Béring. Un boulot dangereux, qui consume corps et âme. Ses compagnons d'équipage sont rugueux, brutaux, impitoyables, à l'image des tempêtes qu'ils traversent.
A bord du Vice, Adam ne peut pas raconter d'histoires : la mer s'accommode mal des faux-semblants. Jour après jour, il se tue à la tâche pour mériter sa part du butin. Tous ceux qui ont pris la mer le savent : c'est dans la tourmente qu'on découvre de quel bois on est fait.

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Commentaires laissés par nos lecteurs

5/5
sur 1 note dont 1 avis lecteur
Premier roman coup de poing, âpre et immersif
Sa bourse universitaire lui ayant été retirée pour un délit commis sur le campus, Adam le narrateur n’a que quelques semaines pour se procurer les vingt six mille dollars nécessaires à la poursuite de ses études. Faute de quoi il retombera définitivement dans l’ornière sociale de son milieu d’origine. Aux abois, il pense tenir la solution, certes des plus dangereuses et éprouvantes, mais probablement la seule à pouvoir s’avérer suffisamment lucrative : embarquer pour une saison de pêche en mer de Béring. Le voilà donc mousse à bord du Vice, engagé sur son rafiot le plus minable par le patron de pêche le plus redouté qui soit sur cette mer la plus dangereuse au monde : en vérité le seul suffisamment sans vergogne pour compter tirer parti de son inexpérience. Entre mer démontée, roueries et violences d’un employeur aux pratiques esclavagistes, enfin rivalités entre équipages dans la course folle aux bancs de poissons pendant les brèves périodes autorisées, Adam découvre le monde rude et sans pitié de la pêche commerciale. Seul le rendement compte. Alors, quand Adam et ses deux équipiers Nash et Cole pataugent jusqu’aux genoux dans leur cargaison moribonde de harengs arrachés à la mer par gargantuesques bouchées de leur filet maillant, il leur faut se ruer, si possible avant les autres bateaux, jusqu’aux aspirateurs du collecteur le plus proche pour espérer retourner au plus vite sur les bancs. Une fois les quotas atteints, l’administration referme la pêche. Seuls les plus chanceux et les plus efficaces sauront profiter au mieux de ces très courtes fenêtres permettant aux hommes de laisser libre cours à une frénésie prédatrice aussi folle que celle, reproductrice celle-là, des bancs revenus massivement frayer dans ces eaux froides. Déjà terribles en raison du froid, d’une mer souvent déchaînée et d’un engagement physique éprouvant, les conditions de cette pêche se font carrément dantesques quand la compétition dégénère en tricheries et violences en tout genre. Sous la coupe d’un patron truand prêt à toutes les extrémités pour « se faire du fric avec la poiscaille », c’est pour leur vie-même qu’Adam, Cole et Nash vont devoir se battre, conjurant épuisement et blessures à coups de speed et autres substances illicites, essuyant la colère des concurrents floués et, dans un surcroît de tension narrative, s’efforçant par tous les moyens à leur tour d’enfin inverser le rapport de force. Cela pue le poisson jusqu’au coeur des pages, glissantes d’écailles et de viscères quand ce n’est de gasoil et de fluide hydraulique souillant aussi bien l’eau potable à bord que la mer bientôt. Collant au plus près de la réalité brute et des sensations d’Adam dans une confrontation sans concession aux éléments, à la vérité crue de caractères se dévoilant jusqu’à la corde et aux violences d’un système économique devenu un laminoir pour ces forçats de la mer, le récit prend le lecteur aux tripes dans un combat de tous les instants, féroce, mortel, mais pour autant traversé de sublimes fulgurances : les beautés âpres de la nature et de la mer, la camaraderie rugueuse et instinctive à bord, le triomphe sur soi-même à force d’effort et de ténacité. Nourri de l’expérience de l’auteur qui, vers la vingtaine et avant ses études de droit, embarqua lui aussi sur l’un de ces chalutiers croisant au large de l’Alaska, un premier roman coup de poing, âpre et immersif, sur les implacables réalités de la pêche commerciale et sur cette vérité on ne peut plus flagrante ici : « la raison du plus fort est toujours la meilleure ». Coup de coeur.
Sa bourse universitaire lui ayant été retirée pour un délit commis sur le campus, Adam le narrateur n’a que quelques semaines pour se procurer les vingt six mille dollars nécessaires à la poursuite de ses études. Faute de quoi il retombera définitivement dans l’ornière sociale de son milieu d’origine. Aux abois, il pense tenir la solution, certes des plus dangereuses et éprouvantes, mais probablement la seule à pouvoir s’avérer suffisamment lucrative : embarquer pour une saison de pêche en mer de Béring. Le voilà donc mousse à bord du Vice, engagé sur son rafiot le plus minable par le patron de pêche le plus redouté qui soit sur cette mer la plus dangereuse au monde : en vérité le seul suffisamment sans vergogne pour compter tirer parti de son inexpérience. Entre mer démontée, roueries et violences d’un employeur aux pratiques esclavagistes, enfin rivalités entre équipages dans la course folle aux bancs de poissons pendant les brèves périodes autorisées, Adam découvre le monde rude et sans pitié de la pêche commerciale. Seul le rendement compte. Alors, quand Adam et ses deux équipiers Nash et Cole pataugent jusqu’aux genoux dans leur cargaison moribonde de harengs arrachés à la mer par gargantuesques bouchées de leur filet maillant, il leur faut se ruer, si possible avant les autres bateaux, jusqu’aux aspirateurs du collecteur le plus proche pour espérer retourner au plus vite sur les bancs. Une fois les quotas atteints, l’administration referme la pêche. Seuls les plus chanceux et les plus efficaces sauront profiter au mieux de ces très courtes fenêtres permettant aux hommes de laisser libre cours à une frénésie prédatrice aussi folle que celle, reproductrice celle-là, des bancs revenus massivement frayer dans ces eaux froides. Déjà terribles en raison du froid, d’une mer souvent déchaînée et d’un engagement physique éprouvant, les conditions de cette pêche se font carrément dantesques quand la compétition dégénère en tricheries et violences en tout genre. Sous la coupe d’un patron truand prêt à toutes les extrémités pour « se faire du fric avec la poiscaille », c’est pour leur vie-même qu’Adam, Cole et Nash vont devoir se battre, conjurant épuisement et blessures à coups de speed et autres substances illicites, essuyant la colère des concurrents floués et, dans un surcroît de tension narrative, s’efforçant par tous les moyens à leur tour d’enfin inverser le rapport de force. Cela pue le poisson jusqu’au coeur des pages, glissantes d’écailles et de viscères quand ce n’est de gasoil et de fluide hydraulique souillant aussi bien l’eau potable à bord que la mer bientôt. Collant au plus près de la réalité brute et des sensations d’Adam dans une confrontation sans concession aux éléments, à la vérité crue de caractères se dévoilant jusqu’à la corde et aux violences d’un système économique devenu un laminoir pour ces forçats de la mer, le récit prend le lecteur aux tripes dans un combat de tous les instants, féroce, mortel, mais pour autant traversé de sublimes fulgurances : les beautés âpres de la nature et de la mer, la camaraderie rugueuse et instinctive à bord, le triomphe sur soi-même à force d’effort et de ténacité. Nourri de l’expérience de l’auteur qui, vers la vingtaine et avant ses études de droit, embarqua lui aussi sur l’un de ces chalutiers croisant au large de l’Alaska, un premier roman coup de poing, âpre et immersif, sur les implacables réalités de la pêche commerciale et sur cette vérité on ne peut plus flagrante ici : « la raison du plus fort est toujours la meilleure ». Coup de coeur.
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