Il y a des sujets qui fâchent, des pages d’Histoire qu’on voudrait oublier, dont on a du mal à se remettre en tant qu’être humain, quand on sait de quelles souffrances elles ont été les témoins.
Surtout lorsque ces souffrances ont été infligées au nom d’un Dieu, d’une religion, d’un mode de pensée, quiconque, n’y adhérant pas étant considéré comme nuisible.
« Sauvages » est un roman magnifique, bouleversant, qui parle d’un sujet révoltant.
La volonté de destruction de tout un peuple, d’abord physiquement, en l’ affamant, puis en le coupant de ses racines,
de sa culture, de ses croyances, de sa langue.
Pour parvenir à ces fins, on retire les enfants indiens à leurs parents.
Le héros de cette histoire, Jonas, 16 ans, subit depuis des années sévices et privations dans un pensionnat qui se dit catholique
Or, c’est un comble, mais c’est souvent dans les communautés religieuses.que se manifestent les pires cruautés.
Suivez le destin de ce jeune indien à la force de caractère exceptionnelle.
C’est une lecture qui à coup sûr, ne vous laissera pas indifférent(e)
Pensionnat pour Indiens au Canada : Des sauvages à éduquer, de l'humain ou numéro
Jonas a 16 ans et il sort bientôt du pensionnat dans lequel on l'a forcé à se rendre à ses 10 ans. Là, on ne l'appelle pas par son prénom, mais par "Numéro 5". Ce lieu est un cauchemar pour lui et ses camarades Indiens. Il lui reste 60 jours avant d'être enfin libéré de cet endroit et il va pourtant mettre en péril sa liberté ainsi que sa vie... Ce roman nous montre l'horreur qu'ont vécue des milliers de jeunes Indiens. Nathalie Bernard nous illustre avec beaucoup de justesse les maltraitances qu'ils y ont subies, et la mort que certains ont trouvé entre les murs de ces pensions sordides visant à "rééduquer les sauvages".