En cours de chargement...
Comment survivre à une rupture amoureuse ? Comment s'insérer dans une société qui, clairement, n'attend pas les bras ouverts un bac + 5 de sémiologie ? En adoptant une technique de survie simple : la débrouille. Avec un journal de bord hilarant, Titiou Lecoq livre la cruelle réalité de toute une génération, pour qui la vie moderne est jalonnée d'obstacles, dont le premier consiste à sortir de son lit le matin.
Se dessine le quotidien d'une jeune femme d'aujourd'hui, qui passe sa vie entre les boulots, les cartons, ses amis précieux et les histoires foireuses. Incapable de survivre sans télé ni ordi. A la recherche du "connard merveilleux", elle teste plusieurs formules (dont un Partenaire Chocapic avec qui partager ses petits-déjeuners). Car elle doit aussi faire face aux nouveaux rapports hommes/femmes : on discute, on boit, on baise.
Le lendemain, on se réveille et on réfléchit. Voici la trajectoire décapante d'une trentenaire, depuis le départ de son premier amour jusqu'à la découverte de la vie avec Têtard, son fils. Titiou Lecoq raconte le quotidien de toute une génération. Caustique, drôle, elle décrypte une époque où on ne badine pas avec l'amour. Ni le porno.
Ca fait mouche !
La plume plus qu'alerte, l'humour en bandoulière, la remarque qui fait mouche dix fois par page, on ne peut pas dire que Titiou Lecoq ait lésiné sur la drôlerie. Ce qui fait la différence, c'est qu'elle a un vrai regard sur le monde qui l'entoure et des avis bien tranchés sur tout. Elle fonce dans le tas, gratte où ça fait mal, se moque de la bienséance et au final décrit le monde de ce siècle débutant aussi bien qu'un sociologue, l'humour en plus. Dans trente ans, on pourra se pencher sur "Sans télé on ressent davantage le froid" pour étudier ce qu'était une parisienne (un peu branchée je vous l'accorde) aux alentours des années 2010. On s'apercevra alors qu'elle est relativement libre malgré son manque d'argent dû à une conjoncture difficile, qu'elle baise d'abord et qu'elle drague ensuite quand le coït est à la hauteur de ses envies. Qu'elle aime autant les chats que les têtards.... ah oui, le têtard, c'est un bébé, mais n'est ce pas un peu pareil, ils arrivent tous les deux un peu par hasard. Que la maternité ne ressemble nullement à un livre de Mme Pernoud ( on le savait déjà sauf qu'ici le dézingage du soit disant plus beau moment de la vie est une totale réussite ).
C'est drôle de bout en bout, c'est tout ce que je demandais à ce livre qui n'avait pour but que de me faire passer un bon moment. Il y a réussi pleinement. Alors, que Madame Lecoq en soit ici grandement remerciée !