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La tradition des exégètes de l'Ancien Testament a retenu l'oeuvre des prophètes comme facteur fondateur de la littérature biblique. Mais un fait historique, la fin du ministère traditionnel de la prophétie en Israël au quatrième siècle av. J.-C. et la substitution des prophètes par les sages, suscite un questionnement : quelles étaient les relations entre les sages et les prophètes avant le quatrième siècle av.
J.-C. ? Que sont devenus les textes prophétiques ou qu'en ont fait les sages après les prophètes ? Sagesse et prophétie dans l'histoire d'Israël est le résultat des recherches dans le domaine des rapports existant entre les sages et les prophètes et, partant, entre la littérature sapientiale et la prophétique. Il y est question de relever le rôle fondamental que la classe des sages a joué pour la pérennisation de la tradition prophétique après les prophètes.
Si ces derniers sont à l'origine des écrits bibliques, les sages sont, quant à eux, les acteurs de la forme finale de ces textes dont nous disposons. En effet, plusieurs textes des prophètes contiennent des indices sapientiaux signifiant des rapports historiques entre les sages et les prophètes d'Israël. Des rapports interférentiels indissociables entre sages et prophètes, selon nos recherches, fondent le sapientio-prophétisme : le prophétisme revu, relu et rendu par les sages sous des formes sapientiales.