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Etienne rentre de vacances avec sa famille parfaite et son apparent bien être. Sa vie est routinière, prévisible. Il ne se pose pas la question du bonheur, il a une existence "normale" , c'est ce qu'il vise, c'est l'essentiel. Tout à coup, on annonce à la radio, la mort de Jean-Jacques Goldman. Sur Pour Luky ? : "Les vies sous-jacentes, celles qui passent sous les radars, les mineures, les nouvelles, le roman doit les dire, c'est sa raison d'être.
Et pour cela, tenter d'inventer chaque fois une langue qui le pourra. Voilà ce que fait Delsaux, vite, fort, il invente une langue qui est comme un couteau papillon, qui se plie et se replie sans cesse, virevolte et blesse pour finir". ? Nicolas Mathieu
Requiem pour la classe moyenne
Il suffit d’un signe dans la vie d’Étienne, quadra moyen à l’existence bien normalisée pour que tout déraille, tout s’effrite : la mort d'un idole, le sien, jean jacques Goldman.
A la fois tendre et délicieusement caustique, Requiem pour la classe moyenne, sonde, la vacuité de nos existences, la déliquescence de ce qui nous unit comme les rêves que l’on a laissés derrière nous, les désillusions de tout une génération, d’une classe et d’une époque aussi, la nôtre, avec une acuité mordante, une plume aussi subtile qu’intelligente.
Une crise existentielle croquée d'ironie, teintée d'humour, malin, comme le miroir cynique des faux-semblants d'une société qui vacille, de ses mirages auxquels on s'accroche, de ces cases qui nous enserrent.
Un réel griffé d'absurdes et de détails, croustillants.
On y oscille du rire à la mélancolie, avec ce plaisir jubilatoire et sensible des romans qui touchent juste, de ceux qui regardent notre monde par le truchement de la fiction, les yeux gonflés d'intime et de collectif.
Ce roman fait l’effet d'une petite bombe qui se fragmente doucement, un régal.