Neuf nouvelles et un poème de Raymond Carver (1938-1988) qui ont inspiré Robert Altman pour son film Short Cuts ont été rassemblées en un nouveau recueil. On y entrevoit des destinées banales qui basculent dans la crise, ou s'en approchent dangereusement. L'étrange se glisse alors dans le familier, les êtres cessent de se ressembler, les signes de fonctionner. La menace diffuse qui se propage dans les récits inquiète également l'écriture et requiert un lecteur attentif aux moindres déboîtements de la langue.
Avec son film, Robert Altman ménage des raccourcis dans l'œuvre de Carver dont il dissèque les personnages pour les recomposer, prélevant des fragments d'existence apparemment aléatoires, selon une esthétique qui oscille entre unité et discontinuité, ne rassemblant les êtres que pour souligner entre eux les lignes de scission, mêlant pathos et dérision, stéréotype et lucidité.
Neuf nouvelles et un poème de Raymond Carver (1938-1988) qui ont inspiré Robert Altman pour son film Short Cuts ont été rassemblées en un nouveau recueil. On y entrevoit des destinées banales qui basculent dans la crise, ou s'en approchent dangereusement. L'étrange se glisse alors dans le familier, les êtres cessent de se ressembler, les signes de fonctionner. La menace diffuse qui se propage dans les récits inquiète également l'écriture et requiert un lecteur attentif aux moindres déboîtements de la langue.
Avec son film, Robert Altman ménage des raccourcis dans l'œuvre de Carver dont il dissèque les personnages pour les recomposer, prélevant des fragments d'existence apparemment aléatoires, selon une esthétique qui oscille entre unité et discontinuité, ne rassemblant les êtres que pour souligner entre eux les lignes de scission, mêlant pathos et dérision, stéréotype et lucidité.