Les Trois vies des Tueurs. Siodmak, Siegel et la fiction

Par : Serge Chauvin

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  • Nombre de pages190
  • PrésentationBroché
  • Poids0.396 kg
  • Dimensions15,6 cm × 21,5 cm × 1,1 cm
  • ISBN978-2-915083-43-9
  • EAN9782915083439
  • Date de parution05/11/2010
  • CollectionRaccords
  • ÉditeurRouge profond

Résumé

Avec Les Tueurs (1946) et A bout portant (1964), Robert Siodmak et Don Siegel ont créé deux fictions singulières à partir de la nouvelle d'Hemingway dont ils affirmaient s'inspirer. Jalons du film noir, ces oeuvres ne se résument pour autant ni à des adaptations ni à des films de genre. Leçons de ténèbres, méditations sur la mort, le temps, le désir et le libre arbitre, ces belles infidèles substituent à la sécheresse du matériau d'origine un lyrisme et un romanesque qui n'appartiennent qu'au cinéma. Chez Siodmak, une esthétique hybride, faite d'éclats paroxystiques ou contemplatifs, ménage des brèches dans la clôture du récit et nourrit une rêverie élégiaque ; chez Siegel, la lucidité aveuglante de la vision prend acte du pire mais réaffirme la grandeur d'un risque assumé. Dans les deux films, la mécanique implacable du scénario est sans cesse contredite par une mise en scène qui célèbre la fiction comme déploiement d'histoires virtuelles. Là réside leur beauté secrète : dans cette volonté d'offrir au spectateur un espace de liberté, la suggestion d'une inépuisable énigme. Ainsi ouvrent-ils une réflexion sur cette infinie ramification des possibles qu'on appelle la fiction.
Avec Les Tueurs (1946) et A bout portant (1964), Robert Siodmak et Don Siegel ont créé deux fictions singulières à partir de la nouvelle d'Hemingway dont ils affirmaient s'inspirer. Jalons du film noir, ces oeuvres ne se résument pour autant ni à des adaptations ni à des films de genre. Leçons de ténèbres, méditations sur la mort, le temps, le désir et le libre arbitre, ces belles infidèles substituent à la sécheresse du matériau d'origine un lyrisme et un romanesque qui n'appartiennent qu'au cinéma. Chez Siodmak, une esthétique hybride, faite d'éclats paroxystiques ou contemplatifs, ménage des brèches dans la clôture du récit et nourrit une rêverie élégiaque ; chez Siegel, la lucidité aveuglante de la vision prend acte du pire mais réaffirme la grandeur d'un risque assumé. Dans les deux films, la mécanique implacable du scénario est sans cesse contredite par une mise en scène qui célèbre la fiction comme déploiement d'histoires virtuelles. Là réside leur beauté secrète : dans cette volonté d'offrir au spectateur un espace de liberté, la suggestion d'une inépuisable énigme. Ainsi ouvrent-ils une réflexion sur cette infinie ramification des possibles qu'on appelle la fiction.
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