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Lorsque le feu s'est mis à dévorer le ciel et que les hommes blancs ont multiplié leurs visites à la réserve, le clan de l'Homme Qui Marche a vu son passé de colonisé et les souffrances endurées autrefois, resurgir. Hokee, une jeune Navajo, fruit du viol de Yanaba par un général du Bureau des affaires indiennes, observe, depuis les falaises de Black Mesa, sa tribu se déliter sous les pressions d'une compagnie minière qui s'emploie activement à imposer son enfer noir.
Bientôt, fuyant l'air devenu irrespirable, accompagnée de quelques rescapés, elle quitte la terre souillée de ses ancêtres, marchant en direction du nord, en quête de paix, de vérité, de vengeance et surtout de résilience.
Poussieres noires
20e siècle, à travers Hokee, jeune métisse amérindienne, Catherine Gucher esquisse le destin écorché du peuple Navajo.
Poussières noires est un récit puissant, engagé où l'écriture épouse de toute sa poésie les remous d'une histoire pas si lointaine et la mélopée des origines.
Un portrait de femme aussi beau que douloureux, ce je qui devient nous et en appelle tant d'autres.
Un souffle qui porte en lui les plaies béantes et l'âme saignée de tout un peuple et les veines encore ouvertes de l'Amérique.
Il y résonne tout l'écho des paysages, la puissance d'une terre, les brumes charbonneuses chargés de chagrins, d'esprits comme de résistance.
C'est un fleuve intranquille où l'intime embrasse le collectif, où s'y cognent des mondes inégaux et s'y révèlent les chemins fragiles gorgés d'espérances.
On y parle d'exil, d'errance et d'abandon, de cette terre qui nous lie au monde.
Une lecture en forme de promesse sur des horizons cendrés, une voix qui s'agrippe à la liberté.