Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
L'objet de ce livre est " l'expérience de la pensée ", telle que l'a vécue un type d'homme - l'intellectuel - et telle que l'ont reproduite des groupes...
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L'objet de ce livre est " l'expérience de la pensée ", telle que l'a vécue un type d'homme - l'intellectuel - et telle que l'ont reproduite des groupes d'hommes et de femmes, plus ou moins hétérodoxes, aux XIIIe et XIVe siècles.
L'enquête menée par Alain de Libera se veut indépendante de la sociologie historique (perspective illustrée par " Les intellectuels au Moyen age " de J. Le Goff) et porte volontairement sur des discours. Ainsi la censure (en particulier les condamnations parisiennes de 1277 : 219 idées interdites !) est considérée non comme révélatrice de ce qui fut, mais comme fabriquant, en l'énonçant et en la dénonçant, une réalité à venir.
Réflexion sur la place du médiévisme dans l'institution du savoir et le rôle équivoque du Moyen Age dans la culture politique contemporaine, ce livre entend aussi déplacer le dialogue de l'Islam et de l'Occident sur le terrain de la tradition intellectuelle, ou plutôt de la transmission de l'idéal intellectuel de l'Orient à l'Occident : la crise de la scolastique, le conflit de la foi et de la raison, de la théologie et de philosophie, ont commencé en Islam, avant d'être importés (avec le modèle de l'intellectuel lui-même) en Occident.
Alain de Libera
Né en 1948. Agrégé de philosophie. Directeur d'étude à l'Ecole pratique des hautes études. Enseigne l'histoire des théologies chrétiennes dans l'Occident médiéval.