La volonté et l'action. Cours du Collège de France 2015

Par : Alain de Libera
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  • Nombre de pages366
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.445 kg
  • Dimensions13,5 cm × 21,5 cm × 2,2 cm
  • ISBN978-2-7116-2803-2
  • EAN9782711628032
  • Date de parution29/11/2017
  • CollectionHistoire de la philosophie
  • ÉditeurVrin

Résumé

"Je n'ai pas voulu cela." La phrase de Guillaume II reprise par Karl Kraus dans Les Derniers jours de l'humanité sert de fil conducteur à une archéologie du sujet de l'action, entendu comme sujet d'un libre "usage" (khrêsis) du vouloir et du faire. Le fond du débat est d'ordre logique. Il passe par une distinction entre volonté (voluntas) et nolonté (noluntas), vouloir faire (velle facere), ne pas vouloir faire (non velle facere) et vouloir ne pas faire (nolle facere) dont l'histoire est retracée d'Anselme de Cantorbéry à Roderick Chisholm.
S'y déploie une série de questions analysées en détail d'Abélard à Locke, de Buridan à Schopenhauer, de Duns Scot à Hobbes, Bramhall et Leibniz. Suis-je libre de vouloir ce que je veux faire ? De vouloir ce que je ne veux pas faire ? De ne pas vouloir ce que je veux faire ? Non seulement avant de le faire, mais en le faisant ? De l'Ane de Buridan au principe des possibilités alternatives de Harry Frankfurt, tout est mobilisé pour faire comprendre comment c'est en théologie que s'est nouée la question philosophique du rapport entre vouloir, nouloir et principe de non-contradiction.
Deux modèles, en effet, s'affrontent depuis que la tradition chrétienne a élaboré les bases logiques de la théorie de la volonté et de l'action : le modèle aristotélicien, mis en oeuvre dans la théologie byzantine par le patriarche de Constantinople Sergius Ier, fondé sur un principe de cohérence subjective du vouloir assenant qu'un même "sujet" ne peut vouloir simultanément deux contraires ; le modèle augustinien, repris par Duns Scot et Hannah Arendt, affirmant que toute volonté fait en même temps acte de vouloir et de non-vouloir.
"Il faut toujours deux volontés rivales pour vouloir." Pour le reste : Spectemur agendo ! "Voyez-nous faire !" Nos actes sont nos juges. Une réponse à toutes les dénégations.
"Je n'ai pas voulu cela." La phrase de Guillaume II reprise par Karl Kraus dans Les Derniers jours de l'humanité sert de fil conducteur à une archéologie du sujet de l'action, entendu comme sujet d'un libre "usage" (khrêsis) du vouloir et du faire. Le fond du débat est d'ordre logique. Il passe par une distinction entre volonté (voluntas) et nolonté (noluntas), vouloir faire (velle facere), ne pas vouloir faire (non velle facere) et vouloir ne pas faire (nolle facere) dont l'histoire est retracée d'Anselme de Cantorbéry à Roderick Chisholm.
S'y déploie une série de questions analysées en détail d'Abélard à Locke, de Buridan à Schopenhauer, de Duns Scot à Hobbes, Bramhall et Leibniz. Suis-je libre de vouloir ce que je veux faire ? De vouloir ce que je ne veux pas faire ? De ne pas vouloir ce que je veux faire ? Non seulement avant de le faire, mais en le faisant ? De l'Ane de Buridan au principe des possibilités alternatives de Harry Frankfurt, tout est mobilisé pour faire comprendre comment c'est en théologie que s'est nouée la question philosophique du rapport entre vouloir, nouloir et principe de non-contradiction.
Deux modèles, en effet, s'affrontent depuis que la tradition chrétienne a élaboré les bases logiques de la théorie de la volonté et de l'action : le modèle aristotélicien, mis en oeuvre dans la théologie byzantine par le patriarche de Constantinople Sergius Ier, fondé sur un principe de cohérence subjective du vouloir assenant qu'un même "sujet" ne peut vouloir simultanément deux contraires ; le modèle augustinien, repris par Duns Scot et Hannah Arendt, affirmant que toute volonté fait en même temps acte de vouloir et de non-vouloir.
"Il faut toujours deux volontés rivales pour vouloir." Pour le reste : Spectemur agendo ! "Voyez-nous faire !" Nos actes sont nos juges. Une réponse à toutes les dénégations.
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