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Les conceptions anthropologiques de Pascal ne se dissocient pas de ses préoccupations d'ordre physique et surtout mathématique. Or les questions qui habitent l'ensemble étaient souvent déjà présentes dans la science grecque un siècle avant Archimède, en particulier dans la partie des Eléments d'Euclide que la tradition attribue à Eudoxe. Certains des problèmes ainsi posés dés IVe le siècle avant JC n'obtiendront pas de véritable solution avant Dedekind et Cantor.
L'ouvre de Pascal se retrouve comme traversée par ces problèmes qui la dépassent et dont l'héritage de Simon Stevin empêchait généralement le XVIIe siècle de reconnaître le sens et la portée. Si Pascal n'échappe pas aux simplifications épistémologiques de son temps, il est du moins assez lucide pour reconnaitre, quand il les rencontre, les formes différentes de l'infini et habile pour construire sur leurs singularités les thèmes majeurs de son apologétique.
Ainsi, anthropologie et mathématique pascaliennes, si elles doivent être situées dans leur contexte historique, ne peuvent l'être que relativement à des difficultés dont la signification reste fondamentalement transhistorique.