Michel-Ange, dans une période où il a quelques problèmes à Rome avec le pape Jules II, décide de répondre à la demande du sultan Bayzid et de se rendre à Constantinople pour réaliser un pont qui traversera la Corne d’Or. A son arrivée, il passe plusieurs jours, un peu désorienté, à attendre que le sultan veuille bien le recevoir et lui expliquer son projet. Il dessine, écrit des listes, s’imprègne de la ville en compagnie du poète Mesihi.
Je me rends compte que je vais avoir un peu du mal à raconter l’histoire, qui est distillée dans le livre par petites touches, tantôt suivant Michelangelo, tantôt s’exprimant par la voix d’une danseuse, à moins que ce ne soit un danseur, personnage équivoque qui a ébloui le sculpteur florentin. C’est plus un roman de sensations, de couleurs, de bruits, d’odeurs (on n’ose pas penser à celle de Michel-Ange qui ne se lavait jamais), de frôlements, d’ombre et de lumière…
Les chapitres courts créent la ville, à laquelle l’artiste semble toujours rester un peu extérieur, sans s’investir à fond dans le projet, ayant envie de repartir à peine arrivé. Il se montre un peu fragile, assez inconsistant, et n’est que très rarement montré dans son acte de création, ce qui m’a un peu manqué. Le thème de l’art dans le roman m’intéresse en ce moment, et c’est encore une vision différente de l’artiste que nous offre Mathias Enard, il en saisit la solitude, les tourments qui le paralysent presque, l’inadéquation à la vie orientale, qui le repousse en même temps qu’elle l’attire.
Un beau roman sur un épisode peu connu de la vie d’un artiste, un style à découvrir, même si je suis restée un peu en attente, un peu sur la rive…
Michel-Ange, dans une période où il a quelques problèmes à Rome avec le pape Jules II, décide de répondre à la demande du sultan Bayzid et de se rendre à Constantinople pour réaliser un pont qui traversera la Corne d’Or. A son arrivée, il passe plusieurs jours, un peu désorienté, à attendre que le sultan veuille bien le recevoir et lui expliquer son projet. Il dessine, écrit des listes, s’imprègne de la ville en compagnie du poète Mesihi.
Je me rends compte que je vais avoir un peu du mal à raconter l’histoire, qui est distillée dans le livre par petites touches, tantôt suivant Michelangelo, tantôt s’exprimant par la voix d’une danseuse, à moins que ce ne soit un danseur, personnage équivoque qui a ébloui le sculpteur florentin. C’est plus un roman de sensations, de couleurs, de bruits, d’odeurs (on n’ose pas penser à celle de Michel-Ange qui ne se lavait jamais), de frôlements, d’ombre et de lumière…
Les chapitres courts créent la ville, à laquelle l’artiste semble toujours rester un peu extérieur, sans s’investir à fond dans le projet, ayant envie de repartir à peine arrivé. Il se montre un peu fragile, assez inconsistant, et n’est que très rarement montré dans son acte de création, ce qui m’a un peu manqué. Le thème de l’art dans le roman m’intéresse en ce moment, et c’est encore une vision différente de l’artiste que nous offre Mathias Enard, il en saisit la solitude, les tourments qui le paralysent presque, l’inadéquation à la vie orientale, qui le repousse en même temps qu’elle l’attire.
Un beau roman sur un épisode peu connu de la vie d’un artiste, un style à découvrir, même si je suis restée un peu en attente, un peu sur la rive…