Émile Ouverleaux (1846-1929), conservateur à la Bibliothèque royale de Belgique et orientaliste de renom, a publié en 1885 l'une des premières études
scientifiques relatives à la présence juive en Belgique depuis le moyen âge. Cette recherche pionnière fut éditée en livraisons dans la Revue des Études juives, puis chez l'éditeur Durlacher. Ouverleaux s'intéressa également aux stèles funéraires, témoins de la présence juive en Belgique. Il fit l'inventaire, consigné dans des cahiers, de celles qui étaient vouées à disparaître. L'un de ces manuscrits fait ici l'objet d'une édition partielle, et est abondamment commenté. Tout autant qu'il évoque, à travers la biographie d'Émile Ouverleaux, le caractère exceptionnel de ce regard chrétien posé sans préjugé sur les Juifs, le présent ouvrage trace le cadre historique du judaïsme belge à l'époque, ainsi que
les enjeux politico-religieux de la question des cimetières. Il s'attache aussi à décrire les pratiques funéraires dans le judaïsme, son architecture et ses
symboles funéraires. La question des cimetières a illustré les clivages, les tensions et la violence
religieuse qui traversèrent la société belge au XIXe siècle. Les Juifs de Belgique ne furent épargnés ni par ces tensions ni par leurs conséquences : leurs
pratiques religieuses et leurs attitudes face à la mort en sortiront modifiées, tout comme le furent celles de la société belge tout entière.
Émile Ouverleaux (1846-1929), conservateur à la Bibliothèque royale de Belgique et orientaliste de renom, a publié en 1885 l'une des premières études
scientifiques relatives à la présence juive en Belgique depuis le moyen âge. Cette recherche pionnière fut éditée en livraisons dans la Revue des Études juives, puis chez l'éditeur Durlacher. Ouverleaux s'intéressa également aux stèles funéraires, témoins de la présence juive en Belgique. Il fit l'inventaire, consigné dans des cahiers, de celles qui étaient vouées à disparaître. L'un de ces manuscrits fait ici l'objet d'une édition partielle, et est abondamment commenté. Tout autant qu'il évoque, à travers la biographie d'Émile Ouverleaux, le caractère exceptionnel de ce regard chrétien posé sans préjugé sur les Juifs, le présent ouvrage trace le cadre historique du judaïsme belge à l'époque, ainsi que
les enjeux politico-religieux de la question des cimetières. Il s'attache aussi à décrire les pratiques funéraires dans le judaïsme, son architecture et ses
symboles funéraires. La question des cimetières a illustré les clivages, les tensions et la violence
religieuse qui traversèrent la société belge au XIXe siècle. Les Juifs de Belgique ne furent épargnés ni par ces tensions ni par leurs conséquences : leurs
pratiques religieuses et leurs attitudes face à la mort en sortiront modifiées, tout comme le furent celles de la société belge tout entière.