Ann Patchett travaille ses histoires comme une tricoteuse géniale. Les fils et les filles s'emmêlent, s'entremêlent. Écrit à l'aiguille, le roman transperce nos psychés comme l’œil du chat voit au travers de la nuit
Fresque sociale, fresque familiale, Oranges Amères est l'histoire de femmes et d'hommes, soudés par des liens étroits et fragiles.
Ces hommes que l'on quitte pour les beaux yeux de la voisine, ces enfants que l'on délaisse de peur de les voir grandir, ces femmes que l'on déçoit quand nous mêmes nous décevons, ces cris qu'on arrache à la nuit.
La langue est
belle, la langue emporte, Ann Patchett nous installe dans ces foyers, dans l'amère chaleur des cocons familiaux.
C'est foisonnant, c'est enlevé, on se laisse guider, avec un plaisir de lecture élémentaire, dans les pas de ces histoires qui nous ressemblent.
Ces histoires qui n'appartiennent qu'à nous
Une famille, une fratrie, du gin et de la vodka orange, voici la recette de Ann Pratchett pour un roman réussi !
Albert et Beverly tentent tant bien que mal de reconstruire leur famille avec leurs enfants respectifs, mais le résultat est un échec. Six frères et sœurs, abandonnés à eux-même sous un soleil brûlant chaque été, toujours trop chaud... Soudain le drame.
A l'âge adulte, les souvenirs restent et quand Franny raconte son enfance à Léo, un écrivain, alors les secrets de famille refont surface.
Ann Patchett nous attire dans ses filets dès les premières pages de son roman. Un portrait de famille prêt à voler en éclats à tout moment.