Oignies, mines et chemins de fer

Village agricole durant des siècles, Oignies change de dimension avec la découverte du charbon en 1842. Les événements se précipitent : le Bassin minier se déploie comme une trainée de poudre vers Lens et Auchel. A la jonction des concessions de Dourges, Drocourt & Ostricourt, la cité va se retrouver à la croisée des chemins de l'histoire et de la géographie. Située au centre du Bassin, la plaine d'Oignies va devenir un lieu de passage entre le nord et le sud : la voie ferrée, La Deûle canalisée, puis l'autoroute A1 et la ligne TGV vont la traverser sur l'axe Paris-Lille.
Ville pionnière dans l'exploitation du charbon artésien, Oignies voit s'élever dans les années 1960 le puits de mine le plus tentaculaire du Bassin avec la concentration de la fosse 10 associée aux puits 9 & 9 bis. La dernière berline des HBNPC y remonte le 20 décembre 1990. Les terrains industriels sont ensuite reconquis par la plateforme multimodale Delta 3 qui bénéficie de l'entrecroisement des voies de communication.
La fosse 9 des Mines de Dourges est classée monument historique, puis inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco avant de se métamorphoser avec la construction du Métaphone. Depuis les années 2000, la fosse 2 des Mines d'Ostricourt héberge le Centre de la Mine et du Chemin de fer. Modélisme et restauration de matériel ferroviaire ont pris place dans les anciens ateliers. En 2024, le nouveau centre culturel d'Oignies occupe la salle des fêtes du groupe d'exploitation.