Oeuvres complètes. Tome 3, Oedipe ; La toison d'or ; Desseins de la toison d'or ; Sertorius ; Sophonisbe ; Othon ; Agesilas ; Attila roi des huns ; Tite et Bérénice ; Psyché, Pulchérie ; Suréna général des parthes ; Les trois discours sur le poème dramatique...

Par : Pierre Corneille

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    • Nombre de pages1749
    • Poids0.675 kg
    • Dimensions11,6 cm × 18,0 cm × 4,5 cm
    • ISBN2-07-011121-0
    • EAN9782070111213
    • Date de parution01/09/1987
    • CollectionBibliothèque de la Pléiade
    • ÉditeurGallimard

    Résumé

    "Ce tome III, c'est Corneille qui revient au théâtre après l'avoir abandonné. A plus de cinquante ans, il a envie de se mesurer au vieux Sophocle. Seulement, chez Corneille, la solitude n'est plus un tête-à-tête avec le destin. Corneille nous donne un Odipe qui, comme Pertharite huit ans plus tôt, pivote sur la scène V de l'acte IV. Dans les deux cas, toute la pièce est faite pour ce dialogue d'un couple au fond du puits.
    Il n'y a pas d'autre fatalité que les circonstances, mais elles font découvrir à deux êtres la terrible dimension de leur amour. Tout différent, Sertorius est dominé par l'entrevue des deux chefs ennemis. Ils s'admirent l'un l'autre sans rien se concéder qu'utilement. Jamais on ne nous a si bien montré ce que pourrait être la grande politique. Othon, au contraire, nous fait prendre conscience de la réalité de la vie sociale.
    Chacun y est condamné à l'ambition, sous peine de mort. Mais personne ne peut arriver à rien sans l'aide d'autrui. Or chacun de nos alliés est un rival, et nous passons notre vie à nous garantir contre un associé par un autre non moins dangereux. On ne peut s'empêcher de comparer Tite et Bérénice à la Bérénice de Racine. Dans Racine, dont le talent est tout d'exécution, comme dirait Bonaparte, les rencontres des personnages ne servent qu'à déployer la fluctuation des sentiments.
    Mais dans Corneille on voit agir deux hommes et deux femmes, et on comprend alors ce qui fait la singularité de tout Corneille : les personnes n'y existent que les unes par les autres. Ce qu'elles disent et ce qu'elles font s'adresse toujours attentivement à quelqu'un, tandis que chez Racine les passions dévorent des personnages qui ne se heurtent entre eux qu'en aveugles. Corneille saura encore nous surprendre quand, avec Suréna, il tirera de sa langue restée nerveuse un chant d'une mélancolie unique en français.
    Ce duo d'un amour impossible est d'autant plus émouvant que les amants restent lucides et maîtres de soi. Ce n'est là nommer que quelques sommets des vingt dernières années de Corneille, dont on va trouver ici, dans leur diversité, d'autres pièces encore et des poèmes, des discours, des lettres, des traductions, des prises de position, bref tout ce qu'on a de cet homme secret. Mais les sommets que je dis sont peut-être les plus étonnants d'une ouvre pourtant assez invulnérable pour être encore, en partie, future, contrairement à ceux de nos chefs-d'ouvre qui, même parmi les plus modernes, sont déjà épuisés." Jean Grosjean.
    "Ce tome III, c'est Corneille qui revient au théâtre après l'avoir abandonné. A plus de cinquante ans, il a envie de se mesurer au vieux Sophocle. Seulement, chez Corneille, la solitude n'est plus un tête-à-tête avec le destin. Corneille nous donne un Odipe qui, comme Pertharite huit ans plus tôt, pivote sur la scène V de l'acte IV. Dans les deux cas, toute la pièce est faite pour ce dialogue d'un couple au fond du puits.
    Il n'y a pas d'autre fatalité que les circonstances, mais elles font découvrir à deux êtres la terrible dimension de leur amour. Tout différent, Sertorius est dominé par l'entrevue des deux chefs ennemis. Ils s'admirent l'un l'autre sans rien se concéder qu'utilement. Jamais on ne nous a si bien montré ce que pourrait être la grande politique. Othon, au contraire, nous fait prendre conscience de la réalité de la vie sociale.
    Chacun y est condamné à l'ambition, sous peine de mort. Mais personne ne peut arriver à rien sans l'aide d'autrui. Or chacun de nos alliés est un rival, et nous passons notre vie à nous garantir contre un associé par un autre non moins dangereux. On ne peut s'empêcher de comparer Tite et Bérénice à la Bérénice de Racine. Dans Racine, dont le talent est tout d'exécution, comme dirait Bonaparte, les rencontres des personnages ne servent qu'à déployer la fluctuation des sentiments.
    Mais dans Corneille on voit agir deux hommes et deux femmes, et on comprend alors ce qui fait la singularité de tout Corneille : les personnes n'y existent que les unes par les autres. Ce qu'elles disent et ce qu'elles font s'adresse toujours attentivement à quelqu'un, tandis que chez Racine les passions dévorent des personnages qui ne se heurtent entre eux qu'en aveugles. Corneille saura encore nous surprendre quand, avec Suréna, il tirera de sa langue restée nerveuse un chant d'une mélancolie unique en français.
    Ce duo d'un amour impossible est d'autant plus émouvant que les amants restent lucides et maîtres de soi. Ce n'est là nommer que quelques sommets des vingt dernières années de Corneille, dont on va trouver ici, dans leur diversité, d'autres pièces encore et des poèmes, des discours, des lettres, des traductions, des prises de position, bref tout ce qu'on a de cet homme secret. Mais les sommets que je dis sont peut-être les plus étonnants d'une ouvre pourtant assez invulnérable pour être encore, en partie, future, contrairement à ceux de nos chefs-d'ouvre qui, même parmi les plus modernes, sont déjà épuisés." Jean Grosjean.
    Pierre Corneille
    Pierre Corneille est né dans la haute bourgeoisie de Rouen le 6 juin 1606 et mort à Paris le 1er octobre 1684. Après des études chez les jésuites, il devient avocat général à la table de marbre du Palais et exerce cette fonction durant une vingtaine d'années. Il débute l'écriture de ses premières pièces comiques en 1630. Puis, il s'oriente vers la tragédie avec Médée en 1634-35 et la tragi-comédie avec Le Cid en 1637. Malgré les critiques de ses rivaux, ses pièces sont de véritables triomphes. Considéré aujourd'hui comme le fondateur du théâtre classique français, la force de Pierre Corneille est d'insuffler une véritable puissance émotionnelle et réflexive à ses textes et de confronter des personnages héroïques exceptionnels à des situations qui le sont tout autant. Son récit, rythmé par des alexandrins puissants, invite le lecteur à s'interroger sur des valeurs très contemporaines telles que l'honneur ou le pouvoir. Notre rayon de littérature classique française regorge de chefs d'œuvre à découvrir absolument. De Molière avec Dom Juan, à Jean Jacques Rousseau et Les Confessions sans oublier Charles Baudelaire, auteur de Les Fleurs du Mal... voici un exemple de ce que nous vous proposons. Choisissez votre format préféré (poche, ebook...) et commandez dès maintenant en profitant des meilleurs prix sur l'achat de tous nos ouvrages ainsi que la livraison à 1 centime.
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