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Après les voyages à l'Ouest (Turquie, Egypte, Hollande, Maroc, Basse-Saxe: voir le volume I de notre édition), Jean Potocki tourne ses regards vers l'Orient: en 1797, il parcourt le Caucase; en 1805, il prend la route de la Chine et vers 1811, il s'enthousiasme pour la Crimée, Ces trois voyages donnèrent lieu à relation. Le texte du Voyage à Astrakan et sur la ligne du Caucase suit ici pour la première fois le manuscrit original; il est augmenté du journal adressé à Stanislas Auguste, roi de Pologne, exilé à Saint-Pétersbourg.
Le Mémoire sur l'ambassade en Chine est suivi du Rapport sur les activités des savants placés sous la direction de Potocki pendant l'ambassade. Enfin le petit texte sur le projet immobilier de Sophio-polis n'avait plus été publié depuis sa parution confidentielle au début du XIXe siècle. Rompant avec les précédentes relations, le Voyage dans quelques parties de la Basse-Saxe obéissait principalement à une exigence scientifique: il ne s'agissait plus au gré d'un itinéraire vagabond de collecter des étonnements, des surprises.
A partir de 1794, Potocki cherche à construire un discours, organiser une représentation sur l'histoire des Slaves, les populations caucasiennes ou la diplomatie russe en Extrême-Orient. Le voyage est devenu prétexte, matière première d'une élaboration intellectuelle; en ce sens, il offre une synthèse de l'œuvre de Potocki, réunissant aussi bien les travaux historiques que les choix politiques ou l'expérimentation narrative.