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À découvrir
C'est un livre que j'ai lu rapidement, le style m'a tenu, l'histoire aussi. J'ai eu l'impression de l'avoir digéré rapidement. Et puis d'un seul coup, le récit s'est réinvité dans mon esprit, me laissant pleine de questionnement. Sur Serge, dans un premier temps, qui m'est apparu à la fois pathétique, victime et coupable. Muselé par ses blessures d'enfance, peut-on lui pardonner de tromper sa femme avec une autre ? Peut-on lui pardonner de chercher en sa maîtresse, une mère et une confidente ? Véronique Olmi nous donne à voir des femmes fortes qui encaissent, qui décident que ce soit la femme de Serge, sa mère ou Suzanne. Peut-on alors dire qu'il y a une part de féminisme dans ce récit ? Ou est-ce une tentative de tolérance envers les hommes et leurs rapports aux femmes, à toutes les femmes de leurs vies ? Une belle lecture qui met en exergue les questions de couple, la place et le rôle de la femme aujourd'hui, le non-dits et la peur de se découvrir.
Serge, la soixantaine, marié à une très belle et très jeune femme, père de deux enfants est persuadé d'avoir tout pour être heureux. Pourquoi s'éprend-il de cette femme d'âge mûr, pas spécialement belle qui vient accorder le piano de son fils? Une passion dévorante qui prend racine dans les blessures de son passé et qui vient mettre en péril son bonheur sans nuages. Véronique Olmi évoque avec justesse ce moment où tout bascule et la métaphore de la musique qui est le fil directeur de ce roman décrit à merveille ce moment précieux dans l'amour où deux personnes trouvent un accord si parfait que tout le reste est balayé.
Bien dans sa tête, dans sa vie, dans son couple, Suzanne est une accordeuse de piano d’une quarantaine d’années. Elle vit dans une douce quiétude avec Antoine, son mari.
Serge, quant à lui, dirige une agence immobilière. Il a 60 ans, une belle carrière, une grande maison, une épouse somptueuse ,de 30 ans sa cadette, et deux enfants.
Quand ces deux-là se croisent pour la première fois, ils ne savent pas encore qu’ils se reverront, s’aimeront, s’ouvriront leurs cœurs et que leurs vies en seront bouleversées
A priori cette histoire pourrait être l’histoire banale d’un
adultère. Mais il n’en est rien. D’abord parce que cette liaison est totalement inattendue pour Suzanne et Serge, ensuite parce qu’elle s’éloigne des stéréotypes du genre. Serge ne trompe pas sa femme avec une jeunette plus belle qu’elle. Non, curieusement il est attiré par Suzanne qui n’est ni jeune, ni belle, ni même son type de femmes. C’est pourtant dans les bras de cette femme entière et vivante, loin de sa vie trop parfaite, dont il semble toujours être plus spectateur qu’acteur, qu’il va enfin sortir de son silence, livrer ses secrets, raconter ses blessures. C’est grâce à ses questions, à son insistance et, sans doute, à la compréhension qu’il sait pouvoir espèrer d’elle, que Serge va s’ouvrir et raconter les drames de son enfance, tout ce qu’il a toujours caché, pour oublier un peu et par peur d’être rejeté surtout.
Alors non, Nous étions faits pour être heureux n’est pas une histoire banale, c’est une romance tendre et douce-amère entre une femme qui sait donner et se donner et un homme qui révèle ses failles et apprendra à les surmonter.
On ressort bouleversé de cette lecture sans vraiment savoir pourquoi, peut-être tout simplement à cause du talent de Véronique OLMI à nous décrire les êtres et les sentiments dans toute leur complexité.
Le résumé du livre me laissait espérer beaucoup mieux. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux deux personnages principaux de ce roman. A plusieurs reprises, le récit a éveillé ma curiosité ( " je vais te raconter " " tu vas enfin savoir " ) mais non l'histoire retombe, l'intérêt aussi. Une mention spéciale pour l'évocation du lien entre Serge et son fils qui me semble être le point le plus intéressant du roman et qui aurait mérité d'être plus approfondi car c'est sans aucun doute ce par quoi j'ai été le plus touchée. Le livre est d'ailleurs dédié " aux fils ". En résumé, je n'ai pas été séduite.
La rencontre de deux êtres que tout pourrait opposer, lui, la soixantaine, belle situation, belle femme et beaux enfants, elle, simple, mariée sans enfants.
Je viens de le finir et j'ai apprécié ce moment de lecture. La lecture est fluide, très subtile, le récit s'écoule tranquillement mais l'intensité des sentiments et des émotions s'intensifie au fil des pages. Derrière ce tableau idyllique d'homme se cache les mensonges, le poids de l’héritage.
Je le recommande vivement.
L'histoire d'un homme qui avait tout pour être heureux mais dont les secrets d'enfance le rattrapent, resurgissent.
Comme si il s'interdisait de vivre pleinement cette vie si parfaite.
Ce roman nous rappelle le poids de l'héritage de l'enfance
Serge, la soixantaine, agent immobilier aisé, mène une vie bourgeoise aux côtés de sa jeune épouse, Lucie et leurs deux enfants.
En apparence aucune fausse note.
Pourtant, le vernis se fissure. Serge se sent de plus en plus désaccordé. Sa rencontre avec Suzanne va modifier le cours de son existence. A elle, il confie enfin son passé, sa vérité.
Véronique Olmi trouve le ton juste pour parler de la relation qui unit Serge à Suzanne, pour aborder les blessures de l'enfance, les secrets dissimulés.
Un récit doux amer.
Inéluctable rencontre
Il y a ce côté inéluctable de la rencontre, comme si le lieu, le moment où elle s’est faite était anecdotique.
Cette rencontre est surtout un déclencheur, qui va bouleverser la vie de Serge et Suzanne, au-delà de la simple relation extra-maritale.
Remise en question de sa vie quotidienne et de son avenir chez l’une.
Révélation d’un secret longtemps enfoui, et acceptation du passé chez l’autre.
Comme à son habitude, Véronique Olmi procède par petites touches pour nous faire entrer dans la tête de ses personnages et accéder, au plus près, à l’évolution de leurs sentiments.
Son écriture fine et limpide nous rend aussi proche que possible de leurs questionnements.
Un roman tout en finesse et subtilité, rythmé par l’alternance des points de vue, qui prend de l’ampleur jusqu’à la révélation finale du secret qui pèse si lourd dans la vie de Serge.