Nietzsche et la question du moi. Pour une nouvelle approche psychanalytique des instances idéales

Par : Jacques Ponnier

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  • Nombre de pages243
  • PrésentationBroché
  • Poids0.325 kg
  • Dimensions13,5 cm × 21,5 cm × 1,5 cm
  • ISBN978-2-296-06227-6
  • EAN9782296062276
  • Date de parution23/10/2008
  • CollectionEtudes psychanalytiques
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

Pris entre l'obsolète scolastique lacanienne et une clinique sans métapsychologie, nous devons recommencer d'urgence à penser. La psychanalyse dite "appliquée", en l'espèce au philosophe F. Nietzsche, permet de reposer la question des instances idéales, et, plus généralement, du narcissisme, qui doit devenir le nouveau schibboleth de la psychanalyse. Encore faut-il ignorer les simplismes en usage : Nietzsche, père de notre perspectivisme béat, apôtre du "corps" et inspirateur des "héros modernes" pourfendant l'Eglise plus d'un siècle après la bataille, c'est cela qui désormais donne la nausée ! Rendue à sa complexité par une lecture diachronique, l'oeuvre révèle un philosophe hanté parle conflit entre le désir d'être soi et l'exigence contraire, pour ce faire, de se conformer à un idéal que l'autre introduit en nous par une séduction narcissique.
Dès lors alternent des insights fulgurants sur le double mouvement de dilatation et de rétraction des frontières d'un moi séduit pensé comme une vésicule chargée de pulsion et l'affirmation défensive d'une "volonté de puissance" dionysiaque innée à laquelle le penseur finira par s'identifier, franchissant le seuil de la psychose. Victime sans le savoir des excès de la séduction narcissique qu'il dénonçait, Nietzsche a méconnu les principes d'une "gestion" de l'idéal qu'il avait pourtant aperçus : matière à réfléchir pour une psychanalyse à la vocation métapsychologique relancée.
Pris entre l'obsolète scolastique lacanienne et une clinique sans métapsychologie, nous devons recommencer d'urgence à penser. La psychanalyse dite "appliquée", en l'espèce au philosophe F. Nietzsche, permet de reposer la question des instances idéales, et, plus généralement, du narcissisme, qui doit devenir le nouveau schibboleth de la psychanalyse. Encore faut-il ignorer les simplismes en usage : Nietzsche, père de notre perspectivisme béat, apôtre du "corps" et inspirateur des "héros modernes" pourfendant l'Eglise plus d'un siècle après la bataille, c'est cela qui désormais donne la nausée ! Rendue à sa complexité par une lecture diachronique, l'oeuvre révèle un philosophe hanté parle conflit entre le désir d'être soi et l'exigence contraire, pour ce faire, de se conformer à un idéal que l'autre introduit en nous par une séduction narcissique.
Dès lors alternent des insights fulgurants sur le double mouvement de dilatation et de rétraction des frontières d'un moi séduit pensé comme une vésicule chargée de pulsion et l'affirmation défensive d'une "volonté de puissance" dionysiaque innée à laquelle le penseur finira par s'identifier, franchissant le seuil de la psychose. Victime sans le savoir des excès de la séduction narcissique qu'il dénonçait, Nietzsche a méconnu les principes d'une "gestion" de l'idéal qu'il avait pourtant aperçus : matière à réfléchir pour une psychanalyse à la vocation métapsychologique relancée.