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La mondialisation ne signifie nullement la fin des nations et ethnies mais, à l'inverse, en les remaniant, les institue en objet potentiel porteur de subversion. Cependant, les courants de gauche, en particulier marxistes, souffrent de l'association marxienne du nationalisme à l'étape des révolutions démocratiques bourgeoises, ce qui les amène d'une part à considérer la question nationale comme dépassée sauf dans les " pays arriérés ", et d'autre part à penser la nation comme simple synonyme de République et de communauté de droits politiques (engendrée par les dites révolutions bourgeoises) vide d'identité ethnique.
Cela les met le plus souvent à l'extérieur des mouvements sociaux de facture ethnonationale et y assure l'hégémonie des courants conservateurs ou d'extrême-droite. Il faut rompre avec ce linéarisme marxien mais peu marxiste de l'évolution sociale (du " plus petit ancien " au " plus grand contemporain ") et réhabiliter la nation/ethnie non point comme une étape nécessairement liée à la révolution bourgeoise, mais comme une tendance permanente au sein des mouvements sociaux.
Cela permettrait alors de cesser de confondre internationalisme et antinationalisme.