Lundi noir

Paul est un homme de 55 ans à qui tout semble réussir : un beau physique, une belle situation financière, professionnelle (directeur financier d’une grande entreprise) et une belle situation familiale : 2 enfants, marié à Alice qu’il aime plus que tout. Sa femme, elle ce qu’elle aime ce sont les hommes de pouvoir qui ont beaucoup d’argent car elle est très dépensière. Tout semble parfait en apparence, mais le couple partage un secret. Suite à une opération de la prostate (cancer), Paul est devenu impuissant. Il a tellement peur de perdre sa femme qu’il est prêt à tout pour la garder. Il va jusqu’à commettre un délit d’initié qui va lui faire perdre tout son argent. Son monde va s’écrouler. Il est trahi par sa femme, abandonné par son entourage, harcelé par la personne qui veut son argent, menacé d’aller en prison…. Mais Paul va recevoir un chèque et c’est là que l’histoire commence réellement. Qui a bien pu lui envoyer ? Que doit-il faire en échange ? C’est à ce moment de sa vie qu’il va se tourner vers son passé : ancienne maitresse, premier amour… Mon avis : Beaucoup trop de termes et de sigles financiers au début du livre (broker, SPA (Sale and Purchase Agreement), chairman, AMF….). Pas toujours facile à comprendre pour une novice. On s’attache au personnage de Paul, on peut avoir de la compassion pour lui, le trouver attachant, par ce qu’il doit subir : cancer, conséquence de son opération : impuissance, amants de sa femme. D’un autre coté, Paul n’est pas un ange, avant son opération, il n’hésitait pas à tromper sa femme. Il vient de commettre une fraude. On peut trouver le couple pathétique car basé sur les apparences, l’hypocrisie. Dominique Dyens aborde dans ce livre un thème très peu abordé en littérature : l’impuissance des hommes. On ressent bien les émotions : frustration, mal être, révolte des tromperies à subir … On retrouve ici le cliché de l’homme qui est impuissant et qui a de l’argent. Sa femme reste pour ça et lui doit accepter les amants de sa femme et ne rien dire s’il veut la garder. Elle entretien dans ce livre un vrai suspense psychologique. Elle a su gratter les apparences de la bourgeoisie pour voir ce qui s’y cache derrière.