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Qu'est-ce qui mène un métayer autodidacte, fils de métayer quasiment illettré, au socialisme, voire au communisme dans les années vingt ? Peut-on parler d'un parcours atypique pour ce libre penseur, pacifiste, franc-maçon et ligueur, dans une Vendée majoritairement rurale, catholique et conservatrice ? Né dans le bocage vendéen dont il aimait raconter les miettes d'histoire, ce métayer s'engage à 16 ans dans le parti de Jaurès.
Anticlérical sans être anti-religieux, encore plus pacifiste après la Guerre, il participe en 1920 à la naissance du P.C en Vendée. Exclu du parti, il tente de concilier socialisme et communisme, avant de revenir à la S.F.I.O. Secrétaire de la fédération de Vendée en 1927, il le reste jusqu'aux années cinquante. Ce paria de la Terre tente de regrouper les paysans en syndicats. Contrôleur à l'Office du Blé sous le Front populaire, élu conseiller général du canton de L'Hermenault de 1937 à 1940, Ludovic Clergeaud, résistant, entre au Comité départemental de Libération.
Réélu de 1945 à 1949, il participe à la reconstitution du syndicalisme paysan. Auteur d'une autobiographie et de centaines d'articles, il laisse une abondante correspondance, point de départ de cet ouvrage.