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Mérimée vient de passer la cinquantaine quand il croise la route, probablement à Paris, dans le salon de Mrs. Childe, de Félicie de Durfort de Duras (1798-1883), épouse en secondes noces d’Auguste du Vergier de La Rochejaquelein, ‘‘le balafré de la Moskowa‘‘. Celle-ci le contacte, en 1854, au sujet de la restauration du château de Chinon. Très vite débute une correspondance abordant de tout autres sujets, en particulier la conversion de Mérimée au christianisme, délibérément et ardemment recherchée par la catholique fervente qui, durant quatre années intenses, ne ménage pas sa peine pour parvenir à ses fins.
En vain. Mais Mérimée tombe sous le charme de cette aventurière romanesque à souhait, mariée à 14 ans, veuve à 17, remariée à 19, aristocrate éprise d’art, de vertu et de poésie guerrière, vivant sa vie comme un roman de Walter Scott, digne fille d’aïeux qui ont payé un lourd tribut à la barbarie de la Révolution et qui mène un combat inlassable au nom des Bourbons pour la sainte cause légitimiste.
Pasionaria vendéenne, intrépide amazone, toujours par les chemins, proche de la duchesse de Berry, adepte de la chasse à courre et montant ses chevaux à cru, ‘‘?l’héroïque comtesse ‘‘ n’a rien à envier à ses illustres devancières, Jeanne de Belleville, Mathilde de Toscane... ou encore, plus près d’elle, Anne de Rochechouart, Lady Mary Montagu ou Lady Hester Stanhope.