Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Entre les voyages dans l'au-delà du XIIe et les voies d'enfer et de paradis allégoriques des XIIIe et XIVe siècles se jouent des changements décisifs...
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Livré chez vous entre le 8 octobre et le 22 octobre
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Résumé
Entre les voyages dans l'au-delà du XIIe et les voies d'enfer et de paradis allégoriques des XIIIe et XIVe siècles se jouent des changements décisifs dans la représentation de l'espace, du temps et de l'homme. Les modifications des modalités d'accès à l'autre monde, le développement des modèles pénitentiel et purgatoire ou la promotion du sujet dans la pratique religieuse reflètent l'appréhension nouvelle de la dynamique du salut individuel.
Les métamorphoses des récits témoignent surtout d'une faille née au XIIIe et progressivement élargie entre ici-bas et au-delà et, en même temps, d'un effort accru de lien par la multiplication des structures de médiation. L'irruption de l'esthétique allégorique au XIIIe en est à la fois l'indice et l'antidote : travail (intellectuel, esthétique, théologique... ) de la représentation contre la séparation des sphères physiques et métaphysiques, elle propose, par la fonction d'entrelacs de ses procédés analogiques, une vision ordonnée du monde, sous le signe de la participation. Les Pèlerinages de Guillaume de Digulleville, qui poussent l'allégorie jusqu'au délire analogique et à l'éclatement, accusent pourtant l'impuissance de l'allégorie à contrer une angoisse métaphysique nouvelle.
Tout en s'interrogeant sur l'unité de cette mouvance de textes, il S'agit de voir comment cette littérature para-religieuse, en se nourrissant des modèles religieux, s'en émancipe aussi, et met en question, comme Raoul de Houdenc dans le Songe d'Enfer, le statut de la création littéraire, de l'écrivain et de l'esthétique allégorique.