Les visages et les corps

Par : Patrice Chéreau

Formats :

Définitivement indisponible
Cet article ne peut plus être commandé sur notre site (ouvrage épuisé ou plus commercialisé). Il se peut néanmoins que l'éditeur imprime une nouvelle édition de cet ouvrage à l'avenir. Nous vous invitons donc à revenir périodiquement sur notre site.
  • Réservation en ligne avec paiement en magasin :
    • Indisponible pour réserver et payer en magasin
  • Nombre de pages211
  • PrésentationBroché
  • Poids0.76 kg
  • Dimensions16,2 cm × 25,0 cm × 1,8 cm
  • ISBN978-2-08-124181-7
  • EAN9782081241817
  • Date de parution03/11/2010
  • ÉditeurFlammarion

Résumé

" Le Louvre, pour moi, c'est quoi, au fait ? C'est la nuit noire, au bout du pont des Arts, puis la lumière de l'aube, c'est le matin pour aller au lycée, un autobus, c'est ma découverte du théâtre, un pont, des arcades, passer le matin sous l'Institut quand il fait encore nuit. [...] C'est dans ces mêmes jours, ou pas loin, le lycée sombre où mes jambes et mes genoux tremblent parce qu'on me demande soudain de faire ce que j'ai toujours désiré : monter sur un plateau. Ce sont les yeux brillants d'Osiris dans son passage souterrain [...], c'est l'art pompier, celui que mon père appelle ainsi avec mépris, et dont je n'ose pas dire que je l'aime plutôt bien, c'est le sommeil d'Endymion et l'enterrement d'Atala, toutes ces chairs blanches qui me tentent si violemment, [...]. C'est la solitude de l'adolescence, celle qui ne m'a pas quitté et qui est aujourd'hui encore le moteur le plus sûr qui me met au travail, la force qui me fait échafauder des projets, c'est son cortège de désirs et d'avidité, de tendresse et de manque, des images, oui, dont je me dis alors naïvement que je veux les refaire, ces visages que je n'ose pas regarder et dont je ne sais pas encore que je saurai un jour les faire travailler, les faire se modifier de l'intérieur. Et d'ailleurs, qu'est-ce que je sais faire ? Des images justement, il paraît, et pourtant je les critique aujourd'hui. " Patrice Chéreau
" Le Louvre, pour moi, c'est quoi, au fait ? C'est la nuit noire, au bout du pont des Arts, puis la lumière de l'aube, c'est le matin pour aller au lycée, un autobus, c'est ma découverte du théâtre, un pont, des arcades, passer le matin sous l'Institut quand il fait encore nuit. [...] C'est dans ces mêmes jours, ou pas loin, le lycée sombre où mes jambes et mes genoux tremblent parce qu'on me demande soudain de faire ce que j'ai toujours désiré : monter sur un plateau. Ce sont les yeux brillants d'Osiris dans son passage souterrain [...], c'est l'art pompier, celui que mon père appelle ainsi avec mépris, et dont je n'ose pas dire que je l'aime plutôt bien, c'est le sommeil d'Endymion et l'enterrement d'Atala, toutes ces chairs blanches qui me tentent si violemment, [...]. C'est la solitude de l'adolescence, celle qui ne m'a pas quitté et qui est aujourd'hui encore le moteur le plus sûr qui me met au travail, la force qui me fait échafauder des projets, c'est son cortège de désirs et d'avidité, de tendresse et de manque, des images, oui, dont je me dis alors naïvement que je veux les refaire, ces visages que je n'ose pas regarder et dont je ne sais pas encore que je saurai un jour les faire travailler, les faire se modifier de l'intérieur. Et d'ailleurs, qu'est-ce que je sais faire ? Des images justement, il paraît, et pourtant je les critique aujourd'hui. " Patrice Chéreau
Les visages et les corps
Patrice Chéreau
E-book
7,49 €