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"Che-vro-let ! Che-vro-let ! " : début XXe siècle, l'Amérique est ébahie devant les prouesses de Louis Chevrolet. Né en Suisse en 1878, le jeune homme a grandi en Bourgogne où il est devenu mécanicien sur vélo avant de rejoindre, près de Paris, de florissants ateliers automobiles. En 1900, il quitte la France pour le continent américain. Très vite, au volant des bolides du moment, Fiat ou Buick, il s'impose comme l'un des meilleurs pilotes de course.
En parallèle, il dessine, conçoit et construit des moteurs. Ce n'est pas tout, avec Billy Durant, le fondateur de la General Motors, Louis crée la marque Chevrolet. Billy Durant la lui rachète pour une bouchée de pain et obtient le droit d'utiliser le nom de Chevrolet en exclusivité. Des millions de Chevrolet seront vendues sans que Louis ne touche un sou. Peu lui importe. L'essentiel est ailleurs.
LES VIES DE CHEVROLET
Fin 19ème début 20ème, entre la Suisse, la France et les États unis, un nom, Chevrolet, un nom aussi scintillant que mystérieux dans l'histoire de l'automobile.
A fond de cale, la plume trempée dans le carburateur d'une existence menée à cent à l'heure, Michel Layaz s'immisce dans les plis d'une vie, celle de Louis Chevrolet, bricolo malin, ingénieur autodidacte et coureur auto de génie, avec tendresse et fluidité. Il en esquisse les contours, du dedans comme du dehors, huilés d'un romanesque fou, de passions, d'excès comme de fracas.
C'est Indianapolis et les prémices vertigineux des grands frissons, tout un monde nouveau qui vibre de l'enthousiasme de ces héros un peu dingue et géniaux.
Une histoire de cœur, de corps, de mécanique géniale qui s'enraye, parfois, dans les prémices d'une industrie qui se découvre, d'un monde qui change à la vitesse d'un moteur rutilant, comme d'un crobard qui prend soudainement vie. Un pied sur la piste, l'autre en dehors et les effluves de quelques gorgées de bourbon au passage.
Un moment de pur délice, porté par la beauté légère d'une écriture rythmée de grâce et d'allure.
Une odyssée qui traverse le temps, l'histoire, et les continents, à la lisière d'un monde naissant, les épaules aussi larges que fragiles, charpentées des désirs qui nous envahissent, de ceux qui nous dépassent, parfois. A toute vitesse, le capot fumant, toujours.