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  • Nombre de pages276
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.18 kg
  • Dimensions10,9 cm × 17,9 cm × 1,7 cm
  • ISBN978-2-35873-154-6
  • EAN9782358731546
  • Date de parution10/09/2020
  • ÉditeurBruit du temps (Le)
  • PréfacierMona Ozouf
  • TraducteurCécile Wajsbrot

Résumé

La récréation que fut pour elles l'écriture d'Orlando n'était pas même commencé que Virginia Woolf, au printemps 1927, songeait déjà à l'oeuvre "très sérieuse, mystique, poétique" , qu'elle souhaitait écrire ensuite. Le livre, dans son esprit, s'est d'abord intitulé "Les Phalènes" . Elle a alors "l'idée d'un poème-pièce : l'idée d'un courant continu [... ], d'une histoire d'amour" . Elle y pense en écoutant sur son gramophone les dernières sonates pour piano de Beethoven.
Mais elle ne l'écrira vrai- ment que deux ans plus tard, lorsqu'elle aura trouvé le titre définitif. Et, le livre achevé, tel qu'il se présente et comme le montre magistralement la préface de la traductrice est moins un roman qu'une élégie, une com- position musicale, où le rythme est premier. Du dehors, Les Vagues se présentent ainsi : neuf interludes annoncent neuf épisodes. Les inter- ludes suivent la course du soleil, de l'aube au soir, les variations de la lumière, le rythme des vagues, l'état d'un jardin, d'une maison, le chant des oiseaux.
Dans les épisodes, six personnages qui sont plutôt des voix, des fantômes qui hantent la romancière, comme ces phalènes venus battre contre la vitre dont l'image l'a tellement marquée : Bernard, Susan, Rhoda, Neville, Jinny, Louis, dans l'ordre de leur apparition. Chaque épisode marque un moment important de leur vie - enfance, école, université, dîner d'adieu, mort de Perceval (figure centrale dont le modèle est Thoby, le frère de Virginia, trop tôt disparu), vie, maturité, Hampton Court, monologue de Bernard.
Comme l'écrit, Mona Ozouf : "l'un des charmes du livre - au sens fort est magique du terme - tient à l'investigation, sans cesse déçue, sans cesse relancée, où il précipite son lecteur. Avec les indications fugitives de Virginia, nous nous ingénions à recomposer l'identité de chacun : l'éclat sensuel de Jinny, l'évanescence tragique de Rhoda, la plénitude maternelle de Susan, la solitude de Louis, l'homosexualité de Neville, le détachement de Bernard".
Mais il tient aussi au fait que ces "personnages" n'en sont pas, et que la fleur à sept pétales qu'ils composent avec Perceval n'est autre que la romancière elle-même dont ils sont aussi les reflets, chacun représentant une part d'elle-même. Le livre peut donc être lu aussi comme une autobiogra- phie de l'écrivain, où la littérature est constamment présente, à travers chacune des six voix, à chaque âge de la vie.
Ecrire, pour Virginia Woolf, c'est "s'insérer dans une lignée littéraire [... ] et se placer aux côtés de Shakespeare, de Shelley, en explorant d'autres territoires, de brume et d'interdit, car les maîtres sont des aventuriers. C'est le pari des Vagues, ambitieux et secret, une autobiographie, une élégie, mais une autobio- graphie mystique - mystique de la littérature". La Traduction Cécile Wajsbrot, avant de traduire pour le Bruit du temps le choix d'essais inti- tulé Des phrases ailées, avait traduit Les Vagues, pour les éditions Calmann-Lévy, en 1993.
Cette édition était dotée d'une préface où, après une belle analyse de l'oeuvre et de sa genèse, Cécile Wajsbrot expliquait la nécessité d'une retraduc- tion, malgré (ou à cause de) l'existence de celle de Marguerite Yourcenar, exces- sivement personnelle. Son travail, alors violemment éreinté dans Le Monde par Viviane Forrester, avait été salué dans le Nouvel Observateur par Mona Ozouf, qui écrivait : "en se tenant au plus près du texte, attentive à ses cassures et à ses dissonances, Cécile Wajsbrot propose, paradoxalement, une version bien plus claire.
Car si Yourcenar s'appliquait à suppléer au caractère volatil des figures de Virginia, elle manquait l'extraordi- naire netteté du monde sur lequel elle se détache". Tandis que Michel Volko- vitch, avec l'oeil du traducteur de métier, écrivait : "Le talent de Cécile Wajs- brot (également écrivain) crève les yeux [... ]. A côté de ces nouvelles Vagues, si jeunes et fraîches, si vivantes, celles de Mme Yourcenar semblent soudain aca- démiques et poussives.
". .
La récréation que fut pour elles l'écriture d'Orlando n'était pas même commencé que Virginia Woolf, au printemps 1927, songeait déjà à l'oeuvre "très sérieuse, mystique, poétique" , qu'elle souhaitait écrire ensuite. Le livre, dans son esprit, s'est d'abord intitulé "Les Phalènes" . Elle a alors "l'idée d'un poème-pièce : l'idée d'un courant continu [... ], d'une histoire d'amour" . Elle y pense en écoutant sur son gramophone les dernières sonates pour piano de Beethoven.
Mais elle ne l'écrira vrai- ment que deux ans plus tard, lorsqu'elle aura trouvé le titre définitif. Et, le livre achevé, tel qu'il se présente et comme le montre magistralement la préface de la traductrice est moins un roman qu'une élégie, une com- position musicale, où le rythme est premier. Du dehors, Les Vagues se présentent ainsi : neuf interludes annoncent neuf épisodes. Les inter- ludes suivent la course du soleil, de l'aube au soir, les variations de la lumière, le rythme des vagues, l'état d'un jardin, d'une maison, le chant des oiseaux.
Dans les épisodes, six personnages qui sont plutôt des voix, des fantômes qui hantent la romancière, comme ces phalènes venus battre contre la vitre dont l'image l'a tellement marquée : Bernard, Susan, Rhoda, Neville, Jinny, Louis, dans l'ordre de leur apparition. Chaque épisode marque un moment important de leur vie - enfance, école, université, dîner d'adieu, mort de Perceval (figure centrale dont le modèle est Thoby, le frère de Virginia, trop tôt disparu), vie, maturité, Hampton Court, monologue de Bernard.
Comme l'écrit, Mona Ozouf : "l'un des charmes du livre - au sens fort est magique du terme - tient à l'investigation, sans cesse déçue, sans cesse relancée, où il précipite son lecteur. Avec les indications fugitives de Virginia, nous nous ingénions à recomposer l'identité de chacun : l'éclat sensuel de Jinny, l'évanescence tragique de Rhoda, la plénitude maternelle de Susan, la solitude de Louis, l'homosexualité de Neville, le détachement de Bernard".
Mais il tient aussi au fait que ces "personnages" n'en sont pas, et que la fleur à sept pétales qu'ils composent avec Perceval n'est autre que la romancière elle-même dont ils sont aussi les reflets, chacun représentant une part d'elle-même. Le livre peut donc être lu aussi comme une autobiogra- phie de l'écrivain, où la littérature est constamment présente, à travers chacune des six voix, à chaque âge de la vie.
Ecrire, pour Virginia Woolf, c'est "s'insérer dans une lignée littéraire [... ] et se placer aux côtés de Shakespeare, de Shelley, en explorant d'autres territoires, de brume et d'interdit, car les maîtres sont des aventuriers. C'est le pari des Vagues, ambitieux et secret, une autobiographie, une élégie, mais une autobio- graphie mystique - mystique de la littérature". La Traduction Cécile Wajsbrot, avant de traduire pour le Bruit du temps le choix d'essais inti- tulé Des phrases ailées, avait traduit Les Vagues, pour les éditions Calmann-Lévy, en 1993.
Cette édition était dotée d'une préface où, après une belle analyse de l'oeuvre et de sa genèse, Cécile Wajsbrot expliquait la nécessité d'une retraduc- tion, malgré (ou à cause de) l'existence de celle de Marguerite Yourcenar, exces- sivement personnelle. Son travail, alors violemment éreinté dans Le Monde par Viviane Forrester, avait été salué dans le Nouvel Observateur par Mona Ozouf, qui écrivait : "en se tenant au plus près du texte, attentive à ses cassures et à ses dissonances, Cécile Wajsbrot propose, paradoxalement, une version bien plus claire.
Car si Yourcenar s'appliquait à suppléer au caractère volatil des figures de Virginia, elle manquait l'extraordi- naire netteté du monde sur lequel elle se détache". Tandis que Michel Volko- vitch, avec l'oeil du traducteur de métier, écrivait : "Le talent de Cécile Wajs- brot (également écrivain) crève les yeux [... ]. A côté de ces nouvelles Vagues, si jeunes et fraîches, si vivantes, celles de Mme Yourcenar semblent soudain aca- démiques et poussives.
". .

Avis libraires
Commentaires laissés par les libraires

1 Coup de cœur
de nos libraires
Thomas R. - 1Decitre Ecully
5/5
Une oeuvre unique dans son style.
A mi chemin entre le roman et le poème, Virginia Woolf relate les souvenirs de plusieurs amis d'enfance liés par le décès de l'un d'entre eux. La plume de l'écrivain britannique est d'une finesse inouïe et révèle tout son talent à relater les sentiments profonds de ses personnages. Véritable chef d’œuvre de style, Les Vagues justifie sa lecture rien que pour ses qualités littéraires, tandis que l'on mettra en garde le lecteur quant à la nature parfois absconse du récit et de la narration. Le ton mélancolique et parfois désabusé pourra aussi refroidir certaines personnes, mais c'est tellement beau que l'on voudrait le lire à voix haute pour profiter de cette littérature de haut vol.
A mi chemin entre le roman et le poème, Virginia Woolf relate les souvenirs de plusieurs amis d'enfance liés par le décès de l'un d'entre eux. La plume de l'écrivain britannique est d'une finesse inouïe et révèle tout son talent à relater les sentiments profonds de ses personnages. Véritable chef d’œuvre de style, Les Vagues justifie sa lecture rien que pour ses qualités littéraires, tandis que l'on mettra en garde le lecteur quant à la nature parfois absconse du récit et de la narration. Le ton mélancolique et parfois désabusé pourra aussi refroidir certaines personnes, mais c'est tellement beau que l'on voudrait le lire à voix haute pour profiter de cette littérature de haut vol.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

4/5
sur 2 notes dont 1 avis lecteur
Ecumes, remous, brisants
Quel livre! Comme on écouterait le rythme de l'océan, son infinie tranquillité et l'étendue de ses nuances, on sent battre le cœur des voix que Virginia Woolf incarne ici avec une finesse pétrifiante. Elle nous donne à entendre la musique de nos sentiments, de nos vies humaines fragiles, aussi bien que l'on peut écouter les murmures de la nature. Véritable envoûtement, la spirale du style de l'auteur nous emporte à la plus douce des dérives, et, tel un navigateur placide et profondément déterminé, nous donne à voir un merveilleux paysage littéraire qui est comme une photographie magnifique de notre espèce.
Quel livre! Comme on écouterait le rythme de l'océan, son infinie tranquillité et l'étendue de ses nuances, on sent battre le cœur des voix que Virginia Woolf incarne ici avec une finesse pétrifiante. Elle nous donne à entendre la musique de nos sentiments, de nos vies humaines fragiles, aussi bien que l'on peut écouter les murmures de la nature. Véritable envoûtement, la spirale du style de l'auteur nous emporte à la plus douce des dérives, et, tel un navigateur placide et profondément déterminé, nous donne à voir un merveilleux paysage littéraire qui est comme une photographie magnifique de notre espèce.
Virginia Woolf
Née en 1882 à Londres, Virginia Woolf est une femme de lettres qui révolutionne la forme du roman traditionnel, laissant libre cours aux émotions et aux flux de pensées des personnages. De nature tourmentée, Virginia Woolf se suicidera dans la rivière Ouse en 1941. Elle est l'auteure de nombreux chefs d'oeuvre, tels que Mrs Dalloway, La Promenade au phare, ou encore Les Vagues.
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